J'ai clairement le souvenir de vous avoir dit que la quête de l'amour ne menait qu'à une seule voie, le chaos [...].
Je vous vois dans l'embarras et cela me peine. Ne cherchez plus, je vous guide, tel le bovin de trait remorquant son charroi de merde sur son sentier de lumière.
Ruses minables, résultats piteux.
Car ce petit opus se place délibérément dans un esprit de conciliation et e partage pacifique entre tous les êtres de la planète, au sein desquels j'inclus tous les Texans, c'est dire ma bonne volonté.
Ce n’est pas tout car tout de même, sous prétexte d’un péché mineur d’origine, j’ai nommé le rapport sexuel inévitablement advenu suite à un désir bien naturel (désir que Dieu avait créé lui-même, il serait peut-être temps de s’en souvenir), Dieu a puni l’homme et l’a laissé dans une merde incomparable depuis des milliers d’années. Il a tout laissé faire, tout. Les guerres, les famines, les atrocités, les chagrins, les injustices, l’Inquisition et j’en passe, tout. Qu’il se fâche un jour ou deux, soit. Qu’il boude même une longue semaine, soit. J’accepte, je comprends. Mais qu’il boude depuis maintenant 30 000 ans, je dis que ce n’est pas normal. Un type qui boude depuis 30 000 ans la créature qu’il préfère est caractériel. Ou sadique. Or comme je l’ai dit, Dieu, de par sa nature, ne pouvant être que parfait, ne peut être ni caractériel ni sadique. C’est rigoureusement incompatible. D’où j’en ai déduit depuis mon plus jeune âge et suivant cette inexorable logique qui est mienne que Dieu ne pouvait pas exister.
N'oubliez pas les vers de terre, c'est essentiel
Or, et je n'y vais pas par quatre chemins, ON NE CHANGE PAS L'AUTRE, tenez-le vous pour dit dès le départ, cela éclaircit d'emblée la question. On ne change pas l'autre, même pas d'un iota, et c'est là un fait établi que j'ai pu vérifier sur 6579 sujets placés dans les conditions d'être changés par un autre. On enregistra, au cours de ces longues nuits d'observation, sans crainte du froid ni du danger, 6579 échecs, et je ne vous largue pas des chiffres au petit bonheur la chance. Si quelqu'un veut changer de lui-même, grand bien lui fasse, c'est son droit le plus absolu, et cela se produit bien souvent. C'est-à-dire qu'en réalité, il n'a pas changé, il est devenu lui-même, mais je ne voudrais pas compliquer le débat par des concepts inabordables...
Et c’est l’œil vissé sur ma charpente que je dis que le Reproche, qui critique une attitude pour en recommander une autre, tend fondamentalement à changer l’autre. Or, et je n’y vais pas par quatre chemins, on ne change pas l’autre, tenez-le vous pour dit dès le départ, cela éclaircit d’emblée la question. On ne change pas l’autre, même pas d’un iota, et c’est là un fait établi que j’ai pu vérifier sur 6 579 sujets placés dans les conditions d’être changés par un autre.
Pourquoi le Reproche est-il, outre un moyen de pression, une absurdité crasse ? Ne vous inquiétez pas, je tiens mon fil, et j’ai le regard dardé sur la charpente que je ne quitte pas une seconde de vue. Considérez que le reproche, à la différence du coup de téléphone ou de la lettre, s’appuie sur le présupposé qu’on peut changer quelqu’un en quelqu’un d’autre. C’est ce qu’on appelle le concept de l’amour rédempteur (né de l’euphorie gommante), mais je ne veux pas vous effrayer par des mots compliqués, j’ai promis que ce traité serait simple et je ne suis pas femme à ne pas tenir mes engagements
( et là-dessus je reviendrai mais faites-moi penser à vous toucher un mot des fourmis, çà me rendra un fameux service )