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Le labo raconte l'histoire d'une entreprise française de la fin des années 70 qui aurait envisagé un futur connecté à base d'ordinateurs personnels. On imagine un Steve Jobs français en plein milieu de la Charente. le sujet est une fiction, mais s'inspirant d'un fait réel, maintenant, on sait que la France avait fait le pari du Minitel (je vous en prie, ne riez pas, ce n'est pas drôle). Ambiance seventies, un peu psychédélique, avec une bande de geeks hauts en couleurs, du temps de la préhistoire de l'informatique. le graphisme joue sur l'aspect rétro, avec une fausse trichromie, orange, bleu horizon et noir, un trait rond, des traits noirs épais, des looks et des silhouettes d'époque.
J'ai aimé l'histoire, l'ambiance, le style, mais je n'ai pas autant ri qu'avec d'autres oeuvres d'Hervé Bourhis, il m'a manqué un petit quelque chose pour que le plaisir soit total, sans doute que le sujet ne m'a pas vraiment passionné. Trop geek, et le délire reste trop encadré en voulant rester en rapport avec des faits réels, en effet, une société française s'est effectivement lancée dans l'informatique individuelle, sans succès. le récit de s'emballe jamais vraiment et je suis resté sur ma faim.
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Et si, et si, et si...
Et si, on commençait les histoires par "Et s'il était une fois" plutôt que par le trop classique "Il était une fois", ce serait le paradis de l'uchronie tout simplement. C'est ce que font Hervé Bourhis et Lucas Varela dans cet ouvrage.
Le postulat de base est simple, et si l'informatique, internet et les smartphones avaient été inventés en France. Et si au lieu de tout miser sur le minitel à la fin des années 70, l'État avait choisi l'ingénieur Louis Pouzin et son équipe, inventeurs du réseau CYCLADES (travaux repris plus tard par les créateurs d'internet)...

Les auteurs créent une silicon Valley en Charentes, dans le parc d'un industriel de la photocopieuse. Son fils est chargé du pôle développement et va se lancer dans l'informatique.
C'est drôle, truffé de références et j'ai passé un bon moment avec ces personnages loufoques dignes d'OSS 117.
Paradoxalement, quelques pages de moins auraient permis de faire la blague un peu plus longtemps. Il aurait peut-être fallu rester concentré sur l'informatique plutôt que d'en rajouter avec le smartphone par exemple.
Pour rester dans l'esprit 117, on voit des personnages lourds, misogynes, des femmes au foyer dont la seule activité se résume en des réunions Tupperware servant d'exutoire à ces pauvres femmes frustrées et enfermées dans des vies qu'elles aimeraient meilleures, etc

Dans l'ensemble, j'ai aimé ce livre, l'histoire et le dessin. J'ai également apprécié les quelques pages finales sur l'histoire de l'informatique et les personnes ayant inspiré les personnages de ce roman graphique emprunté à la bibliothèque de la cité des sciences.
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Très vite, on voit les références d'Hervé Bourhis dans son récit. On aurait pu croire que la France était une terre d'innovation dans les années 70, moments propices à proposer de nouvelles choses. En effet, à cette période les prémices de l'internet sont présents avec le projet Cyclades. Toutefois l'Etat a fait le choix malheureux du minitel. le scénariste place son histoire en France, dans une zone reculée en Charente et dans un bâtiment singulier pour l'époque. L'entreprise de photocopieurs Bercop, leader du marché européen, cherche à se diversifier. le patriarche, confie à son fils Jean-Louis, la direction du pôle R&D. Grâce à de la bonne marijuana, il voit l'avenir et cela sera l'ordinateur personnel. Grâce à une équipe d'hommes, les voilà qui créé une machine individuelle avec une interface, des outils et surtout un mulot (souris). le tout peut-être relié à des imprimantes personnelles aussi.

