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3,66

sur 625 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le pavillon des enfants fous est une autobiographie de Valérie Valère, vendu à 4,90€ chez les Editions le Livre de Poche. Ce livre de 157 pages possède une police d'écriture très petite qui rend la lecture beaucoup plus longue que l'on ne pourrait le penser.

Ce roman est un roman "dur" abordant le thème d'une hospitalisation psychiatrique pour anorexie. Par conséquent, c'est un roman qui ne fut pas facile à lire. C'est sûrement personnel mais je ne pense pas que ce soit, pour quiconque, un roman qui se lit comme ça. Cette autobiographie ne peut que nous marquer et susciter en nous différentes émotions : incompréhension, colère, exaspération, pitié, compréhension, abasourdissement, impuissance, révolte...

Le roman est écrit de manière décousue et reflète bien l'état de pensée de la jeune fille à ce moment : un mélange de colère et de rancoeur envers tout de le monde, un sentiment d'injustice, une envie de mourir très présente... La première partie du roman est assez flou et on ne comprend pas vraiment les raisons des pensées de notre protagoniste. D'où vient cette colère ? Je n'ai pas toujours compris ce qu'elle avançait, pourquoi elle pensait comme ça...
Quand arrive la deuxième partie et que semble s'amorcer la guérison, les pensées deviennent plus claires et plus nettes et je me suis parfaitement identifiée à Valérie Valère, à ses doutes, ses pensées... Par beaucoup de ses réflexions, je me suis reconnue en elle. Par contre, les fondements de sa colère envers sa mère demeurent un mystère pour moi. Bon, le peu de fois qu'on voit sa mère, ce n'est pas vraiment un modèle maternel mais de là à la haïr à ce point ? Je ne l'ai pas compris. Et ça reste vraiment essentiellement fixée sur la mère et pas sur le père (qui justement n'existe pas...)

Le livre est cependant un peu long vers la fin. de plus, la quatrième de couverture parle de guérison. Or, l'avenir nous le dira, et l'auteur le dit elle-même à la fin de ce livre, cette hospitalisation ne l'a pas guérie, au contraire. Certes, elle a repris du poids, suffisamment pour sortir de cet enfer, mais elle a le sentiment que ça n'a fait qu'augmenter le reste, en rajoutant même une culpabilité et une peur qui n'était pas présente avant.

Conclusion

Je ne vous le cacherais pas : ce roman est sombre et dérangeant. Il nous révolte tout autant qu'on s'apitoie. On a envie de secouer l'auteur, qui en veut à la Terre entière, mais on a aussi envie de gifler le personnel soignant. Ce livre est certes sombre, mais je l'ai trouvé fort et, d'une certaine manière, beau. Il remue le lecteur, pouvant le mettre mal à l'aise. Malgré quelques longueurs, je ne suis pas déçue de ma lecture.
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Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Ouvrage disponible en poche et à tout petit prix (moins de 4€90), c'est un achat qui ne vous ruinera pas le porte-monnaie, mais qui peut vous bouleverser tout de même. Cela me rappelle le slogan des bonbons, les petits pimousses : "Petits mais costauds !!!"

Lecture qui peut se faire d'une traite car le récit est court : 158 pages en version de poche.
Cependant, vous devriez mettre un peu plus longtemps à le digérer.
Oui j'emploie beaucoup de temps liés à la nourriture, mais elle sera très présente puisque Valérie refuse de s'alimenter. Elle est anorexique et même si les faits qu'elle relate remonte aux années 70, c'est hélas un thème toujours d'actualité. Certes, on en parle un peu plus librement, mais combien de drames ont-ils été nécessaires pour que cela se fasse ?

J'ai été très sensible à cette vision que nous propose l'auteur, si jeune et pourtant si mature dans son raisonnement, même si parfois, son style tient plus du cri que de la prose recherchée.
Il faut pour le comprendre savoir que Valérie Valère s'est mise un jour derrière sa machine à écrire et a tapé d'une traite ce témoignage. Il parait même qu'elle a refusé de le relire dans un premier temps, tant cette expérience fut douloureuse, même si elle n'a écrit tout ceci que quelques années après les faits. Elle s'était replongée totalement dans cette atmosphère et ses sensations de l'époque. Un retour vers son enfer.
Les corrections qu'elle y a apporté ensuite furent de pure forme car elle a souhaité que volontairement y reste les répétions de termes et certaines maladresses de style. C'est un témoignage fort et peu importe en fait alors l'enrobage.

