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Citations sur La Dernière allumette (226)

Je me tiens en équilibre au bord de ma mémoire, comme devant un précipice au fond caché par la brume. Dans l'immense bibliothèque de mes souvenirs, je suis devant la porte des archives. Je n'aurais qu'à tendre la main. Tourner la poignée. Ouvrir la porte. Est-ce que la vérité me libérera ?
Est-ce que la vérité me tuera ?
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- Vous savez, on n'apprend pas aux filles à préserver leur liberté. On nous apprend au contraire que c'est important de faire des efforts si on veut qu'un couple dure et que le succès d'un couple est déterminé par sa longévité. Alors, on les fait, ces efforts, on tolère les fautes de l'autre, aussi graves soient-elles, parce qu'on nous a appris que c'était beau de se sacrifier par amour, pour les enfants, au nom de l'idéal d'une famille unie... Moi, j'ai grandi dans une famille catholique, on m'a toujours présenté le pardon comme l'acte ultime d'humanité. Les gens forts, les gens bons, pardonnent. La première gifle, elle finit par arriver parce qu'on a trop pardonné, et trop pardonner, parfois, c'est donner l'autorisation de recommencer, voire de faire pire. C'est donner l'autorisation d'être... d'être maltraitée.
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Ce qui est bien avec les belles histoires, c'est qu'elles recouvrent de beauté les choses moches, comme un papier cadeau doré autour d'une grosse crotte de chien. Et après, on peut faire semblant de croire qu'à l'intérieur, il y a un super cadeau.
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Ma famille n'a jamais semblé aussi unie que devant ce cercueil. Nous étions blottis ensemble dans I'hypocrisie et la douleur comme dans la chaleur d'un feu de cheminée. Je me rappelle m'être demandé si quelqu'un allait faire remarquer à quel point l'étalage de ce chagrin et de ces roses sanglantes était déplacé. Mais non. Tragédie. Tristesse. Drame. Voilà tout. Avec le recul, je suis toujours sidérée que personne n'ait été choqué de nous voir transgresser une règle de politesse des plus élémentaires: on ne vient pas aux funérailles quand on a assassiné la personne dans le cercueil.
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Vous savez, on n'apprend pas aux filles à préserver leur liberté. On nous apprend au contraire que c'est important de faire des efforts si on veut qu'un couple dure et que le succès d'un couple est déterminé par sa longévité. Alors, on les fait, ces efforts, on tolère les fautes de l'autre, aussi graves soient-elles, parce qu'on nous a appris que c'était beau de se sacrifier par amour, pour les enfants, au nom de l'idéal d'une famille unie... Moi, j'ai grandi dans une famille catholique, on m'a toujours présenté le pardon comme l'acte ultime d'humanité. Les gens forts, les gens bons, pardonnent. La première gifle, elle finit par arriver parce qu'on a trop pardonné, et trop pardonner, parfois, c'est donner l'autorisation de recommencer, voire de faire pire. C'est donner l'autorisation d'être.... d'être maltraitée. 
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Ça me fait mal de comprendre qu'elle se noie un peu plus chaque jour dans cette vie ratée comme dans la vase collante d'un marécage. Mal de comprendre qu'à force, elle s'est habituée, qu'elle a fini par oublier qu'on n'a qu'une seule vie et que la sienne aurait dû être différente. Mal de comprendre que de toutes les possibilités qu'offre le monde, de tout ce qu'on peut expérimenter et vivre dans une existence, dans toute l'histoire de l'univers, elle ne connaîtra jamais rien d'autre que cette pauvre vie-là. Sa vie d'esclave dans un pays libre.
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Mais j'avais oublié qu'on ne peut se sentir en sécurité nulle part, quand on a passé son enfance à être terrifié par ceux qui auraient dû nous protéger.
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Vingt-sept ans que je vis avec cette culpabilité comme dans un bain d'acide.
Vingt-sept ans que je la laisse ronger mon âme, qu'elle me démolit jour après jour, qu'elle consume ma raison, ma logique, que je dépéris, dans l'attente d'un pardon qui ne viendra jamais. 
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Ces moments faisaient partie des rares instants où sa présence m'était supportable. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Les blessures de l'enfance, en particulier, ne se perdent jamais, et j'ai toujours supposé que, tant que Gabriel exprimerait la violence de ses émotions dans ses dessins, il parviendrait à contrôler l'océan noir en lui susceptible de se déchaîner au premier souffle de vent. 
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Une sensation très fugitive, mais assez puissante pour faire éclore une fleur minuscule sur les ruines de son âme.
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