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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'avais pas mis le nez dans un roman SF de Jack Vance depuis longtemps. A mon grand dépit, j'en ressors avec un sentiment mitigé. Ce n'est pas du meilleur cru même s'il y a de bons ingrédients.

A priori tout est là pour nous emporter vers un voyage mythique dont l'auteur a le secret : une planète géante colonisée par tous les Terriens qui ont un jour refusé l'ordre établi par leur planète natale – la planète est tellement grande qu'on peut espérer y vivre ses traditions sans gêner personne – et une commission d'enquête terrienne dont le vaisseau s'écrase sur l'immense planète et dont les membres survivants se lancent dans une pérégrination à destination de l'Enclave Terrienne. Voyage dangereux car leur présence gêne des potentats locaux.

Le récit tourne autour de ce voyage et des péripéties que vivent les membres de l'équipe. Là on est bien dans du Vance. Les personnages sont juste esquissés – approfondir leur psychologique n'est pas l'objectif –pour laisser le premier rôle à la planète elle-même : ses paysages, ses moyens de transport (les trolleys sur la monoligne sont géniaux) et les sociétés qui y ont évolué. le schéma est donc le même que celui du cycle de Tschaï, les espèces extraterrestres en moins.

Ça ne devrait que me plaire. Seulement le dosage n'est pas très bon. Les personnages du groupe sont vraiment trop chichement dépeints, hormis Glystra le héros Terrien qui ressemble à la plupart des premiers rôles Vancien : froid, analytique, largement dépassionné et tendu vers son objectif comme une corde d'arc. Les groupes sociaux rencontrés manquent généralement d'originalité : à part les amusants habitants de Kirstendale et le village de danseur du début ils sont tous simplement hostiles et violents et le contact se limite à les fuir ou les combattre ; il manque cet élément ethnologique que j'apprécie tant. Les femmes ne sont là que parce qu'il en faut sur une planète si on veut que l'espèce se reproduise (mais cela aussi est tristement assez courant chez Vance). Les paysages eux-mêmes ne sont pas si originaux que ça : des déserts, des forêts, des lacs, rien de grandiose. On s'ennuie un peu finalement.

La fin du récit rattrape quand même un peu. Intégrant sa petite morale politique de la même manière que dans « Les Domaines de Koryphon », elle est plus active, plus enlevée, avec ses révélations (que l'on peut avoir vu venir de loin ceci dit) et ses tactiques pour dénouer le noeud dramatique.

Malgré cette lecture en demi-teinte, je pense que je tenterai ma chance plus tard avec « Les Baladins de la Planète Géante » dont Walktapus dit que le récit est assez éloigné même si le décor est identique.
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Le vaisseau d'une commission terrienne est victime d'un attentat et s'écrase sur la Planète géante. Pour rejoindre l'Enclave terrienne, les survivants doivent parcourir soixante-cinq mille kilomètres (eh oui, la planète est… géante) en traversant des zones contrôlées par des peuplades souvent hostiles.

Ce roman, écrit une dizaine d'années avant le Cycle de Tschaï, en contient toutes les prémisses, même s'il n'est pas exempt de défauts qui seront atténués dans la saga la plus connue de l'auteur. La trame de fond est similaire : une aventure dans un environnement dangereux, au sein d'un univers aux multiples paysages, peuples, faunes et flores, couleurs… Cependant, les sociétés rencontrées sont généralement moins travaillées (et parfois pas du tout), les décors naturels sont trop rapidement esquissés, et à l'exception du héros principal les personnages sont peu ou pas approfondis, donc on se s'attache pas à eux. L'intrigue elle-même très linéaire.