Impossible de ne pas voir le parallèle avec Xerox Centers à Palo Alto. La structure leader sur le marché déploie un centre autonome pour développer des idées originales. Parmi les projets révolutionnaires, il y a l'ordinateur personnel qui pour l'instant n'existe pas vraiment et encore moins avec une interface personnelle tout comme l'imprimante. Toutefois la marque refuse d'investir dans cette technologie jugée trop cher et pas adapté au marché tout comme celui de la tablette tactile. Par chance, cela fera la joie d'individus visionnaires comme Steve Jobs et Steve Wozniak qui récupère la technologie et aussi les têtes pensantes qui vont avec. La fin de l'entreprise en France se fera grâce au rachat de ces gentils financiers. La boucle est bouclée. Une fiction drôle et intelligente qui parle de ces projets qui avait tout pour réussir de notre point de vue de notre époque. Investir dans un produit repose sur des choix stratégiques importants et dangereux.

Le graphisme de Lucas Varela correspond à merveille à l'univers proposé. Que cela soit au niveau des dessins ou des couleurs, nous sommes dans le rétro. Il n'omet aucun détails aussi bien dans l'architecture que les vêtements. Un travail d'une grande richesse créative et fidèle à une période. C'est un vrai régal de tourner les pages. Surtout il s'attarde sur ces espaces pour produire autrement avec des pouffes, des clopes et d'autres activités. Les lieux de détente n'ont rien d'original à ce que l'on pourrait croire dorénavant. On apprécie sa représentation des femmes très diversifiée aussi bien dans leur style et leur attitude. La libération de la femme commence à émerger et elles osent dire non. Les hommes ont besoin du salon pour boire et fumer donc il faut virer ces dames qui ne parlent que de choses superficielles. Après elles disent non et acceptent même d'entendre dire qu'elles ont leur ragnagna. C'est bien connu quand une femme s'oppose à quelque chose c'est forcément du à un problème hormonal. On s'amuse à regarder la tête de ces messieurs totalement perdu et perplexe. Un duo créatif très complémentaire et audacieux. Ils proposent même à la fin un petit dossier pédagogique pour recontextualisé les choses de l'époque. On veut poursuivre la découverte de leur travail surprenant.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Bd qui raconte la vie un brin foutraque des créateurs de l'ordinateur mobile en France, projet qui par ailleurs a avorté . Je n'ai pas compris l'intérêt du récit, cette histoire m'a laissée de marbre.
Le scénario démarre par la vente d'une maison dans le bordelais il y a quelque temps, à un couple de parisiens souhaitant ouvrir un espace de co-working. La visite de la demeure se déroule avec l'agent immobilier et la vendeuse: une petite vieille hyper branchée, qui va finir par raconter son histoire familiale liée à celle du lieu mis en vente.
Nous partons donc dans les années 70-80, en compagnie du papa de la mémé, de son frère et sa mère. le père était le roi de la photocopieuse dans les années 70 et le frangin le créateur de prototypes de pc mobiles connectés. le père est mort sous une de ses photocopieuses endiablées, le frère a terminé en HP et la mère dans une secte indienne. le cri primal, les yogis, les drogues, le psychédélisme, les soirées fifille tupperware puis celles plutôt tournées vers la liberté sexuelle: tout cela était en plein boum ! le cocktail a eu raison du projet foufou de création d'ordinateur à destination des particuliers, le groupe de bidouilleurs s'est disloqué: pour certains, carrière aux usa, pour d'autres HP(pas la marque d'imprimante, vous l'aurez compris), et enfin pour celle qui est devenue la mamé de l'histoire une brillante carrière au Japon...
N'étant déjà pas reine dans le royaume des ordinateurs, l'histoire ne m'a pas passionnée, elle est racontée à la va vite et le graphisme ne m'a absolument pas émue. Tant pis.
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La Charente est le berceau de l'informatique moderne, l'internet, le smartphone… Quoi ? Tu ne me crois pas ? Lis « le Labo » !

