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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pearl, jeune femme sans famille et sous la tutelle d'un oncle, se marie sur le tard à un représentant de commerce. Au tout début de leur relation, elle l'admire. Trois enfants plus tard et des déménagements sans fin à travers le pays, son regard a changé et son mari Beck décide de la quitter. Il ne reviendra pas voir ses enfants.

En apparence, Pearl est une femme admirable. Elle ne dit rien à ses enfants, trouve un emploi de caissière et gère sa famille, entretient sa maison. Faire comme si tout était normal.

En réalité Pearl, du point de vue de ses enfants et surtout de son aîné Cody, est une mère déconcertante, colérique et parfois terrifiante. Elle ne supporte pas que les gens aient des besoins, encore moins ses enfants. Pearl piquait toujours ses crises lors d'un repas. Elle hurlait, insultait et battait ses enfants. Pourtant Cody, Jenny et Ezra ont un ressenti différent de leur enfance. Ils se sont construits dans la fureur de leur mère et l'absence de leur père.

Lucide, Pearl reconnaît son incapacité à s'abandonner, se détendre, se laisser porter par le flot du jour, sa claire conscience de ce qu'elle était en train de faire, sans pouvoir s'en empêcher.

Cody, Jenny et Ezra sont adultes, Pearl est une vieille femme et les repas de famille finissent toujours mal. Ils se voient souvent, répétant sans cesse, avec acharnement, un mauvais scénario autour de cette tablée.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dans la famille qui a fini par s'arrêter à Baltimore (dans les années 60-80), il y a la mère, Pearl. Une femme qui ne vit que pour/par ses enfants... de manière toxique. Il y a le père, souvent absent, qui finit par abandonner. Et il y a les 3 enfants, deux garçons et une fille, qui grandissent dans une atmosphère difficile et feront leur chemin à leur manière, entre liens et détachements, une mémoire des événements différente, des peurs communes exprimées individuellement. Une famille et toute la complexité ambivalente des sentiments et des choix de vie... pas très réjouissante.
La "nostalgie" du titre est en anglais "homesick" : La maladie de la maison aurait pu bien convenir pour intituler ce bon roman américain qui se dévore.
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J'ai beaucoup apprécié ce roman par la justesse d'analyse des sentiments d'une famille dont les 3 enfants ont été élevés par leur mère après le départ du père.
On suit tout au long des pages leur évolution jusqu'à leur âge adulte, les relations souvent conflictuelles qu'ils entretiennent entre eux (surtout au moment des repas), le rapport qu'ils ont avec leur mère, différent selon leur individualité.
Je lirai volontiers d'autres ouvrages de cette auteure.
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Au nom du paraître, il est des silences destructeurs qui laissent des traces à vie où les blessures d'enfance se répercutent à l'âge adulte. Chacun survit comme il peut avec ses blessures qui ne refermeront jamais même au sein de la cellule familiale. Un portrait au laser d'une famille et de chacun de ses membres passionnant et émouvant. La nostalgie l'emporte tout de même car malgré tout, chacun conserve une âme d'enfant, celle qui n'est pas atteinte par la peur, la rancoeur et la jalousie. J'ai adoré ce livre et je compte bien découvrir les autres écrits de l'auteur.
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Un roman au style impeccable. Anne Tyler pourrait décrire avec emphase et lourdeur les déchirements internes et externes de ces quatre personnages, la mère et ses trois enfants. Il n'en est rien, elle reste dans la légèreté et évite le pathos. Rien de plus normal finalement que cette famille tôt amputée du père - qui de toutes manières était déjà absent avant les quitter?
Le rôle tragi-comique de ces repas de famille qui ne se termineront jamais pour cause de dispute est compensé par la vision magnifique du rôle de la nourriture chez les humains, le plaisir d'en préparer pour les autres. J'ai trouvé cette partie extrêmement sensuelle, j'ai pensé à ces quelques films centrés sur la cuisine et ou l'on découvre l'humanité, comme par exemple les délices de Tokyo.
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