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EAN : 9782754308892
140 pages
Livre Actualité (31/12/2019)
4.86/5   7 notes
Résumé :
Elle a couché avec l’ennui, couché avec son insomnie, couché avec des mots écrits, avec des arbres enlacés et avec Pablo Picasso, avec la pluie, avec un troll, avec le soleil forcené ! Elle oublie pas mal son piano gobant un fruit de la passion tous les matins à l’heure bleue. Rien de nouveau sous le soleil. Ne la jetez pas en pâture à des requins, cyber-coquins, cyber-pierrots, cyber-blaireaux ! Il était une figurine qui valait vingt euros à peine car en résine, hy... >Voir plus
Que lire après L'insomnie est couchée dans mon litVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chers Lecteurs et Lectrices ! Si vous n'avez ouvert aucun de mes ouvrages en vers ou romanesques vous n'avez rien perdu ! Puisque d'un livre à l'autre, j'écris la même chose, et la sauce se corse ! le dernier, le meilleur, prenez-le sans tarder ! C'est encore une femme qui trouve le temps long, mais qui s'amuse aussi sans conséquences graves. Il ne s'y passe rien, c'est le chemin qui compte !
On couche avec son téléphone à portée de la main et parfois avec son calibre posé sur l'oreiller. Avec son double ou sa moitié, avec un livre ou un chapelet… Elle couche avec son insomnie ! Elle dort avec son insomnie ! Pour ne pas être déprimée, elle laisse des trous de mémoire dans ses chaussettes de soie bleue. Comment savoir si elle s'élève ? Comment savoir si elle s'enlise ?
Son insomnie, ah peu importe qu'elle soit blanche ou noir orage pourvu qu'elle tue ses cafards ! Ne cherchez pas de cohérence dans une lueur de Poésie, ne cherchez pas de cohérence dans un coeur qu'elle a ébloui !
Mais si on est bon on pourrait déjà se manger soi-même, ses vers blancs teintés, ses vers blancs fouettés, de confinement ! Je suis ironique ! Enfin, j'ai cédé à la tentation de vous les montrer. Mes poèmes tombent comme une avalanche de feuilles éparses. L'insomnie à lire. Qu'elle voie le jour et batte son plein ! Et moi, je m'en vais battre le pavé. Je ne suis pas un bourdon égoïste qui ne fait du miel que pour sa bedaine !
Elle a couché avec l'ennui, couché avec son insomnie, couché avec des mots écrits, avec des arbres enlacés et avec Pablo Picasso, avec la pluie, avec un troll, avec le soleil forcené ! Elle oublie pas mal son piano gobant un fruit de la passion tous les matins à l'heure bleue. Rien de nouveau sous le soleil. Ne la jetez pas en pâture à des requins, cyber-coquins, cyber-pierrots, cyber-blaireaux ! Il était une figurine qui valait vingt euros à peine car en résine, hyper-fragile, à mettre dans une vitrine…
Encore un livre que personne ne verra au milieu des débris ? Encore un repas que mon fils mangera froid sur un fouillis de jouets ? J'en ai trop l'habitude ! Ça ne m'empêche pas de succomber aux mots ! Il me plaît de m'aigrir et d'être réaliste, des brindilles aux lèvres, les brindilles d'espoir ! Et je suis presque sûre qu'aux murs du paradis, les petits ânes lisent mes refrains de survie !
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Turbulente et fantasque
Impétueuse, enjouée
Maryna nous narre sa vie de pétillance, fraîche et corsée.
Sur un Na ! elle barre toute route à la mélancolie
Foin des ténébreux au front glacé
C'est à la danse qu'elle nous mène,
Et sans façons nous enlace,
Fait rosir nos joues du picotis d'être vivant.
Son piano se languit , tant pis !


Minces et
Eléphantines,
Rimes opulentes,
Carabinées,
Illuminées !