Hervé Bourhis nous raconte une histoire évidemment fictive… Dès 1975, Jean-Yves a une révélation. Bien aidé par une substance venue de Californie, il imagine le monde de demain : l'informatique individuelle, les réseaux… Mais la fiction est si proche de la réalité sous bien des aspects (La France a par exemple fait le choix du Minitel alors qu'elle aurait pu inventer l'internet avant les autres) que ça fonctionne !

Et c'est drôle ! Tout est bien vu, les premiers délires geeks, l'avant-garde du jeu vidéo représenté par la soeur de Jean-Yves, la mouvance yoga et la poussée féministe … Tout ça mélangé dans la première start-up qui s'installe dans des locaux futuristes au fond du jardin familial d'un petit village de Charente.

Le dessin nous régale par ses ambiances seventies, ses personnages vintage mais élégants, ses trouvailles graphiques et ses couleurs pastels.

Au final, je termine la sélection de la « Bulle des lecteurs » par un album drôle et original. Il ne me reste plus qu'à penser mon vote en m'appuyant sur les rencontres à venir avec les différents auteurs-dessinateurs !
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Féru de pop culture, le scénariste en rajoute des tonnes pour le

plus grand plaisir de nos zygomatiques. Il mixe habilement les ambiances franchouillardes et californiennes, à coup de moustaches et de réunions Tupperware, qui télescopent le réel et le fantasmé, accouchant d'une géniale histoire rétro-futuriste. Car non content d'inventer l'avenir, Jean-Louis révolutionne la culture d'entreprise en y introduisant la relaxation et la course à pied. En revanche, il n'écoute pas sa petite soeur qui pense que le jeu vidéo est l'avenir de l'ordinateur.Rézultat : un pied dans le futur des technologies, mais pas dans celui des moeurs
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Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire "Le Labo", une bande dessinée signée Hervé Bourhis et Lucas Varela, suivant les traces de ces pionniers de l'internet avec un dessin rétro bien seventies. Des techniciens passionnés d'informatique travaillant à la mise au point de la révolution numérique. Un projet d'ordinateur individuel, un récit librement inspiré de l'échec du réseau Cyclades.
La plupart des découvertes du monde numérique d'aujourd'hui ont été imaginées, conceptualisées et construites à l'intérieur du département R&D de la Bercop, une compagnie de photocopieurs, malheureusement, ces technologies ont été récupérées par la suite par les jeunes requins de la Silicon Valley.
Hervé Bourhis fabule les étapes qui ont mené au développement des premiers ordis, une fiction décalée de l'époque, un tournant des cultures de l'informatique, un hommage à ces bidouilleurs qui dans leurs garages réinvente le monde. Cette l'histoire bien que fictive, raconte avant tout une tragédie à la française, et vient rajouter l'informatique à la longue liste des inventions céder librement, ou voler.
Lucas Varela est un dessinateur à l'univers varié, et s'adapte à la narration, un artiste surdoué, son trait clair est d'une grande limpidité très expressif, avec des planches psychédéliques se mettant à onduler et à exploser lorsque le THC fait son apparition dans les cases.
Et, au final cet une histoire qui interpelle, et qui oscille entre faits avérés et pure invention est une excellente surprise. Un album qui se consume d'une traite "S'tu veuuux..."
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Une nouvelle fois, je me plonge dans une BD documentaire avec le Labo. La couverture psychédélique est un peu trompeuse car le sujet, l'avènement du PC (Personal Computer), est beaucoup moins excentrique. Hervé Bourhis au scénario, nous délivre une histoire intéressante, centré sur le cas français et le monumental échec en terme de choix stratégique national.

Il serait naïf de penser qu'on aurait pu être les premiers sur le coup de l'ordinateur de bureau et de l'internet. Je ne pourrait pas dire ce qui est du documentaire ou de la fiction dans le Labo.

Cette aventure entrepreneuriale ne m'a pas transcendée. Les Amants d'Hérouville m'a fait plus d'effet par exemple.

