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3,67

sur 276 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sous la plume d'Eduardo Fernando Varela, la Patagonie est plus inquiétante qu'attirante. On y découvre des steppes poussiéreuses traversées par des routes interminables empruntées par des routiers qui, sous l'effet de la distance, dérivent sur les rives du temps qui n'a plus la densité habituelle.
L'immensité des paysages ainsi que le climat changeant condamnent à vivre comme des naufragés sur une île déserte, et Parker le routier clandestin assume cette vie comme une perpétuelle errance, de la même manière que les rares habitants de ce territoire hostile, «prisonniers de la géographie».

Ce pourrait être un texte complètement amorphe si l'auteur argentin ne reprenait pas les codes de la littérature sud-américaine avec tout son mysticisme qu'il n'hésite pas à tourner en dérision, sa réalité intermittente proche du fantastique onirique, et les conversations paresseuses souvent absurdes.
Dans ce paysage maudit où chacun a adopté une vision fatidique de l'existence, c'est bien à un voyage que nous convie Eduardo Fernando Varela, mais il n'a nullement le charme naïf qu'on prête à l'évasion. On navigue dans un monde romanesque à l'intense étrangeté où le dérèglement des repères spatiaux et temporels installe un sentiment chaotique, déstabilisant. Et surtout envoûtant pour qui n'éprouve pas de résistance face à ce type de littérature.

Malgré la narration flottante à certains moments, je suis impressionnée par ce premier roman qui célèbre une histoire d'amour comme une nouvelle terre ou un mirage dans ce territoire où on fait naufrage. L'auteur sonde de manière inattendue le sentiment amoureux avec tous ses ressorts naturels, en le faisant muer par des forces qui rapprochent, d'autres qui creusent les distances. Mais quelles chances donner à cette histoire qui flotte comme un rêve dans une Patagonie souveraine qui ballote ses habitants comme des herbes folles ?
Lecture savoureuse.
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Comme nombre de ses lecteurs, j'ai roulé avec un énorme plaisir dans le camion de Parker, allant livrer ses cargaisons clandestines de mangues et bananes vers un bateau par ailleurs déjà parti.


Le bouquin qui tombe à pic pour se changer le fond d'écran. Telle Cendrillon, je fus pantouflifiée à merveille, je m'enfonçai en Patagonie sans coup férir. Quel plaisir de s'engouffrer en hâte dans la cabine du camion pour se protéger des rafales de vents mythologiques et poussière déchainée des grandes plaines, se laisser couler dans sa chaleur et le petit bordel ambiant fait de bouteilles de bière et de vieilles cassettes pourries.


Misanthrope de premier choix, Parker séduit aisément car il livre sans vergogne et en temps réel sa météorologie mentale, notamment ses conversations sans concession avec lui-même dans son rétroviseur, quand il a deux mots à se dire bien envoyés.


Les dialogues avec ses congénères sont excellents, on se marre à tous les coups. Sûrement dû au fait que ses interlocuteurs sont le plus souvent aussi teigneux et peu loquaces que lui, tout en savourant sans se l'avouer cette occasion quasi inespérée d'échanger quelques phrases avant qu'une bonne bourrasque ne renvoie bouler chacun à sa solitude.


Ça ne loupe jamais, quand Parker pose une question , il est assuré que l'autre va lui répondre à côté, sauf à croire que le vrai sens d'un dialogue repose sur une réinterprétation systématique de la question.


Noms de lieux loufoques et qui plus est changeants au gré de l'interlocuteur, à aucun moment Parker ne sera certain d'être sur la bonne route ou d'être arrivé au bon endroit, car chacun a sa propre version du toponyme local.
Pensant être arrivé à «Jardin épineux», le premier habitant qu'il croise lui dit qu'il fait erreur , ici c'est «Le Succulent», à moins que ce ne soit «Mule morte»?...
Pour la même question , Parker aura donc à peu près autant de réponses différentes et contradictoires que d'interlocuteurs, chacun jouant avec ses nerfs en toute innocence, parfois même par compassion pour lui rendre espoir. « Oui oui j'ai bien vu des caravanes de fête foraine passer, ils sont partis à gauche toute. Attends, à moins que ce soit à droite … ? Toute façon si tu vas tout droit tu peux pas les louper ».