Le récit ressemble à un prétexte pour présenter le monde imaginaire de l'auteur. La Planète géante est peuplée de descendants d'humains qui ont quitté la zone d'influence terrienne pour leur « indépendance » car ils refusaient de vivre comme des robots obéissants et sans âme (selon eux), mais pour les Terriens les premiers colons étaient avant tout des inadaptés. Dans ce monde sans technologie car sans métal, l'auteur imagine qu'au fil des générations les colons ont inévitablement recréé des sociétés primitives et inégalitaires, ce qui est une idée intéressante. On y croise souvent des esclaves, les femmes sont méprisées et elles ne s'appartiennent pas, les enfants ne connaissent pas l'école et apprennent très jeunes un métier traditionnel. Il vaut mieux être armé et savoir se battre quand on entame un voyage. Quelques villes plus évoluées existent cependant, mais elles ont fondé des microsociétés parfois luxueuses mais peu attirantes. Et soyons clairs, la vie n'a pas de valeur sur la Planète géante.

La méconnaissance des femmes qu'a l'auteur (si on veut exprimer les choses gentiment) transparaît, notamment avec deux adolescentes décrites comme très piailleuses et frivoles. Et des hommes soi-disant civilisés (car venant de la Terre) sont ravis de les prendre comme compagnes ! Si on fait le lien avec une protagoniste apparaissant dans le dernier tome du Cycle de Tschaï, on ne peut pas s'empêcher de penser que l'auteur a un problème avec les adolescentes. C'est vraiment le sujet le plus gênant chez Jack Vance, au-delà d'une misogynie dans le traitement de ses personnages (fréquente dans les romans de SF écrits à cette époque).

En conclusion, un roman qui n'est pas le plus grand de l'auteur car il y a encore beaucoup d'éléments à travailler et à approfondir, malgré tout le livre se laisse lire.

La suite a été écrite une vingtaine d'années plus tard, je vais découvrir si elle est meilleure.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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arrière petite cousine de Majipoor
J'ai fait une erreur : j'ai le cycle de Majipoor de Silverberg avant de lire la Planète Géante de Vance. Donc forcemment, je reste sur ma faim avec ces quelques centaines de pages, comparées aux milliers du cycle de Majipoor. C'est une exploration malgré tout bien menée. L'idée de la Monoligne est fabuleuse, rappelant aussi le téléphérique dans Hypérion. Un petit regret toutefois : l'absence de planisphère de la fameuse planète, bien utile pour se repérer dans cet univers fantastique.

Faut-il le lire ? Oui mais avant Majipoor !!!!
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Du Vance ou l'inspiration débridée se dispute au manque d'épaisseur de la trame narrative. Ca n'a d'autre but que de divertir et sur ce plan s'est réussi, mais on est loin d' une lecture inoubliable. le cycle de Tschai m'avait plu mais c'était il y a 25 ans.
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La Planète Géante est donc une oeuvre qui a assez mal vieillie sous certains aspects (la représentation des femmes en tête). Ce premier tome a été écrit par Jack Vance au début de sa carrière et c'est probablement une des raisons pour lesquelles il nous a paru inabouti. Nous aurions aimé voir l'aspect politique enrichi d'informations, par exemple.

Néanmoins il nous semble que ce n'était pas l'objectif premier de Vance. Cette mission quasi diplomatique qui lance le récit est, selon nous, un prétexte au voyage et à l'aventure.

L'idée numéro un de l'auteur étant de susciter le dépaysement chez son lecteur, on peut en déduire que c'est plutôt mission accomplie pour Vance. le dépaysement est total, et malgré les faiblesses scénaristiques que présente cette première aventure notre envie d'en découvrir plus sur la planète géante reste intacte.
Lien : https://albertebly.wordpress..
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Une délégation se rend en enclave terrienne sur une planète peuplée par les parias de la terre. Tribus, minorités se sont partagé l'immense planète depuis 400 ans. Forcément, le vaisseau s'écrase suite à un sabotage, et la délégation n'a d'autre choix que parcourir 16000km à pieds pour rejoindre l'enclave terrienne en traversant des territoires pleins de dangers, tout en étant poursuivis par les hommes du puissant seigneur qui tente de s'approprier la planète.
Personnages vraiment clichés, avec chacun leurs attributions et physiques, le personnage principal est le chef autoproclamé (ça ne contrarie personne), la seule femme qui se retrouve dans l'équipe est vraiment traitée comme une moins-que-rien (quelles belles relations hommes/femmes dans ce livre !).
Mais assez frais et dépaysant.
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