On se rend vite compte qu'elle est dans un environnement qui ne peut pas vraiment l'aider. Il y a le décalage des époques, mais quand même. L'anorexie est une maladie, cependant devait-on la traiter de la sorte ? Certes non. Vous verrez, vous ne resterez pas indifférent à ces portes qui claquent, ces paroles de personnels dit soignants… Cela vous glacera le dos.

On tourne en rond comme Valérie dans cet univers si peu fait pour elle. On se transforme en bête sauvage enfermée qui attend la première occasion pour s'échapper. Seulement voilà, on n'abandonne pas l'anorexie comme cela. Faute de soins, de suivis adaptés, c'est trop souvent le drame qui nous rattrape.

A lire pour ce qu'il est, ce petit livre est surtout un cri, une histoire humaine triste, mais qu'on ne peut passer sous silence.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Valérie VALERE a 13 ans quand sa mère décide de l'envoyer dans un hôpital psychiatrique pour soigner son anorexie.

A 15 ans, Valérie prend une plume rageuse pour raconter les 4 mois de son internement dans ce pavillon des enfants fous. Jour après jour, elle dévoile sa relation avec sa maladie, avec ses parents et surtout avec ce milieu hospitalier contre lequel elle se bat tous les jours.

Mon avis :
Pour commencer, je dirai que ce récit a les défauts de ses qualités.
Je m'explique.

La rage, la fureur de l'auteure transparait dans chaque phrase, chaque mot, en cela on ressent complètement son état mental. le problème, c'est que c'est tellement instinctif que c'est un peu brouillon et que la lecture en devient pénible.
Mais l'indulgence est vraiment de mise puisqu'elle n'avait que 15 ans lorsqu'elle a écrit son histoire (oui, oui, vraiment).

On se rend très rapidement compte à quel point Valérie VALERE est intelligente et elle aime en jouer avec le personnel hospitalier ou avec sa mère. Mais ce jeu, c'est surtout l'expression d'une douleur très profondément enfouie qui ressort sous la forme de l'anorexie et de la rebellion.

Ce récit, c'est aussi un état des lieux de la prise en charge de l'anorexie dans ce cadre psychiatrique très contraignant. Et là, les propos sont violents, sans concession.
Le récit date des années 70 et on suppose, on espère que les thérapies ont évolué et prennent les patients en charge de manière plus globale et aussi moins frontale.

Pour Valérie Valère, les méthodes brutales et superficielles n'ont pas réussi à la guérir ; elle est décédée à l'âge de 21 ans.

En tout cas, malgré ses défauts, c'est sûrement un des récits qui permet le mieux de comprendre ce qui peut se passer dans la tête de ces malades.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Je ne suis pas tout à fait d'accord avec la quatrième de couverture. On ne voit pas tellement sa vision du milieu hospitalier et on a du mal à voir quel traitement elle reçoit, si ce n'est le chantage et l'apport quotidien de nourriture. L'auteure est très centrée sur elle, sur ce qu'elle ressent, sur ses frustrations et, graduellement, sur sa prise de conscience, ce qui est normal, vu l'angle du livre. Par contre, j'aurais aimé qu'elle aille jusqu'au bout du cheminement. On sait qu'elle va s'en sortir (évidemment, elle a écrit le livre), mais on ne sait finalement pas comment, dans quel état et surtout, de quelle façon.
Lien : http://www.libellul.com/?p=2..
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J'ai trouvé cette lecture très particulière.
On ressent toute la colère, la haine et la douleur de cette jeune fille. On sent vraiment que l'auteure a écrit avec ses tripes, et toute sa haine nous est projeté en pleine figure. C'est parfois limite angoissant et malaisant comme lecture, je n'étais pas très à l'aise.
La psychiatrie d'antan, dans cette histoire, à la limite de la maltraitance est fort heureusement plus d'actualité mais je trouve l'histoire encore plus douloureuse quand on découvre le contexte de son hospitalisation.
Ce texte sur le mal être et sur le rage de la psychiatrie est bouleversant mais mérite d'être lu.
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Une enfant meurtrie et désespérée dont la haine est encrée en elle. Pour faire en sorte que tout cela se finisse pour de bon elle décide de supprimer la nourriture de sa vie... à quel prix.

