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Chaque lecture de Vaughan me fait l'apprécier un peu plus, c'est vraiment un de mes auteurs de comics préférés ! Et ce n'est pas The Private Eye qui me fera revoir mon jugement, au contraire !

Je ne vais pas trop parler de la naissance du projet ou l'histoire autour de celui-ci : tout est bien documenté en fin de livre où on pourra en apprendre beaucoup via la retranscription mail super intéressante entre auteur et dessinateur (l'espagnol Marcos Martin).

Côté lecture, ce qui m'a marqué, c'est la facilité dans laquelle je me suis plongé dans ce monde futuriste (2076) et dans cette société post internet inventée par Vaughan et très joliment représentée par les beaux dessins de son acolyte. de ses acolytes même, le coloriste Muntsa Vicente faisant la paire avec Martin.

Le tout est réaliste et saisissant, assez par exemple pour qu'on prenne réellement internet, les tablettes ou autres chargeurs pour des antiquités.

Le caracter design est lui aussi vraiment soigné: P.I, Raveena, le grand-père: ces trois-là, je les ai adoré. Un petit mot sur Raveena, encore un personnage féminin badass comme en raffole Vaughan... et ce n'est pas le seul !

Prochaine lecture de BKV : les Papers Girls, et sinon, il y a le tome 11 de Saga qui sort dans un gros mois.
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Petite BD dans un format étrange (parce qu'à la base, c'était un webcomic fait pour être lu sur un téléphone).

Ça reste du Vaughan, loin des plus grands auteurs de comics. Celui cette Saga, Paper Girls, Ex Machina, Y The Last Man...

C'est probablement la moins bonne de ses BDs que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. Mais un mauvais Vaughan reste une très bonne BD.

Contexte : Dans un futur proche, un évènement appelé "Le Déluge" rend soudainement accessible toutes les données d'internet. Les numéros de cartes de crédit, mots de passe, tous les échanges, les textos et courriels. C'est toute la société qui menace de s'effondrer.

L'intrigue se passe des années après cela. Les gens ont voté pour se débarrasser d'internet. le 4e amendement de la Constitution américaine — celui sur la protection de la vie privée — est devenu central à toute la vie politique.

Les gens portent des masques bien à la mode lorsqu'ils sortent de chez eux et changent d'identité à leur guise pour bien compartimenter les diverses facettes de leurs vies. (Cela fait du bien à lire. C'est exactement le contraire des auteurs à la Damasio que ressassent l'éternel Ah-non-la-technologie-existe-c'est-la-fin-de-la-civilisation. Ici, c'est le backlash contre le technologie qui présente des éléments dystopiques.)

L'histoire : le protagoniste est un détective privé/paparazzi. Les deux métiers sont devenus les mêmes dans un monde où l'idée de fouiller la vie privée des gens est le tabou ultime. Une cliente vient le voir en lui demandant b d'enquêter... Sur elle-même. Elle veut savoir quelles informations sont trouvables.

Sauf qu'elle meurt assassinée le soir même. L'histoire devient donc un espèce de polar de SF déjanté.

Au final, c'est plutôt bien. le worldbuiding à lui seul en vaut la lecture, même si l'intrigue manque un peu de piquant. Cela a été écrit au début des années 2010. Vaughan est très critique du travail des médias mainstreams. (Dans la BD, le métier de journalistes et de policiers sont identiques, et le FBI a fusionné avec CNN.) Cette critique est raisonnable dans une époque post-9/11, Patriot Act et compagnie. Mais elle résonne plutôt mal aujourd'hui, après Trump, après les attaques en règle des gouvernements et des élites économiques contre le journalisme. Ce n'est pas de la faute de Vaughan, mais ça teinte la lecture.
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Je trouvais le thème très intéressant, c'est pourquoi, peu amatrice de comics, j'ai lu cette BD.
Le format inhabituel permet un découpage sûrement plus dynamique de l'histoire.
Le dessin, coloré et riche, est agréable.
L'histoire proprement dite ne pas emmenée plus que ça.
En revanche, j'ai trouvé l'univers très travaillé, notamment parce qu'il possède ses contradictions : les gens sont revenus à la lecture, mais ce n'est pas pour autant un monde savant et lettré ; les masques, apparus en réaction au dévoilement de la vie privée, permettent finalement encore plus de secrets, de doubles vies, de mensonges. On découvre aussi que cette ville est une sorte de bulle et que le monde autour n'est pas jojo. En même temps, la fin d'Internet a permis, selon certains personnages, de développer encore plus les technologies et les sciences.
Bref, une lecture intéressante et un moment sympa, bien que pas extraordinaire.
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Nous avons droit à un polar d'anticipation mais avec un graphisme et des codes dignes des années 50. C'est une société post-internet où une bulle sur nos données à caractère personnel ont explosé littéralement en 2026 changeant complètement la société.

