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sur 78 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Entre tradition et modernité
Entre silence (muet comme une carpe) et agitation parisienne
Entre intemporalité et néopathie.
Un roman sur nos contradictions.
Grand Platinum est un roman de Anthony van den Bossche comme je les aime. C'est une tranche de vie et chez Louise et sa famille rien n'est ordinaire.
Louise travaille dans la communication, se passionne pour la nouveauté. Son univers est superficiel, futile, éphémère.
Son père qui vient de mourir vivait dans le dépouillement et pourtant il avait une collection de Koï dans des bassins parisiens.
Son frère, allergique au bruit, vit comme un reclus et écrit des scénarios.
Un beau jour, elle apprend que quelqu'un vend les carpes et décide de les récupérer. C'est somme toute une histoire assez baroque comme je les affectionne.
Dans un très joli style Anthony van den Bosch nous offre une bien belle vision de Paris, nous fait découvrir le secret du père au Japon. Une jolie histoire avec une magnifique couverture et une approche des koï qui pour moi sont des êtres vivants fascinants et dont j'ignorais qu'elles étaient aussi l'objet de tant de convoitise.
Je tiens à remercier Babelio et les éditions Seuil pour ce roman de la collection Fiction & Cie ce fut une belle lecture.
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Dans le cadre de la dernière Masse Critique privilégiée de Babelio pour l'année 2020, j'ai eu le privilège de recevoir le premier roman d'Anthony van den Bossche : "Grand Platinum". Une première de couverture peu commune : poisson rouge strié de noir, fond bleu comme l'onde et titre mystérieux. J'ai pourtant tout de suite eu envie de plonger.

J'ai aimé ce roman avant même d'en lire le premier mot parce que…"Le premier avec toi, le deuxième pour toi.", une dédicace qui ne dit rien et pourtant tout, et l'incipit, signé Henri Michaux, poète trop peu souvent cité à mon goût. Puis "Louise traversa le Palais Royal, énumérant ce qu'elle pouvait repousser au lendemain…" Louise c'est le personnage principal de ce roman. Elle possède une agence de communication, se bat avec sa clientèle et notamment Stan, un designer plutôt capricieux. Elle a un frère, atteint de misophonie et quelque peu asocial, un amant aux fantasmes délirants et une bande de vieux amis fidèles. Mais surtout, il y a les carpes, des carpes japonaises, héritage d'un père récemment décédé.

J'ai aimé les magnifiques balades parisiennes à la recherche des fameuses "Koï", les promenades milanaises d'une Louise en déplacement professionnel, l'équipée japonaise du père et ses superbes trouvailles. J'ai aimé les personnages aux particularités étonnantes et touchantes : Mehdi, le jardinier municipal complice et gardien du trésor, mais aussi le Maire, Ernesto et Jean et forcément Stan dont j'ai parlé plus haut. J'ai aimé les passages virevoltant du présent au passé, le véritable tourbillon, léger, enlevé, dans un monde fluide fait de mares, de fleuves, dans un monde parfois semblable à un rêve. J'ai aimé l'attachement au père d'une fille prête à toutes les incongruités pour sauver son héritage, l'amour d'une soeur pour son frère au-delà des convenances.

Ce roman à plusieurs strates est étrange, curieux, déconcertant. Sa construction, volontairement bancale, nous guide d'un endroit vers un autre, d'une idée vers une suivante sans réel lien ni ordre, véritable kaléidoscope de stories infinies. Mais son originalité n'a d'égale que son incroyable richesse. Il est le genre de récit capable de révéler à chacune des lectures un message nouveau, enfoui dans les replis de ses mots. L‘écriture est très belle, travaillée, élégante et racée et la syntaxe parfaite qui use à merveille de l'emploi des différents temps de conjugaison.

En un mot, et même si la formule est éculée, je dirai que "pour un coup d'essai, c'est un coup de maître".

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions du Seuil pour cette lecture magique en avant-première !


Lien : https://memo-emoi.fr
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Une magnifique promenade parmi les mares et bassins de Paris, mais surtout une narration contemplative de l'amour et de l'absence sous toutes ses formes, de la quasi impossible communication avec celles et ceux que nous aimons, et ainsi de notre solitude au monde malgré les liens et beautés que nous cherchons (en vain ?) à tisser.
Longtemps que je n'avais pas été transporté de la sorte, avec cerise sur le gateau un sens de la formule souvent franchement savoureux !
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Un 1er petit roman surprenant, découvert encore une fois grâce aux fées des "68premieresfois ."

