L'insouciance

« On voit mieux les choses avec des yeux qui ont pleuré »
« L’amour n’est pas fait pour l’épreuve. Il est fait pour la légèreté, la douceur de vivre. »
« Processus effroyable de la rupture quand elle n’est pas dictée par le délitement sentimental mais par des paramètres sociaux, d’autres formes du conditionnement social ou, plus simplement, par les revirements que les hommes opèrent quand ils ne se sentent pas capables de modifier la trajectoire d’une vie qu’il ne supportent plus. »

Au pouvoir, on appliquait l’art de la guerre comme partout. On sortait les armes pour conquérir, puis conserver sa place. On abandonnait ses amours. On trahissait, on blessait. On tuait aussi. Nos vies étaient des meurtres.

Car vous aurez beau tâter la misère du monde, tant que vous n'avez pas connu l'Afghanistan, vous n'avez rien vu....

Arabe n'est pas un gros mot... Je n'ai aucun problème à dire que je suis noir. Je n'aime pas l'édulcoration du langage... Souvenez-vous des paroles de Camus : "Mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde".

La plupart des gens préfèrent le confort à la prise de risque, [...], parce qu'ils ont peur du changement et de l'échec, alors que la plus grande des peurs devrait être celle d'une vie gâchée.

Aucun homme de vingt ans n'est préparé à émettre ses dernières volontés : choisir entre inhumation et incinération ; choisir le type de pierre tombale, le passage de la Bible qui serait lu à l'enterrement, la musique qui serait jouée et jusqu'à la liste des effets personnels avec lesquels on voudrait être mis en terre. Personne n'est préparé à dire au revoir à ses parents, sa femme, ses amis en pensant qu'il s'agit peut-être d'un adieu définitif. Personne n'est préparé à voir le corps de son meilleur ami déchiqueté, entrailles à l'air. Personne n'est préparé à cette rencontre avec la mort.

L'évolution est toujours la même. On commence une histoire d'amour comme on naît au monde, dans un état d'innocence et d'exaltation et puis, rapidement, les choses virent au tragique-on échoue quoi qu'on fasse-, certains se protègent comme ils peuvent, peine perdue, ils finissent inévitablement par souffrir, comme s'il fallait payer tôt ou tard et au prix fort les fulgurances du bonheur vrai, on s'en veut d'avoir été si crédule, et pour tout dire un peu pathétique, on se jure de ne plus jamais tomber dans le piège de l'attachement et de la confiance, mais malgré tout on s'y laisse prendre alors qu'on sait, on devrait toujours se souvenir que dans la vie, la seule constante, c'est la déception.

La vieillesse est la pire des épreuves sociales. On dérode les hommes comme les arbres.

On voit mieux certaines choses avec des yeux qui ont pleuré.

[...] personne ne veut mourir, c'est tout ce qu'il avait appris à la guerre, rien d'autre...