Thorgal, tome 26 : Le Royaume sous le Sable

Déjà je ne me souvenais de rien de ma première lecture. A présent ça a fait place à de la déception. Ceci explique sûrement cela.

Je me lasse carrément. C'est du réchauffé des recettes qui ont donné par le passé de superbes arcs. Mais tout s'use.
Rosinski et Van Hamme pensaient peut-être tenir une idée intéressante, ce qui serait assez juste : un nouveau retour aux origines du héros, dont on sait que ses parents venaient des étoiles, en fait leur civilisation revenaient sur Terre. Mais pourquoi en étaient-ils partis ?
Dévoiler cette histoire permet de raccrocher Thorgal à un autre grand mythe de l'humanité (je ne dirai pas lequel).
Mais ce sont toujours les mêmes rencontres des mêmes personnages, soit assoiffés de pouvoir (les vieux), soit cherchant à échapper à ceux qui détiennent le pouvoir (les jeunes). Et la pauvre famille de Thorgal prise en otage par leur destin funeste.

Mêmes les beaux paysages d'Afrique ne parviennent pas à donner du souffle à tout ça. Maintenant comme à l'époque de ma première lecture, je me dis que la série n'est plus qu'un titre commercial de plus en plus creux, comme XIII. D'ailleurs les deux séries ont explosé en une multitude de spin-off, ce qui n'a probablement pas amélioré les choses.

Alors que Thorgal et les siens ont atteint les cotes sud de la Méditerranée, Thorgal accepte de rentrer dans le nord mais c'était sans compter sur le destin qui met sur sa route des étranges individus dont on découvre vite qu'ils sont liés au passé de Thorgal, ou plutôt à celui de Varth et Haynée.
Je dois avouer que je n'avais pas vu venir le rebondissement du peuple des étoiles, je pensais le sujet enfin clos, mais bon...il fallait bien continuer à sortir des tomes.
Sinon, le schéma narratif est classique, avec la dynamique traditionnelle : je veux être le chef et dominer le monde.
Cependant, je dois souligner que ce tome donne une origine au peuple des étoiles et elle est bien pensée.
La relecture du labyrinthe de Dédale est un peu grossière (et appeler la jeune femme Ileniya...c'est un peu forcer le trait, non?) et l'ensemble se clôture en deux coup de cuillère à pot...pas vraiment un tome mémorable dans l'ensemble sauf peut-être pour ma double page 18-19 mêlant les souvenirs de Thorgal et des siens. Et encore, ce n'est qu'une pâle redite mise à jour celle, magnifique, des Yeux de Tanatloc...

Un volume au scénario un peu sorti de nulle part, mais l'occasion de se remémorer certains éléments marquants des albums précédents.
On a connu mieux, (et il y a encore du très bon à venir ;-) )

On est sous le sable et un peu en dessous des tomes précédents aussi. J'aime bien ce lien entre mythologie, aventure, en gros fantasy avec la science fiction, des vaisseaux spatiaux et des pistolets lasers. Mais c'est toujours un peu plus compliqué de faire le lien (je trouve) et ici on rame un peu pour faire tenir une cohérence sur l'ensemble de l'histoire de Thorgal.

C'est la première fois que je lis l'intégralité de la série est respectant la chronologie... Et comment vous dire ? Comment être sincère ? 20 ans de fidélité auraient-elles usé les auteurs ? Je ne retrouve plus la puissance et la force des cycles précédents. La recette trop connue finira-t-elle par me fâcher avec les héros ? Wait and read