Mandarine insolente
Acidulée et taquine
Rieuse Odessite
Yearling galopant
Navire ondulant
Allegro sans garde-fou

Oui c'est bien elle, Merci Maryna !
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Des insomnies bien douces dans un style primesautier, pleins de pépiements d'oiseaux, de musiques éphémères et d'ordeurs de chlorophylle, des insomnies où, quand même, quelques trolls se prennent pour des saules pleureurs !
Des insomnies qui finalement nous font rêver.
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Chère Maryna
Merci du cadeau
Après le soleil plein la tête et les yeux tout bleus de ciel j'ai pu avoir accès à ce très bel ouvrage empli de tes dessins et de tes collages.
Ces derniers bercent autant le lecteur ou plutôt accompagnent le lecteur de tes vers lumineux.
Mais je n'ai pas pour habitude de bâcler une lecture poétique. le jour se lève et je déjeune puis, quelque soit le temps, j'ouvre un livre de poésie pour en lire une page, une pas plus et le soleil se lève alors.
Aussi fort de ce principe je ne suis pas encore arrivé à la fin de ce recueil.
Mais déjà tes insomnies m'habitent.
Noires ou blanches en espérant que ce ne soit pas trop communicatif.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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19 juillet 2022

Voici le deuxième recueil de poésies que je découvre et lis de Maryna Uzun., notre camarade babeliote....

Le même éblouissement en dépit de la réalité dans laquelle a baigné la rédaction de ce Livre : durant le très strict premier confinement, au printemps 2020...

Même si le contexte est anxiogène et déstabilisant, la poétesse- musicienne nous enchante avec son amour, sa passion des mots, de la poésie qui prolongent si bien ses autres talents de musicienne !

Qui oserait encore dire aujourd'hui que l'Art n' est pas essentiel, qu'il n'aide pas à vivre et à transcender les " épreuves "?

Je laisse la parole à l'auteure :
Extrait de la préface

" Chers Lecteurs et Lectrices ! Si vous n'avez ouvert aucun de mes ouvrages en vers ou romanesques vous n'avez rien perdu ! Puisque d'un livre à l'autre, j'écris la même chose, et la sauce se corse! le dernier, le meilleur, prenez- le sans tarder! C'est encore une femme qui trouve le temps long, mais qui s'amuse aussi sans conséquences graves. Il ne s'y passe rien, c 'est le chemin qui compte !

(...)Mes poèmes tombent comme une avalanche de feuilles éparses. L'insomnie à lire.Qu'elle voie le jour et batte son plein ! Et moi, je m'en vais battre le pavé. Je ne suis pas un bourdon égoïste qui ne fait du miel que pour sa bedaine ! "

L'art, la poésie pour aller vers les autres , se relier à eux, s'en rapprocher...

Des cadeaux, qui dans le cas de Maryna Uzun, ressemblent à des feux d'artifice, des arcs-en-ciel inattendus...Entre gravité sous-jacente , fantaisie, malice, esprit joyeux et facétieux , calembours, pitreries des mots, lucidité optimiste, "dévoration gourmande " de la Vie, même Si.....même si..

"Elle a couché avec l'ennui, couché avec son insomnie, couché avec des mots écrits, avec des arbres enlacés et avec Pablo Picasso, avec la pluie, avec un troll, avec le soleil forcené ! Elle oublie pas mal son piano gobant un fruit de la passion tous les matins à l'heure bleue."

Les feux d'artifice offerts par les poèmes de la fée, Maryna, sont doublement déployés par la présence des collages, aquarelles et dessins de Dimillimour...
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Faire l’amour avec un troll
Dans une grotte verglacée
Et, en été, sous les racines
De pins sylvestres, de bouleaux !
Avec un troll, avec un troll,
Avec un roc, une falaise,
Être jalouse de ces vagues
Qui l’ont incessamment léchée !
Se nourrir de bonnes airelles,
De chatons et de pain d’écorce,
D’insectes, de terre et de mousse,
Du jus s’échappant des bouleaux !
Faire l’amour avec un troll,
Avec un troll, une tempête,
Un vent qui coiffe et qui décoiffe
L’herbe docile des à-pic !
Faire l’amour avec un troll,
Avec l’ortie et le chardon, [...]
Rouler-bouler, rouler-bouler
Jusqu’en bas des collines rêches…
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C’est un petit champ solitaire,
Tout moucheté de matricaire,
Il aurait inspiré Monet,
Il aurait inspiré Renoir.

