Quand je serai roi, ils n'auront pas seulement le gîte et le pain ; ils apprendront aussi à lire dans les livres ; à quoi sert d'avoir le ventre plein quand il n'y a rien dans la tête ni dans le cœur ? [...] car l’instruction calme les passions et engendre la bonté et la charité.
Dans l’antique Cité de Londres, par un beau
jour d’automne du second quart du seizième
siècle, naquit à une famille pauvre du nom de
Canty un garçon dont elle n’avait que faire. Le
même jour un autre enfant anglais naissait à une
famille riche du nom de Tudor, qui aurait pu
difficilement se passer de lui. Toute l’Angleterre,
d’ailleurs, le réclamait avec impatience.
L’Angleterre l’avait si longtemps attendu, elle
l’avait tant souhaité, elle avait tant prié Dieu de le
lui accorder que, maintenant qu’il était là, le
peuple était presque fou de contentement. Des
gens qui se connaissaient à peine se sautaient au
cou et s’embrassaient en pleurant.
dans la volupté d'une chaude satisfaction, il s'abandonna à la joie inconsciente d'un profond sommeil sans rêves
All Offal Court was just such another hive as Canty's house. Drunkenness, riot and brawling were the order, there, every night and nearly all night long.
Broken heads were as common as hunger in that place. Yet little Tom was not unhappy. He had a hard time of it, but did not know it. It was the sort of time that all the Offal Court boys had, therefore he supposed it was the correct and comfortable thing.
Un sourire accompagna la fin de cette tirade, à
laquelle il ajouta mentalement :
– Ce n’est pas pour rien que j’ai vécu parmi
les princes dans mes rêves et mes livres, et que
j’ai façonné ma langue à leur parler mielleux et
doré.
Quand les deux illustres princesses furent
parties, Tom se tourna vers lord Saint-John et dit
avec lassitude :
– Vos Seigneuries voudront bien m’accorder
la permission de m’en aller dans un coin pour me
reposer.