AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'insouciance (237)

L'amour n'est pas fait pour l'épreuve . Il est fait pour la légèreté , la douceur de vivre , une forme d'exclusivité , une affectivité totale .
Commenter  J’apprécie          210
… Désir de vaincre, goût pour le combat, un de ceux qui n’hésitent pas à empoigner la corde sociale au risque de s’entailler la peau pour se hisser – cette corde avec laquelle certains, et ce ne sont pas toujours les plus fragiles, finissent par se pendre – grimper en utilisant toutes ses forces, en favorisant ses atouts, s’il en avait….
Commenter  J’apprécie          200
Ce n’était pas une décharge de chevrotine, ils ne sont pas morts mais fêlés, disloqués – explosion intime, fracture interne, invisible, la radiologie ignore la géographie de la douleur morale ; ils continueraient à se lever, se coucher, ils se surprendraient à rire, ils feraient l’amour et ils aimeraient peut-être, mais ils ne seraient plus jamais ces jouisseurs adonisés, ces frondeurs, ils ne seraient plus ces ambitieux – ils oublieraient le temps où ils rêvaient d’un poste, d’un titre, d’une gloire honorifique, le temps de la compétition sociale où briller comptait plus que vivre – ils ont traversé l’épreuve, immobiles et fragiles, statufiés par la peur, puis alertés, réactifs, fuyant l’horreur, visage halluciné face à l’irrémissible, cœur percuté, corps terrassé, surpris par la violence de l’attaque – la défection du bonheur n’est précédé d’aucune annonce. Une part d’eux-mêmes est définitivement perdue. Une forme de légèreté. Ce qui restait de l’enfance. L’insouciance.
Commenter  J’apprécie          201
Il n'avait aucune envie de la reconquérir, de passer par cette phase de jeu qu'impose la séduction et qui, si elle peut paraître excitante au début d'une relation, finit par épuiser quand l'amour décline.
Commenter  J’apprécie          190
On sous-entendait que la couleur de sa peau avait été un argument en sa faveur au moment de sa nomination par le président au nom de la « diversité ». Non seulement il refusait d’y croire – il avait partie de l’équipe de campagne du Président – mais il analysait ces arguments comme autant de préjugés racistes : pourquoi les élites resteraient-elles exclusivement blanches ?
Commenter  J’apprécie          190
c'est brutal, violent, ça déchire la surface, abrasion définitive, certains disent un coup-sur-la-tête, une accélération suivie d'une projection accidentelle, un choc frontal, une fragmentation -c'est ça l'épreuve, la vraie, touchez, vous êtes à vif, c'est l'expérience de la douleur et personne n'y est préparé, personne.
Commenter  J’apprécie          170
Corsini sourit:
"La morale est toujours à géométrie variable, Osman.
Surtout en politique. A ceux qui lui reprochaient ses ambiguïtés,François Mitterrand avait l'habitude de dire que la vie n'est ni blanche, ni noire... elle est grise."
Commenter  J’apprécie          170
Osman aimait citer des passages du Manuel ou des extraits d’interviews, et notamment cette phrase sur les jeunes que Saul Alinsky avait prononcée dans un entretien accordé au Monde en 1971 : Les jeunes ? Ils ne cherchent pas une révolution mais une révélation. Un visionnaire… Cette affirmation seule expliquait ce qui, lentement, transformait les quartiers les plus marginalisés : la tentation communautaire, la crispation identitaire et religieuse autour d’un islam rigoriste – une révélation pour ceux qui ne croyaient plus en une révolution possible.
Commenter  J’apprécie          150
" Il y aurait donc dans toute vie un moment où l'injustifiable l'emporte et où l'incompréhensible reçoit son dû. "
Commenter  J’apprécie          140
p.132 "Qu'est-ce que tu croyais ? Que tu allais être accepté comme ça ? Mais ces mecs-là, ils n'en ont rien à foutre de toi ! Les élites, on les préfère blanches. Tu auras beau conquérir le pouvoir, épouser leurs filles, tu ne feras jamais partie de leur univers ! Le vieux fond colonialiste n'est pas mort ! Ces mots de Tocqueville, je les ai toujours en tête : Il y a un préjugé naturel qui porte l'homme à mépriser celui qui a été son inférieur, longtemps après qu'il est devenu son égal."
Commenter  J’apprécie          120






    Lecteurs (2118) Voir plus




    {* *}