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Citations sur La contrée obscure (9)

« Personne ne rit lorsque ce sont des peuples que l’on terrasse. »
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- Perico a essayé de leur expliquer, dit Ortiz. Ils n'ont jamais entendu parler de Jésus Christ. On leur a dit que c’était notre Dieu.
- Le fils de notre Dieu.
Perico s'entretient encore avec les hommes.
- Ils demandent pourquoi vous vénérez le fils. Est-ce que son père est mort, et êtes-vous sûrs que ce n'était pas plutôt son oncle?
Ortiz, visiblement amusé par cet échange.
- Non, putain, il n'est pas mort, et ce n'était pas son oncle. Je n'ai pas la patience d'essayer d'expliquer quoi que ce soit à ces dégénérés. Dites à ces hommes qu'ils ont plusieurs milliers d'années de retard. Environ cinq ou dix mille ans, à mon avis. Et donc tout leur paraîtra étrange car ils ne sont encore que des enfants, des bébés nés difformes, incapables de marcher ou de parler ou de bouger correctement les mains.
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« Dans ce monde, arriver est suffisant. La seule chose qu’il reste à faire, c’est prendre. »
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Je n'ai jamais pensé suffisamment à l'enfer, dit-il à Moscoso. A quoi il ressemblerait, si l'air y serait respirable ou brûlant, si le sol serait ferme ou en fusion, si l'on verrait d'autres personnes ou si l'on y serait seul, si le diable nous parlerait, si l'on nous expliquerait quoi que ce soit. Mais je l'imagine bien mieux, maintenant. L'enfer, c'est La Florida, et il faut marcher sans cesse, se noyer dans les marécages, puis mourir de soir dans un désert tandis que les flèches sifflent de toutes parts et que les lapins pourchassent les chevaux, et qui sait ce qui nous attend encore ? Seule La Florida pourra nous le dire.
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À partir de maintenant, n'importe quel indigène qui croise notre route devient esclave ou meurt, hurle de Soto au centre du campement.
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Tout général qui se respecte rêve d'une bataille aussi parfaite, dit-il à Moscoso. L'ennemi qui lutte pour rester à la surface, qui commence à se fatiguer, à se refroidir. Soit ils restent à la surface de l'eau où ils mourront, soit ils reviennent sur la rive pour se rendre ou mourir. Ce que je préfère, c'est les tuer. C'est bien mieux que ces interminables discussions.
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— Tu connaîtras la colère divine, lui crie Gallegos. Tu sentiras la puissance de sa furie, et il n’y aura aucune clémence. Et je veux être là pour voir ça.
— C’est déjà arrivé, rétorque Ortiz. Sur le bûcher. Tu penses qu’il peut y avoir pire que ça ? Et pourtant, je suis encore là. Dieu est faible.
— Hérétique, lance Gallegos.
— Hérétique, répètent d’autres hommes.
Ortiz se tait alors. S’ils sont assez nombreux à le traiter d’hérétique, il risque à nouveau le bûcher. Il n’y a peut-être pas de dieu, mais il n’y a pas non plus pénurie de fous.
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— Tant que tu n’as pas trouvé d’or, il n’y en a pas, dit de Soto. Et quand tu en trouves, tu es soudain riche et tu es un homme différent quand tu rentres chez toi. J’en ai déjà fait l’expérience au Pérou et au Nicaragua. Ce n’est pas ma première expédition. Les hommes faibles comme toi affirment toujours que c’est impossible. Les guerriers sont trop nombreux à combattre, ou les montagnes sont trop hautes pour être gravies, ou on n’a pas assez d’eau et de vivres, ou ma maman me manque. Mais quand on trouve de l’or, là, vous voulez tous votre part.
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« Je veux être plus de l’or. […] Je veux le devenir, je veux le respirer, le regarder s’écouler en gouttelettes de mon corps. »
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