Nous n'évoquons jamais les mauvais côtés des personnes venant de décéder.
Autrefois, c’était différent. Autrefois, les gens avaient des foyers et des parents et ils allaient à l’école. Les villes faisaient partie de pays et ces pays avaient des dirigeants. On voyageait par loisir ou en quête d’aventures, pas pour survivre. Mais à mon arrivée à l’âge adulte, la situation générale était une plaisanterie de mauvais goût. C’est incroyable comme un faux pas a pu se transformer en chute libre et une chute libre en un enfer au sein duquel nous avons continué à vivre tels des fantômes dans un monde hanté.
Nous voulons tous être simplement des personnes, sans qu'aucun de nous sache ce que ça veut vraiment dire.
Ah les astronautes morts ? Le renard a dit qu'il fallait que je corse la déco. Que je lui donne un peu de flashy, de punch.
J'ai aussitôt regretté mes paroles, par lesquelles je venais de reconnaître que nous ne vivions pas dans le monde réel, mais dans une bulle, une bulle d'espace et de temps qui ne pouvait pas durer et ne durerait pas. (p.83)
C’est le problème, avec les gens qui ne sont pas humains. Impossible de savoir à quel point ils sont blessés, ou ont besoin de votre aide, et tant que vous ne le leur demandez pas, ils ne savent pas trop comment vous le dire.
"Il m'a aussi dit qu'il fallait renoncer à quelque chose pour arriver quelque part."
Dans la ville, la frontière entre cauchemar et réalité était mouvante, tout comme le contexte des mots tueur et mort avait évolué au fil du temps. Peut-être Mord était-il responsable. Peut-être l'étions-nous tous.
Courir non par "obligation" mais parce que ça vous chante en fait un luxe étrange. (p.80)
Le monde est en morceaux, et je ne sais pas comment le réparer.