Des pinsons, des chardonnerets
Y piaillent loin de leur boudoir.
C’est un gloria que les fleurs chantent,
Ces fleurs semées avec le blé.

C’est un berceau de coquelicots
Ceint d’un muret fait de bleuets.
Que de bleuets plus hauts que moi,
De cavaliers couleur azur !

Faites-moi danser la polka !
Même si c’est mon cœur qui danse :
Je ne saurais danser un pas,
Je ne sais pas danser du tout !

Le soleil m’a fermé les yeux,
Et je m’assoupis dans ma bulle,
Dans ma bulle de renoncule,
Et je me crois être une abeille.
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Dans ma crise de noir,
J’aperçois un bouquin,
Un bouquin délaissé.
Est-ce un livre clochard
Somnolant sur un banc ?
Ou bien un livre errant,
Sans laisse ni collier,
Inconnu des sérails ?
Est-il tout beau, tout neuf ?
Ou il est cirrhosé ?
Un livre prolétaire
Que rien ne ferait taire ?
Finir à la fourrière ?
Dans une boîte à livres ?
Une maison d’accueil ?
Ou chez un antiquaire ?
Son ultime exigence :
Ses cendres dans la Seine !

C'est un livre naissant
Dans la crise de larmes
De sa mère folle
À son clavier maudit
Où l’alternance règne.
Un livre bien léché,
Un livre rêvé,
Un livre dont le verbe
N’est ni haut ni bas.
Je mets un point final,
Je finis de jouer,
Finis de me relire.
Est-ce un point final ?
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Ô mon lecteur avide,
Vous qui me réclamez
Donc un morceau de texte
Comme un morceau de tarte !
Il est dans son berceau
Et je le veille encore.

Mais que se passe-t-il ?
Mon lexique s'emballe,
Les mots changent de sens
Et coulent l'un dans l'autre.
Et, tous en même temps,
Ils veulent se marier !

Je suis pauvre curé
De ma campagne aux vaches,
De ma campagne onctueuse,
Où donner de la tête ?
Quand vais-je célébrer
Ces mariages inouïs ?

Ô mon liseur ardent,
Mes bouts d'idées s'envolent !
Par les rochers anguleux,
Les chemins abeilleux,
Vers vous mes mots serpentent
Jusqu'à vous étrangler !

Un éclat, des éclats
De verre bleu marine,
C'est de ma propre fiole
Vous donner la gorgée
De la poésie folle.
Non, c'est une folie !
Et pourtant, et pourtant...

Je vous ai bien écrit.
Que de lettres muettes
Ont été englouties
Par mon puits de méfiance !
Que de lettres muettes
Qui, dès le point du jour,
Aspiraient tant vers vous !

Comme on hume la nuit
Plantée d'eucalyptus
Moi, j'absorbais vos mots
Sans donner de réponse.
Que de lettres muettes
J'ai gardées pour moi seule
A l'abri du soleil !

Mais voilà qui je suis:
Ce pigeon noir et blanc,
Ce pigeon dalmatien,
Rôdant sans se confier
Sous un arbre épuisé !
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Tu es loin mais, à chaque pas,
Je me regarde avec tes yeux,
Avec tes yeux grisés à mort,
Et je bondis d’excitation.

Ma robe ondule sur le pont.
Le pont, c’est moi ! Les canoës
Glissent sans bruit. La Seine est pleine
De chlorophylle. Elle sent toi !

À travers mille et un vacarmes,
La Seine te porte ma voix,
Tel le vent jouant à être toi,
Soulève ma robe, affamé.
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