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Rien de moins que dix-huit nouvelles! Emmanuelle Urien, que je découvre, semble posséder à fond l'art de la "Short storie"!
Mais que c'est noir, ces histoires terrifiantes de malaise ordinaire... Ces hasards à pas de chance, ces ironies du sort, ces cruautés d'la vie.
Emmanuelle Urien sort ses bijoux d'une mine de charbon, ma parole!...
Dans une écriture irréprochable et nette, vas-y que j'instille le doute et l'effroi dans l'esprit du lecteur aventuré dans ses pages! Et que je voyage d'horreurs en pestilence et de coups de folie en méchancetés.
Un beau recueil, donc, que cette Collecte des monstres, dans le registre pas gai.... Lecture à entrecouper, éventuellement, de pages plus joyeuses.
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Je suis partagée sur cette série de nouvelles car si le fond est original et intéressant, il laisse comme un goût de déjà lu, de déjà entendu, de déjà vécu.
Qui n'a pas rencontré au cours de sa vie des personnes se comportant comme de véritables monstres; Eric Emmanuel Schmitt dans "la part de l'autre" définissait le mal qui est en chacun de nous et c'est l'ignorer qui peut tout faire basculer.
Qu'est-ce qu'un monstre ?
FAMILIEREMENT:
Énorme, formidable.
NOM MASCULIN SINGULIER
Être vivant gravement mal formé.
Individu d'une grande cruauté, d'une perversion inhumaine.
Être fantastique et effrayant.
Emmanuelle Urien va utiliser chacun de ces traits et de ces caractéristiques , dans des temps, des périodes et des lieux différents pour nous conter des histoires de gens ordinaires qui ont rencontré ou qui sont eux même des monstres.
Un récit sombre et pessimiste sur la nature de l'Homme.
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"Veuillez déposer les objets à évacuer devant votre domicile avant huit heures du matin".
Emmanuelle Urien cite le bulletin municipal d'une ville en avant-propos pour justifier La collecte des monstres, ses encombrants, qu'elle distille d'une plume brillante mais cynique dans nos petits univers bien proprets.Il y a du monstre en chacun de nous, se dit-on après lecture de ces 18 nouvelles corrosives ou s'il n'y en a guère je vais me laisser contaminer par le pessimisme et la violence sous-jacente aux mots et aux êtres de ces récits issus sans doute des informations médiatisées qui banalisent des faits qui devraient rester divers et en marge de notre société dite démocratique basée sur des principes de liberté,d'égalité et de fraternité.
Message capté 18 sur 18: Juliette-Bécassine, laideronnes et employés soumis:attention aux petites annonces mensongères passibles de mort physique ou psychique. Prostituées occasionnelles: le Sida et les coups vous guettent. La gloire est un leurre, une bonne thérapie ou un bon couteau dans le dos remettra vos flashs à l'heure.La violence de la cité, soumise à la loi du plus fort, est irréversible.La justice et la compassion n'existent pas.Que dire de l'amour? Filial, parental,conjugal, il y a des "arriérés" lourds de conséquences.L'honnêteté? Bienfaiteurs, méfiez-vous des dons qui disparaissent dans la nature.Serions-nous manipulés quotidiennement? Persécutés? Agressés? Serions-nous des moutons de Panurge qui gobent tout sans broncher?
J'avoue que malgré l'écriture incisive et la vérité de certains propos, ces nouvelles par trop pessimistes m'ont dérangée.
L'écrivain, libre bien sûr d'écrire ce qu'il veut, de se moquer de qui il veut, d'ironiser,peut-il tout écrire? La lectrice cancéreuse, qui,dans ce livre, lit la femme cancéreuse, en rémission, mais en grand manque affectif par perte de son mari et de tous ses amis quelles conclusions va-t-elle en tirer? Mes cheveux ont repoussé. J'ai largué mes amarres Youpi! Où est l'espoir dans toutes ces "gueules cassées" irréparables?
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Un conseil : si vous voulez tenter le fou rire au milieu de la nuit, dans la solitude d'un appartement, ne lisez pas Emmanuelle Urien. Ni ses nouvelles, ni son roman "Tu devrais voir quelqu'un" . Non, rien de rien, je vous aurai prévenus. A la rigueur, faites un tour sur son site. Mais méfiez-vous, car si Emmanuelle Urien ne blogue pas (c'est elle qui le prétend), elle déblogue complètement, (c'est moi qui vous le dis) !


Lien : http://www.frederiquemartin...
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Il faut dire tout d'abord que ces nouvelles sont sombres, très sombres ! Je déconseille de les lire un jour de cafard, à moins que le malheur des autres n'ait la particularité de vos requinquer ! L'écriture en est remarquable, concise, elle n'a pas un gramme de trop, ajoutant encore du noir à ces situations impitoyables.
Comme toujours en lisant des nouvelles, certaines ont nettement ma préférence, elles me parlent davantage sans que je trouve pour autant des défauts aux autres.
L'homme qu'il me faut : Juliette, 25 ans, physique de rêve, intelligente et drôle, enfin, presque, trouvera-t-elle celui qu'elle cherche ?
Zone de silence : La petite Aminata, sourde et muette, joue à tracer inlassablement un trait dans la terre devant son immeuble.
Mergitur : Un soir, dans une voiture, un couple se dispute et se lance de ces vérités qui font mal.
Zoologique : Nettoyer les cages au zoo est peut-être l'occasion de réfléchir sur les comportements humains.
Conduite accompagnée : Une conductrice se rend au travail comme chaque jour, mais une voix lui ordonne de suivre une autre voiture.
En toutes lettres : Recevoir une lettre qui parle de divorce peut vous brouiller les idées.
Alice attend : Une petite femme effacée fait entrer chez elle depuis quelques temps un SDF.
Au final, c'est une belle découverte et je retournerai sûrement vers un livre d'Emmanuelle Urien un de ces jours, probablement vers d'autres de ces nouvelles qui savent vous prendre à la gorge d'une manière que j'ai l'impression de rarement avoir rencontrée avant.