Tragique et touchante histoire. Je n'ai pas beaucoup accroché à la manière dont les mots ont été posés mais cela vaut le coup d'oeil...
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Quel cruel dilemne. La lecture a été difficile, je suis allée au bout sans conviction afin de me faire un vrai avis. C'est délicat, je voudrais pas dire de mal de ce roman car je pense qu'il a été un exutoire pour l'autrice mais c'est tellement pleins de haine, de pessimisme et sachant que l'autrice a quand meme finit par se suicider c'est pire ... Elle ne nomme jamais personne, ne donne jamais de raisons, et c'est peut être bêtement ce que j'attendais. Comment si jeune on peut rejetter aussi violemment la vie ! J'essayais de comprendre comment on peut s'infliger cette violence soit même. Je n'y ai jamais réfléchit mais j'imagine qu'il y a plus rapide et moins douloureux que de se laisser mourir de faim ... la preuve elle a finie par faire un suicide médicamenteux. Pour moi, et peut être à tord, une anorexie c'est une douleur, un cri du corps de l'âme une demande de secours ... L'ambiance est très lourde, beaucoup de haine envers le personnel qui est la justement pour l'aider. Elle le dit d'elle même, c'est eux qui a forcent d'acharnement l'on sauvé, temporairement et de la mauvaise manière. Ils ont juste réussis a lui faire reprendre du poids sans résoudre le fond du problème. En cela ca dénonce la prise en charge d'une maladie qu'on ne maitrisait pas, l'accompagnement était minable et elle l'a payé de sa vie. Elle est même devenue antipathique à certains moments. Elle juge tout le monde, en particulier sur le physique, très grossophobe, en se plaignant justement qu'on juge son choix de mourir. Un autre exemple, l'interne un peu efféminé qu'elle qualifié directement d'homosexuel. Et le pire c'est la mechanceté gratuite quand elle donne à manger des gâteaux à une autre interne boulimique juste pour qu'elle reprenne du poids et n'est pas le droit à sa visite. Elle est tellement malheureuse et haineuse, qu'elle en oublie le malheur des autres. Difficile d'être compatissant quand on ne sait rien. On ne sait pas ce qui la conduit la. C'est très à charge. J'ai néanmoins aimé les passages où elle s'autocritique et confirme qu'ils l'ont finalement sauvé malgré tout. Et quand elle ressort après avoir repris suffisamment de poids elle a toujours cet état d'esprit horrible de vouloir en finir ... Ce livre devait extérioriser ses démons mais son accompagnement n'a pas suffit à lui redonner le goût de vivre et c'est ça le plus navrant .... Aimé ou pas, cette lecture ne laisse pas indifférent...
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J'ai lu ce livre à sa sortie, j'étais adolescente et il m'a marquée. Je l'ai fait lire à mes filles parce que ce genre de témoignage choc est à mon sens plus efficace que les leçons. Au delà de la maladie, c'est toute la souffrance liée à ce cap bien difficile à passer pour certains...
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Valérie Valère nous parle de son internement en psychiatrie alors qu'elle était atteinte d'anorexie quand elle avait 13ans..
Ce livre est autobiographique, il faut le replacer dans son époque. Son internement a eu lieu dans les années 70 et heureusement les choses se passent différemment aujourd'hui. .
C'est fort c'est brutal, un peu comme un journal intime. Néanmoins je n'ai pas plus adhéré. Cette histoire est intéressante sur la prise en charge des anorexiques à cette époque et sur le ressenti de l'auteure. Mais le style saccadé parfois répétitif m'a un peu perdu.
Bref, à lire pour s'informer!
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Je n'ai pas accroché. le roman est long, il ne s'y passe pas grand chose.
Nous sommes en présence du récit autobiographique d'une anorexique enfermée en hôpital psychiatrique. J'ai eu du mal à le finir et j'ai été déçue
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