Parker pique aussi un bon coup de nerf chaque fois qu'un autochtone le prend pour un gars de la Ville : « ah tous les mêmes ces portègnes [habitant de Buenos Aires] ! », lui, le vieux loup des sables qui roule sa bosse depuis des années dans les chemins de traverse avec les étoiles comme ciel de lit et qui déteste la ville plus que tout.

Une petite baisse de régime en 2e partie, son histoire d'amour avec Mayten fait peut-être perdre un peu de peps au récit, le pathos inévitable des sentiments faisant tomber l'humour comme poire en automne.

Quoiqu'il en soit, un excellent bouquin que je vous recommande chaudement, hyper visuel, avec une grosse louche d'humanité et de bonnes rasades de rigolade.
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Il flotte un air persistant de douce folie dans ce roman, de par les personnages souvent mal embouchés, les étendues éventées de steppe ponctuées parfois de barbelés, mais surtout la pérégrination incessante en Patagonie du personnage principal, Parker, saxophoniste et misanthrope à la fois, reconverti dans la philosophie solitaire du camionneur après avoir fui Buenos Aires. Sa mission, et il l'a acceptée en conscience, consiste à sillonner de long en large la Patagonie, de préférence par les routes annexes pour éviter les contrôles et les gens, au volant de son camion option camping-car pour les pauses longues durée. Censé répondre au trafic de fruits organisé par son patron véreux, on pourrait se demander s'il n'a pas plutôt pour mission de trimballer son saxophone posé sur le siège passager - dont il tire sporadiquement quelques notes enrouées, tant les rendez-vous sont élastiques. Ça ne serait pas plus incongru que ça, en tout cas guère plus que son rendez-vous mensuel avec le journaliste sans frein comme sa voiture, en quête de sous-marins nazis, ou sa rencontre de l'amour dans un train fantôme, « Il voulait retrouver la réalité de cette scène dans le train fantôme, absurde par moments, dont il ne se rappelait que quelques détails ». Entres autres, car le récit navigue de manière erratique sur des situations à la lisière de l'insensé et du conte moderne, où les personnages croisés sont des numéros autant que les routes, où les indications de chemin se font à la louche d'un bon sens très autochtone : « Vous continuez tout droit, le jeudi vous tournez à gauche et à la tombée de la nuit tournez encore à gauche, tôt ou tard vous allez arriver à la mer ». À se demander parfois si tout ça n'est pas un rêve, chose que Parker est parfois amené à faire depuis les profondeurs troubles de sa solitude. Les dénominations de lieux participent aussi à la fantaisie généralisée, la Patagonie se visite en passant par Saline de la Désolation ou Pampa del Infierno ou encore Salar Desesperacion, tout en croisant des nandous et des guanacos sous une météo caractérielle, au gré de descriptions minutieuses, avec une écriture à la fois souple et profonde dès qu'il s'agit de réflexions, et des dialogues directs, souvent inamicaux et tranchants, à l'image des rencontres d'humains hirsutes dans la sauvagerie de la pampa.

Irrésistible roman aux vagues contours allégoriques et à la silhouette onirique de conte, il m'a plongé dans un univers drôle, piquant, addictif et parfois absurde, au coeur d'un road-movie déjanté dans un paysage de caractère. le trip y est plutôt long, le rythme du voyage plutôt lent, mais on peut aussi estimer que la fin arrive trop vite.
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Une excellente lecture où les paysages et la météo accompagnent Parker, ce camionneur en fuite sur les routes de Patagonie.

Un livre étonnant et onirique. Les éléments de la nature y sont comme la vie et les sentiments.

J'ai aimé que l'auteur entremêle les sentiments de ses protagonistes dans ce grand "tout".

Le vent est omniprésent et fait souffler le chaud et le froid sur l'histoire. Comme quand on fait du vélo, selon que le vent nous pousse, ou au contraire, quand celui-ci est en vent contraire et que l'on n'avance pas d'un pouce.