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Après Zweig, je développe une addiction profonde aux nouvelles d'Emmanuelle Urien. Vous verriez ma tête alors que j'ai terminé « la collecte des monstres », vous seriez surpris ! Yeux comme des soucoupes volantes et la bouche ouverte, bloquée en mode « ébahi » , prête à gober les mouches.
La collecte des monstres comme le camion poubelle qui sillonne les rues pour enlever les vieux canapés ou les vieux frigos dont personne dont personne ne veut plus. Emmnuelle Urien nous ferait-elle des nouvelles où la vielle télé s'épanche après ses nombreuses années de bons et loyaux services ? Non !
Ici les monstres sont bien pires… il s'agit du quidam, de votre voisine ou d'une ancienne connaissance.
Une fois de plus, les âmes sont décryptées sous l'oeil aiguisé de l'auteure.
Et ça bouscule, ça grince ! Emmanuelle Urien manie l'humour noir, le corrosif , l'ironie comme une chimiste .
Le résultat? 18 nouvelles qui m'ont scotchée et dont les chutes sont de vraies perles… Elles sont un poil plus cynique que « court, noir, sans sucre »… vous voilà prévenus !

Un très gros coup de coeur et c'est officiel, je suis devenue accro à cette auteure !

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Revendiquée, consentie ou subie la solitude peut se conjuguer sur de multiples partitions mais elle reste avant tout une affaire de capacité à composer avec la rencontre, à supporter l'épreuve du désir, à tisser un lien vivant avec les autres et à soutenir la division. Si le désir de l'autre se joue d'abord dans la pensée, le fantasme, il prend corps dans l'absence, dans cet espace laissé vacant par la séparation, cet interstice peuplé d'images, de résonances, d'affects. C'est l'inadéquation du désir à son objet qui rend à la fois douloureux et enchanteur la relation d'amour. le sujet pris dans la seule subjectivité connaît bien ce temps de l'amour ou tout paraît singulier et unique, où l'on entrevoit le vrai de l'autre, où l'on est mis hors de soi et où l'on éprouve dans cette sorte d'absence au monde le sentiment de sa propre disparition. Ce temps volé à la mort qu'est le temps de la jouissance résonne comme un retour aux sources, comme un lieu en deçà de la perte, un lieu qui se tait, qui n'a rien à voir avec l'autre. Alors quand ce temps extatique vient à refluer, qu'il n'est plus du côté d'une évidence aveuglante, le regard se prépare à un retour orgueilleux sur soi, à une reconquête qui ne peut se faire que sur le dos des autres. La relation à l'autre, sa présence même en vient du coup à être ressentie comme une menace, un empiètement douloureux, insupportable.
Les personnages mis en scène par Emmanuelle Urien sont à la recherche de cette fiction idéale où l'autre, ce double de soi toujours imparfait, serait à reconstituer, à remodeler dans l'espoir de venir à bout de cette angoisse d'abandon qui les taraude. Aux prises avec cette blessure originelle, cette douleur jamais assouvie, ils vont et viennent, chargés de ces éternels fantasmes de retrouvailles avec l'objet perdu. Tous ambitionnent d'être pris dans le mouvement de l'humanité ; pendant que les uns tentent d'affronter le pire pour trouver le meilleur, les autres se contentent de résister à la détresse en multipliant les passages à l'acte ignominieux. Est-ce que vous m'aimez ? ou plutôt y a-t-il quelqu'un pour m'aimer ? hurlent tour à tour les interprètes de cette foire aux monstres. La question envahit l'espace psychique, efface les repères. Les récits sont peuplés de mendiants en quête d'affection, d'attention, de reconnaissance, de laissés-pour-compte avides de vengeance, de rédemption, d'expiation, de naufragés hélant des fantômes et happant le vide,
Dans un style épuré et incisif, Emmanuelle Urien nous donne à sonder sa collection d'êtres à la dérive, à toucher au plus près ces gens pris par la détresse, qui ne savent plus marcher droit, les yeux perdus dans la nuit et qui pressentent que la grâce ne viendra pas.
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Côté sombre, au vu de cette série de nouvelles, E. Urien vise l'excellence !
Ces histoires courtes sont autant d'intrigues que d'horreurs. Les unes comme les autres sont extraordinaires bien que le contexte soit tout à fait banal, voire anonyme au départ.
Le talent de romancière de Mme Urien est indéniablement fabuleux. Elle nous mène tant avec finesse que grandiloquence vers des chutes vertigineuses.
L'écriture est parfaitement maîtrisée, l'imagination, noire, est débordante.
Ce recueil de nouvelles m'a littéralement grisée et enthousiasmée par sa qualité. J'ai vécu de vrais bons moments de lecture.
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des histoires sombres et un style impeccable, à ne pas manquer
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Des nouvelles à chute de l'auteur de Court, noir, sans sucre, et là encore c'est très (trop?) noir. Toujours une plume acérée, une imagination étonnante. J'évoquerai juste deux nouvelles un peu plus longues et différentes, plongeant le lecteur dans la tragédie des camps de la seconde guerre mondiale.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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