Les dessins de Lucas Varela sont charmants quoi qu'un peu simplistes. Ils me font même penser à des dessins typés « humour ». Les couleurs sont élégantes. Les planches se déclinent en quelques couleurs et donne une harmonie à l'ensemble.

Le Labo est donc une BD de bonne facture, sans plus. Mais bien sûr, ce n'est que mon avis tout personnel.
Lien : http://livrepoche.fr/le-labo..
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Bien / Très bien
Dans la France des années 70, l'équipe déjantée du Labo (département recherche et innovation d'une entreprise qui fabrique des photocopieurs) travaille sur une innovation technologique majeure : un ordinateur fixe à la portée de toutes les bourses. Un projet fou qui se concrétisera entre espionnage industriel, cannabis, fromage de chèvre, politique et course à pied ! Une BD complètement loufoque sur les prémices de l'informatique en France.
Une jolie comédie enlevée, très bien servie par un trait tout en courbes et des couleurs très 70's. Mention spéciale pour les quelques pages de fin qui nous offrent des éléments de contexte indiquent que la BD se base sur des faits réels (la France a choisi de favoriser le développement du Minitel au détriment de celui des premiers PC… je l'ignorais et c'était très chouette de l'apprendre par ce canal-là !).
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Avec une couverture pareille, je m'attendais à lire un truc complètement déjanté et dans un sens cela a été le cas, mais j'ai aussi appris beaucoup de choses intéressantes sur l'informatique et sa conception.
Joli combo pour une BD, je trouve.

Le Labo est donc une filiale de Bercop, entreprise qui fabrique des photocopieurs. Au départ ce lieu devait servir à inventer un nouveau modèle, mais sous la direction de Jean-Yves, notre personnage principal, il va se transformer en un espace de travail qui nous ferait bien penser à ce que de grosses entreprises comme Google ont créé: un espace de travail totalement libre, où les employé·es bénéficient de nombreux avantage afin d'être motivé·es à travailler.

Le côté déjanté arrive rapidement puisque c'est sous l'influence d'un mélange de cannabis et de fromage de chèvre (quand je vous dit que c'est loufoque...) que Jean-Yves va avoir des visions de ce que pourrait être l'informatique moderne.
Il va donc s'empresser de mettre ses employé·es sur le coup, afin de mettre cette science à la portée de toutes et tous.

Mais si cette BD a un côté complètement décalé qu'il est agréable de parcourir, l'histoire en elle-même est inspirée de faits réels. Bien sûr ils ont été romancés et mis au goût du jour, mais au départ une entreprise française a bien failli être la créatrice du réseau Internet tel qu'on le connaît aujourd'hui.
Mais le gouvernement de l'époque a gelé ses subsides pour les placer dans la conception du minitel (quand on sait ce que cela a donné, c'en est presque risible).

Ainsi le ton de la BD est donné. On oscille entre vérité historique, drame familial chez la famille Bertrand et période hippie avant-gardiste qui gêne la bien-pensance et les habitudes de certaines personnes.
Le tout condensé en 56 pages de dessins hauts en couleur.

Car le style graphique de Lucas Varela va évidemment de pair avec l'histoire qui nous est proposée. Les couleurs sont vives, les traits comportent énormément de courbes et d'oscillations et ce afin de nous faire rentrer dans l'esprit même du Labo. Sans parler des couleurs qui savent toujours parfaitement mettre une scène en valeur et mettre l'accent sur certains éléments du scénario.

En conclusion, le Labo fait un peu office d'ovni littéraire, mais un ovni qu'on n'a pas vraiment envie de reposer tant qu'on n'a pas tourné la dernière page et qu'on ne sait pas ce qu'il est advenu de la famille Bertrand. Les auteurs ont réussi à me faire adhérer à un récit rocambolesque sans que je ne me pose trop de questions. Je me suis simplement laissée embarquer.
Lien : http://www.cranberriesaddict..
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