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Lu d'une traite en une soirée et en ressortir amusée et séduite malgré une histoire loufoque qui se déroule à "cent à l'heure".
Pour la provinciale que je suis, ce fût une visite de Paris à tout allure et la découverte de ces poissons magnifiques, les Koïs, adorés des Japonais et prétexte à ce roman.

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Un récit qui part dans tous les sens ( c'est du moins ce que l'auteur veut nous faire croire ) : de Paris à Milan, des quais de Seine ( ou plutôt de l'Yonne 😇 ) aux parcs et bois parisiens ,
un frère, une soeur, un même père décédé mais deux mères différentes,
des acolytes hauts en couleur et ...ces carpes majestueuses.

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Impossible de vous en dire plus, soit vous aimez cette fable fantaisiste soit vous passez à côté. Moi, j'ai aimé. A vous de voir...
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Une lecture savoureuse et instructive.
En savoir plus, beaucoup plus, sur l'origine des carpes au sang choisi, enfin des carpes Nishikigoï rebaptisées Koï par les occidentaux.
La sélection par les paysans de la province de Niigata de spécimens aux mutations génétiques spontanées pour les croiser entre elles et en faire les Koï exceptionnelles que l'on connaît aujourd'hui.
Et suivre Louise dans ses pérégrinations pour sauver les carpes que son père récemment décédé avait disséminées dans quelques mares et étangs parisiens, tant ces dernières ont besoin d'espace pour se développer. Mais pas seulement !
Car ce sauvetage est aussi un moyen de mieux connaître le père disparu.
Le rythme, les personnages, l'intrigue, font de ce roman un joli moment de lecture. Original, enlevé, le sujet singulier des Koï et la personnalité de Louise, de son client Stan, de son frère et de quelques autres protagonistes donnent envie de la poursuivre encore un peu et laisse comme un goût de pas assez.

Chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/04/30/grand-platinum-anthony-van-den-bossche/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Sélection 2021 des 68premièresfois.
Louise est une working girl, elle est attachée de pesse dans l'art contemporain et s'occupe de Stan, un célèbre et extravagant designer, qui lui en fait voir tous les jours : difficile avec les commandes, les caprices du monsieur. Elle vient de perdre son père et elle doit gérer un drôle d'héritage avec son frère, étrange lui aussi. Son père avait une collection un peu particulière, il achetait des carpes et après leur installation à Paris les avait, avec la complicité des jardiniers de la Ville, éparpillé dans les différents jardins de Paris. Mais il faut qu'elle s'en occupe car certains les revendent. Elle va alors avec une sacrée équipe, une nuit les repêcher et les libérer dans la campagne.
Un texte qui nous entraîne dans les parcs parisiens et leur histoire, dans le monde des carpes et celui de leur élevage et collection, dans le monde du design (j'ai aimé la balade lors du salon du design à Milan).
Je n'aurai pas cru que j'aurai été intéressée par une histoire sur les carpes, mais quel plaisir ce grand platinium, l'auteur arrive à nous transporter dans les rues et jardins parisiens, ou le salon du design milanais et un petit tour au Japon. Sacré texte avec de belles descriptions des rues et jardins parisiens et des portraits touchants, surprenants de personnage. J'ai aimé donc ce court texte et ai aimé en savoir plus sur le créateur des jardins parisiens, sur les élevages de carpes, sur le monde du design et tout cela avec des références à l'actualité récente : des pages émouvantes quand l'héroïne découvre l'incendie de Notre Dame de Paris, sur les portables d'invités lors d'une soirée à Milan (comme certains d'entre nous d'ailleurs, qui ont ce souvenir d'être éberluée de voir la flèche de Notre Dame tombait et que nous étions rivés sur nos téléphones !). Il y a aussi de l'humour dans cet étrange et touchante histoire, une bande de pieds nickelés qui partent le soir pour récupérer les carpes mais aussi une fin très surprenante et clin d'oeil à nos politiques et à notre monde actuel.
Bref un texte court mais qui aborde beaucoup de thèmes et dont certains personnages restent en mémoire et hâte de pouvoir déambuler dans les rues et parcs parisiens et pourquoi pas retourner à Milan ou découvrir le Japon.
Merci encore aux fées des 68 d'avoir sélectionner ce texte.L

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