Ce n'était pas tant l'homme de sa vie qu'elle avait reconnu en moi;c'était le père idéal pour son fils.
Faut-il accepter de perdre une femme pour comprendre pourquoi et à quel point on l'aime ?Est-ce en lui donnant raison de me quitter je lui laisse une possibilité de revenir?
Mais elles sont partout les fées!Elles sont dans la vie,autour de nous,seulement on ne les voit pas,alors on décide qu'elles sont bidon,et du coup elles se mettent à douter,elles aussi,elles ne croient plus en elles
T'as pas de seins, t'es gentille, t'as pas de gros talons et t'es petite. C'est pour qu'on te voie pas.
Beaucoup de filles sont des fées qui s'ignorent; elles ne savent pas qu'elles sont magiques.
La descente aux enfers avait commencé le 6 juillet, par une remarque anodine, tu ronfles. J'avais cru Ingrid sur parole, bien qu'elle ne m'ait jamais fait de réflexion à ce sujet en quatre ans de nuits communes. Quand elle se plaignait que je l'empêchais de dormir, jusqu'à présent, c'était plutôt un compliment.
Seuls les vrais solitaires, quand ils se rencontrent, peuvent s'aimer sans s'abîmer parce qu'ils n'ont pas besoin de se fuir, d'exercer un pouvoir sur l'autre ou de considérer la durée comme une fin en soi.
Il me fait chier, ton Ludovic Sarres ! Il ne sait même pas ce que c'est, une fée ! Il croit que c'est une grosse gourdasse à baguette qui transforme les citrouilles en carrosses dans les vieux contes ringards ! Mais elles sont partout, les fées ! Elles sont dans la vie, autour de nous, seulement on ne les voit pas, alors on décide qu'elles sont bidon, et du coup elle se mettent à douter, elles aussi, elle ne croient plus en elles ; à force d'entendre qu'elles n'existent pas, ça déteint, elles ne se rappellent plus qu'elles sont magiques et elles ont peur de vieillir et elles veulent disparaître avant qu'on s'en aperçoivent et tout foutre en l'air autour d'elles pour avoir moins de regrets, comme ça il n'y aura plus sur terre que des Ludovic Sarres à la con, de père en fils, la race dominante, la pensée unique, la raison du plus fort, le triomphe des clones !
Et je lui souris.Pas le sourire standard de l'hypermarché. Ce sourire qui chasse les peurs, les remords et les drames, qui réenchante le monde et détourne le malheur vers les méchants et les tristes.
Mon sourire de fée.
[...] elles sont jolies, mais il y a toujours quelque chose qui cloche.
- Quoi ?
- Par exemple elles sont un peu trop petites... Elles ont une coupe de cheveux qui leur cache les joues, pour qu'on ne voie pas les marques...
- Les marques de quoi ?
- C'est la maladie des fées. Quand on leur demande d'exaucer un voeu, elles réfléchissent en se grattant les joues, alors, à force de réfléchir, elles ont des marques.