Le cloud n'étant plus, il y a un nouveau monde qui fait face notamment à la montée des eaux. La vie privée est devenue une valeur sacrée. C'est un peu la continuité de ce que prévoit le RGDP qui entrera en application le 25 mai 2018. Les citoyens se cachent derrière des masques ce qui garantie la confidentialité de leur identité. Cependant, cela n'a pas que des avantages !

C'est une série plutôt audacieuse et originale avec de multiples clins d'oeil sur notre époque bien que l'action se situe en 2076. Pour autant, c'est le graphisme vielle école qui ne m'a pas trop convaincu avec ses couleurs très flashy dignes d'un tableau d'Andy Warhol. Pour autant, on se laisse embarquer par le dynamisme de ce récit. A noter un format à l'italienne.
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Une très belle surprise ! Que deviendrait notre civilisations si internet explosait, que la vie privée devienne un sanctuaire protégé. C'est ce que Brian K. Vaughan imagine dans The private Eye. L'histoire d'un détective privé pirate qui tombe sur une sale affaire aux conséquences imprévisibles. J'ai aimé cette version du futur avec la mode des masques et des hologrammes, ce nouveau rapport avec la vie privée, et en même temps des technologies avancée. L'auteur distille des clins d'oeil, des idées et des messages sur les déviances de la télévision et l'espionnage de masse par les appareils électriques. le format également est original. Un bon ouvrage pour la bibliothèque.
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On se laisse très rapidement happer par cette BD aux abords futuristes toute en couleur. L'intrigue débute par le meurtre de Taj, une étudiante apparemment sans antécédents scabreux. A voir les grands écrans de télévision que possèdent les gens - les teevee, sorte de poste télé intégrant une reconnaissance vocale - ainsi que les automobiles et les trains magnétiques, cela donne l'impression d'une société totalement technologique alors que cette société a fait justement le choix de se passer d'un des éléments phare de la révolution numérique. Là où je trouve que cette BD transporte son lecteur avec brio, c'est au niveau de la fluidité du récit. Cette BD se lit plus comme un polar qu'un récit de SF pur. le format se marie bien au rythme du récit. Les personnages sont peu développés et servent avant tout l'intrigue, l'angle porte davantage sur l'action que les émotions.
Loin d'être une BD qui transcende son lecteur, "Private Eye" reste néanmoins une bonne BD d'anticipation du IIIe millénaire.
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"The private eye" est un comics book de Brian K. Vaughan au format assez particulier, en effet il est assez gros, pas très haut mais très large, ce qui le rend original dans sa forme mais par forcément pratique à lire.

Nous sommes sur de science-fiction d'anticipation teinté d'une pointe de cyberpunk, la technologie virtuelle a pris un essor exceptionnel, l'internet n'est plus mais bien pire le remplace, tout le monde sait tout sur tout le monde, la vie privée n'existe plus, au point où les individus doivent se masquer pour sortir tels des avatars en chair et en os. Dans ce contexte va s'installer une enquête sur une disparition menée par un détective assez douteux.

Malgré un début un petit peu chaotique à comprendre, on se prend finalement vite au jeu des masques et du paraître, et au plaisir de suivre l'enquête qui est semée d'embûches pour nos protagonistes.
Des personnages qui d'ailleurs attirent par leur personnalité assez borderline.

Les dessins sont assez bluffants, l'univers où nous sommes plongé est détaillé, précis, bien vu. La colorisation est vive mais cela ne gène en rien, c'est même plutôt agréable.

