Il n’y a pas de grande passion qui ne soit payée de sang ou de larmes. Mon cœur gonflé d’ardeur, j’ai choisi de vivre de mes gouttes alertes plutôt que de mourir d’un rire mou.
Je vêtais son parfum qui ne me dénonçait qu'à moitié car devant ma mère , fureteuse comme on en avait oncques vue , je pouvais prétendre l'avoir attrapé par un porte-manteau . Et quand rarement , il m'éraflait l'épiderme avec son menton barbu , j'assurais à mon papa gâteau , épris de moi , que c'étaient , à tour de rôle , des gerçures de Phoebus , de l'hiver ou du large . P.27
Quand on est jeune , notre visage est une feuille blanche puis , petit à petit , nos attitudes et nos tintouins se couchent dessus pareillement à une écriture . La chair implacablement se souvient . Plus les actes sont réitérés plus les rides sont caverneuses ... P.45
Malgré ses vingt ans de plus, c’était inhumain de lui résister. Il me paraissait si spécial. Ses mimiques reflétaient le moindre mouvement de ses pensées et ses lèvres articulaient des mots dyonisiaques, goûteux, fusionnés avec un timbre apollinien. Bien avant qu’il s’est décidé, je l’avais aspiré des yeux.
Perpétuer mon sentiment dans la vérité de l’inexprimé et dans son ombre sécurisante, comme dans un monde parallèle, c’est vouloir attacher la mer étale, ne pas la laisser descendre. C’est une éternité illusoire qui en plus n’est pas totalement exaltante.
Mais je sentais à chaque circonstance son amour.Il résidait dans l'extase de la tendresse à mon égard. C'était moi, la dame de son coeur.
Ne portez les points sur les i, ne me blâmez pas de diviniser aveuglement un nympholepte unique de luxe !
« L’amour, t’est-il si nécessaire ? Prends-le pour une fantaisie, et même pour une hérésie, ou c’est de la pure torture ! »
Ma fée , ma patrie , Primesautie , où croît la myrrhe , joue le zéphyr , le secret de son alchimie ?___ Autant d'ombre que de lumière ! Moi , magicienne primesautière je gorge ma prime saucière jusqu'au bec de ce clair-obscur ! P.20
Tombée en lambeaux, que je relève le beau !