Ce livre nous imprime des images oniriques et on sent bien chez l'auteur qu'il a déjà travaillé pour le cinéma.

Cette lecture laisse en moi des tas de beaux instantanés, des images qui trottent encore et encore dans ma petite tête : le parc d'attraction, le train fantôme, la plage, les routes infinies, le camion et son installation maison, le désert de sel, les villages presque fantômes ...

Et que dire des personnages qui traversent cette histoire, de la belle Mayten dont Parker aura un vrai coup de foudre, à ce journaliste bizarre cherchant toujours l'improbable, aux jumeaux péruviens qui sont des aides précieuses pour Bruno le patron de la fête foraine et mari de Mayten. Et j'en passe vous aurez le plaisir de les croiser sur la Route 203.

Une belle histoire d'amour, très différente des romans à l'eau de rose mais qui nous offre tout une foule de sensations qui tourbillonnent en ces temps moroses.


Merci NetGalley, Merci Eduardo Fernando Varela et merci aux Editions Métaillié pour cette envolée livresque qui m'a fait tutoyer les étoiles au sommet des montagnes de Patagonie !

Quant à vous je ne peux que vous inciter à ne pas avoir peur et de monter à bord du camion de Parker comme l'a fait Mayten pour vivre intensément la vie au milieu du vent et les étoiles !

#Patagonieroute203 #NetGalleyFrance

Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Amateurs de  paysages lointains , de « road trip » et  d'histoire d'amour fou, ce livre est pour vous 
Si, en plus , vous êtes passionné par l'Amérique du Sud ,ses grands espaces et sa littérature ( Coloane,Garcia marquez,Rulfo,Sepulveda), vous serez ravis de partager la route avec Eduardo Fernando Varela

Départ Buenos Aires avec le mystérieux Parker et son camion, direction le Sud et la Patagonie 
Son camion, outil de travail mais aussi lieu de résidence  parfaitement aménagé lui permet pendant des jours et des semaines de parcourir ces régions pas très hospitalières de l'Amerique duSud
Le voyage est plus long que prévu car Parker a un passé pas très net et préfère éviter les grandes routes
En chemin , il va rencontrer Mayten , la foraine, qui disparaît avec son cirque et son affreux mari
Commence alors un long voyage joliment déjanté pour retrouver l'amour de sa vie
Sur le chemin, des personnages originaux  et   hauts en couleur, tous perdus au milieu de nulle part .Je vous laisse les découvrir
Les péripéties se succèdent .Retrouvera-t- il Mayten?
Où finira cette étrange aventure?Mystère.
Premier roman réussi.
Aventure et amour , sans oublier la fantaisie et l'humour
Un livre bien sympathique pour oublier un peu le quotidien pas toujours rose
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Ce que j'ai ressenti:

« Il faut qu'on fasse quelque chose. »

Pourquoi ne pas partir en road-trip pour la Patagonie, emprunter des chemins de traverse, éviter un peu les gens, autant que possible, se remplir de solitude et temps hantés, se laisser charmer par le paysage voire un joli sourire, se laisser surprendre par les rencontres que la vie nous réserve…Pourquoi ne pas rouler au gré du vent, de l'envie, des intersections aux noms étranges, prendre des détours, tester des indications improbables, s'éloigner des villes et de la civilisation…S'offrir à la méditation, au minima, aux étoiles, au désert, au néant. Essayer de vivre autrement. Fuir ou se retrouver dans le même temps au milieu de cet espace immense et désertique. Il faut qu'on fasse quelque chose, c'est parler de ce magnifique premier roman, de sa force évocatrice et de cette errance troublante, de son originalité et de sa mystérieuse route 203…

« J'ai l'impression qu'on s'est perdus », lui dit soudain la voix dans le miroir.