Les amateurs de comics SF seront comblés par cette histoire complète et menée tambour battant.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Je ne suis pas la cible de ce genre de BD mais j'ai pour autant beaucoup aimé cet album au format à l'italienne qui nous plonge dans un univers post explosion du cloud internet. Les adultes se retrouvent dans l'obligation de porter des masques dès qu'ils sortent et la méfiance est de mise partout. Impossible de révéler avec insouciance sa véritable identité. J'ai aimé l'esthétique des cases, celle des différents costumes. le scénario est enlevé et intéressant. On suit principalement un détective privé chargé par sa soeur de retrouver l'assassin d'une jeune femme. Les coups de feu et de poings s'échangent. Les méchants sont vraiment méchants. Un album qui restera un bon souvenir de lecture !
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Los Angeles 2076, le Cloud mondial a implosé. Tous les secrets, particulièrement les plus laids et les plus ignobles qui y étaient stockés, sont disponibles pour tous. Une seule solution pour garder un semblant de vie privée, vivre masqué !
Sur ce postulat numérico-post apocalyptique, le trio d'auteurs a concocté un marvel-polar à couper le souffle. Empruntant certains codes à Blade runner, Dune ou même Chandler, mêlant des références graphiques de Moebius à celles des grands maîtres de la culture punk, l'illustrateur nous projette dans un monde unique, à la fois familier mais parfaitement étrange. La forme éblouissante ne dissimule pas pour autant un fond à une forte portée philosophique et politique. Tout au long de cette course poursuite se posent en filigrane les questions de la vie privée dans une société ultra-connectée, les risques induits par la technologie et la concentration des pouvoirs. Enfin, la question existentielle de la représentation sociale comme unique solution de survie. La frénésie du rythme des marvels, ses couleurs pop, plusieurs clins d'oeil appuyés et des personnages gagesques apportent une brise de légèreté à une histoire somme toute angoissante.
Un dossier bonus dévoile les coulisses de cette oeuvre hors-norme et la chouette personnalités de Vaughan et Martin.
Brillant, époustouflant en tout point, cet album au format à l'italienne est aussi effrayant qu'un miroir où se refléteraient les pires de nos cauchemars actuels ou à venir.
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Il y a presque un an, j'ai offert ce livre à mon petit ami, passionné par la vie privée et il s'est empressé de le lire. Désormais, c'est moi qui m'y colle, en partie grâce au prix en bulles de la médiathèque, puisque cet ouvrage fait partie de la sélection.

Nous sommes dans un futur proche et, après l'explosion du Cloud, Internet n'existe plus et chaque personne adulte est obligée de se masquer le visage parce que les secrets de chacun·e se sont retrouvés à la portée de tout le monde. Nous allons suivre un détective privé, qui fonctionne "à l'ancienne" et qui a été embauché par une jeune femme pour enquêter sur... elle-même. Peu de temps après, elle est assassinée et, poussé par la soeur de la victime, il va enquêter sur ce meurtre et découvrir certaines choses...

C'est dans un format peu habituel, à l'italienne, que ce livre a été publié, après avoir été disponible sur Internet... et, au-delà de cette édition particulière, le synopsis en lui-même est original. Il nous pousse à nous interroger sur ce qui se passerait si nos recherches sur Internet étaient visibles par le monde entier, ce qu'il adviendrait si plus rien ne restait privé... Bien évidemment, il est compliqué d'avoir une vie privée à l'ère d'Internet et surtout des réseaux sociaux. C'est justement cela, à mon sens, que le scénariste Brian K. Vaughan critique dans ce comics.

L'histoire est très intéressante notamment à travers les différentes thématiques abordées mais je n'ai pas aimé autant que je l'imaginais... C'est tout de même un bon divertissement qui a le mérite d'amener à réfléchir, et je salue le scénario rien que pour cela.

Au niveau des illustrations, on sent qu'on est en train de lire un comics, qui est par ailleurs très coloré. Marcos Martin a réussi à fournir suffisamment de détails sur chaque planche sans pour autant en mettre trop, afin que la lecture reste fluide. Ce n'est pas un dessin auquel j'accroche particulièrement, mais j'ai apprécié la diversité des masques (puisque les personnages évoluent masqués) et la manière dont sont illustrés les protagonistes blessés, assez réaliste.

Pour conclure, c'est un ouvrage qui m'a fait passer un bon moment et qui fait revoir un peu notre manière d'utiliser Internet, ce qui me paraît important. le message est là, mais pas suffisamment présent dans le récit.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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