Après
Duds Hunt, c'est le second manga de
Tetsuya Tsutsui que je lis. Entre ces deux oeuvres, il s'est écoulé 10 ans et cela se voit. le style de dessin du mangaka a changé pendant cette décennie, ses personnages sont visuellement plus humains, leurs visages plus expressifs.
Dans Poison City,
Tsutsui traite de deux sujets très intéressants, le processus pour créer un manga et la liberté d'expression. Ayant lu et adoré le manga Bakuman, je dois dire que voir la création du manga du héros m'est familière. D'ailleurs on en a qu'un bref aperçu ici, l'accent est surtout mis sur les échanges entre le mangaka et son éditeur pour établir la marche à suivre. Si vous comptez en apprendre sur les coulisses des manga c'est donc vers Bakuman qu'il faudra se tourner, même si ça reste un shonen (Manga pour ado).
Poison City est un Seinen, un manga pour adulte. le sujet principal est la censure, un thème rarement abordé. C'est dans un climat très tendu que Mikio Hibino, le héros, lance son nouveau manga d'horreur. La Japon étant l'hôte des prochains Jeux olympiques, celui-ci nomme un comité pour assainir Tokyo de ses oeuvres dites nocives (Pornographie, violence…). En plus de suivre l'avancé du manga du héros, nous suivons son parcours du combattant pour continuer à se faire publier sans se faire censurer à cause de ses scènes d'horreurs.
Le point fort du manga réside dans l'affrontement des différents points de vue des protagonistes. Certains sont pour la censure, d'autres fermement opposés. Tous ont leur raison et chaque lecteur pourra choisir son camp, quitte à ne pas soutenir le héros.
Poison City, où la question de la censure dans les livres. Un manga engagé.
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