J'ai été envoûtée comme un voyage inoubliable, à mi-chemin entre rêves et réalité. le sable et les étoiles qui te collent à la peau, les mannequins et les fantômes qui te poursuivent, et le silence et le vide qui t'obsèdent…C'est un lieu de perdition mais aussi d'infinie beauté, une certaine forme de bonheur inattendu, à bord d'un camion…Il règne en ces pages, une sorte d'attente miraculeuse, de langueur douce et cette route prend des allures de réflexions intenses sur la vie et ses drôles de surprises. Que ce soit l'amour qui s'invite, une histoire, un fantôme, un sous-marin ou encore une catastrophe, tout semble pouvoir arriver sur cette route et pourtant, le paysage défile indifférent, aride et sauvage devant nos yeux. Et je me suis laissée aspirer par ces étendues infinies, par la liberté grandiose qui s'y déploie, par la poésie d'Eduardo Fernando Varela….C'est vertigineux!

« Fais gaffe, la Patagonie, c'est pas pour n'importe qui, ça peut coûter très cher aux imbeciles. »

Je vous conseille vivement ce bout de route avec Parker, Maytén et tous les autres personnages un peu fous qui cherchent tous un « quelque chose » de plus, sur ce morceau de steppe maudite, loin de tout…Alors si le soleil et le désert vous attire irrésistiblement, les étoiles à perte de vue et quelques manèges effrayants de fête foraine ne vous rebutent pas, si partir sans point de départ ni d'arrivée ne vous fait pas peur, si jamais vous vouliez un temps fort de lecture, il va vous falloir parcourir cette route. La 203. Puissiez-vous la trouver, y trouver aussi ce que vous cherchez, à moins que ce ne soient quelques humains-mi-spectres qui vous trouvent, mais je n'en dis pas plus…Je vous laisse faire ces rencontres et découvrir les mystères de la Patagonie….


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Parker, au volant de son camion, parcourt la Patagonie, il transporte des marchandises de contrebande. Il vit dans son camion, libre, s'arrête sur les bas côtés et installe ses meubles qu'il transporte avec lui dans sa remorque , quand il a envie de faire une halte. Il ne prend que les routes secondaires pour éviter les contrôles de police il évite aussi les grandes villes.
Un jour, dans la fête foraine d'un bled paumé, il rencontre la caissière du train fantôme dont il tombe amoureux. Il l'embarque avec lui pour la sauver d'un mari brutal. Mais leurs errances sans but la fait vite tomber dans la neurasthenie, elle qui rêve de grandes villes et de voir du monde.
Avec son ton désabusé et son humour décalé, l'auteur dont c'est le premier roman, fait le récit d'une errance géographique et métaphysique aux confins de la terre, dans une région désertique, sauvage, battue par les vents, inhospitaliere.
Dans ce roman, il ne faut pas chercher de cohérence, de dialogues sensés, de suite logique mais se laisser bercer par la poésie du texte, se laisser embarquer dans un voyage sans but dans les paysages désolés de cette fin du monde.
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Parker parcourt au volant de son camion les petites routes de Patagonie, transportant sa cargaison de fruits exotiques de contrebande. Son itinéraire est plein de circonvolution, comme s'il prenait plaisir à retarder en permanence l'immanence de l'arrivée. D'ailleurs, il enchaîne les livraisons, évitant les rassemblements populaires, préférant l'introspection philosophique de l'homme seul face à l'immensité de la nature.
Lorsqu'un problème mécanique le contraint à une halte dans un des villages qu'il traverse, Parker n'a d'autre choix que de prendre son mal en patience. Attiré par les lumières d'une fête foraine, il tombe alors amoureux de la femme d'un forain.

C'est un roman sous acides avec une logique digne d'Alice au pays des merveilles, oscillant entre road-movie et conte onirique, que nous livre Eduardo Fernando Varela. Les personnages, qui s'animent au gré de la plume de leur créateur, sont déconnectés du monde. On croisera tour à tour, un journaliste chasseur de sous-marins nazis, un néo-nazi abandonné par les siens, des morts-vivants, des religieux illuminés… Et au milieu de cette farandole digne des plus grands tableaux de Bosch, une idylle se trame et se joue. Idylle d'ailleurs commencée dans un train fantôme, parmi les spectres qui hantent cette pampa patagonne.
L'écriture est fluide, pleine d'images et qui emportent au loin le lecteur, le berçant au rythme dissonant d'une improvisation de jazz. le ton est vif au début, pour ensuite ralentir et s'accélérer au fur et à mesure que la fin approche, laissant le lecteur décider de l'issue du roman.

