Je suis toujours contente de trouver d'occasion des revues de poésie "Vagabondages". Celle-ci, datant de 1981,se consacre à la poésie occitane. Depuis, je crains que, comme beaucoup d'autres langues régionales , elle ne soit plus tellement utilisée...
le texte occitan ( que je trouve très beau, mélodieux et expressif) et sa traduction française se présentent sur une double page, suivant les poètes dans l'ordre alphabétique. C'est une occasion de les découvrir, ils sont nombreux , contemporains ou de la fin du 19ème siècle , et me sont tous inconnus ! Sauf évidemment
Frédéric Mistral, qui a contribué à la renaissance de cette langue d'oc.
La lavande, les mas, le fenouil, tout nous évoque la Provence et plus largement le Sud de la France. Mais s'ils exaltent souvent leur attachement à leur région natale, les auteur(e)s ont des inspirations très variées: la solitude, la place du poète dans le monde, l'amour, la nature.
On passe très vite d'un poète à un autre, c'est frustrant de ne pas creuser plus l'univers de chacun. Il aurait peut-être été préférable de choisir moins d'auteurs et de privilégier une découverte approfondie de quelques-uns. Mais je comprends bien que c'est le moyen de mettre en avant un maximum de poètes occitans.
Je laisse le mot de la fin à
Max Rouquette:
" Risetz, matins, la nuoch m'a fach sa confidençia,
ombra leugièra en anar sus l'espic"
" Riez, matins, la nuit m'a fait sa confidence,
sur la lavande, ombre légère marchant"...