C'est une excellente surprise, et on ne s'étonnera donc pas que ce premier roman ait obtenu le le prix Casa de las Américas en 2019.
A découvrir.
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LC avec Bellonzo – Coup de coeur pour ma part –

Parker est camionneur en Patagonie, il sillonne de long en large l'Argentine ; souvent son camion est chargé de marchandises illicites et il prend par conséquent les petites routes. Un jour, il tombe par hasard sur une fête foraine (délabrée) et semble séduit par la jolie Maytén, guichetière au train fantôme.
On ne sait pas grand-chose du passé de Parker juste qu'à une époque il avait vraisemblablement une famille, femme et enfant. Pourquoi est-il seul dans cette contrée aride de Patagonie ?

L'ambiance de ce roman est souvent absurde, le premier village selon certains s'appelle Jardin Espinoso (jardin épineux) mais le premier être humain qu'interroge Parker nomme ce village El Succulento (Le succulent). Un dialogue étrange, surréaliste …et succulent…

Les premiers dialogues entre Parker et Maytén sont également en décalage : ils viennent de mondes diamétralement opposés et pourtant l'attirance est certaine et réciproque. Pour tout dire je me suis régalée de ce côté absurde et très surprenant…

Ce roman tour à tour fantastique, road movie, roman d'amour m'a enchantée. J'ai été plongée presque immédiatement dans la peau de Parker (un peu moins dans la vision de Maytén)

Il s'agit d'un livre qui montre une vie très rude que ce soit celle du camionneur qui passe son temps sur les routes ou que ce soit celle de Maytén qui s'est mariée avec Bruno pour échapper à la misère mais qui se retrouve dans une misère encore plus noire. Malgré cette vie rude où à chaque moment, on peut être bousculé par une rafale ou recouvert de cendres de volcan, les personnages poursuivent leur route s'adaptant aux situations étranges.

Les personnages secondaires sont également très bien campés que ce soit le journaliste, à la recherche de sous marins nazis, Bruno le mari de Maytén ou les deux sbires travaillant à la fête foraine.

Bref j'ai tremblé pour ces personnages… et j'ai ri aussi …comme Bruno, j'ai vu la lumière..

Une réussite, ce premier roman
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Au volant de son camion qui sillonne la Patagonie , Parker fuit.
Il fuit les hommes surtout les caïds de la drogue de Buenos Aires qui le recherchent, les policiers qui ont émis un avis d'arrestation contre lui.
Il fuit, il fuit d'autant plus que son camion n'a pas de papiers, et lui pas de permis, et que les marchandises qu'il transporte ne sont pas déclarées, pas plus que lui ne l'a été par son patron qui ne semble pas non plus être tout à fait en règle….
Parker fuit dans l'immensité de la Patagonie, seul à bord de son camion, accompagné de son saxo seul reste de sa vie de musicien professionnel à Buenos Aires.
Sa vie c'est désormais ce camion sur la remorque duquel il a embarqué quelques meubles et qui est devenue sa maison.
Son seul lien avec les humains, un journaliste qui enquête sur ces sous-marins nazis qui ont accosté sur ces cotes désertes de Patagonie pour y récréer des colonies allemandes à la fin de la guerre.
Mayten quant à elle a abandonné ses rêves de petite fille pauvre élevée dans un hameau perdu de Patagonie.
Elle a cru y accéder en épousant Bruno un forain qui passait dans son village, mais qui s'est vite révélé alcoolique et violent.
Alors lorsque Parker et Mayten se rencontrent, ils ne peuvent qu'unir leurs destins, mais à nouveau ils devront fuir à travers la Patagonie avec un poursuivant de plus à leurs trousses, Bruno mari humilié avide de vengeance.
Un très beau livre qui nous emmène dans ces contrées aux paysages époustouflants aussi belles que rudes, et dans lesquelles on va rencontrer bon nombre d'hommes et de femmes à la dérive dont le seul but quotidien n'est pas même de vivre mais de survivre.
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