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Citations sur Oeuvres poétiques complètes (63)

FÊTES GALANTES
À LA PROMENADE


Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs
Qui vont flottant légers avec des airs
De nonchalance et des mouvements d'ailes.

Et le vent doux ride l'humble bassin,
Et la lueur du soleil qu'atténue
L'ombre des bas tilleuls de l'avenue
Nous parvient bleue et mourante à dessein.

Trompeurs exquis et coquettes charmantes,
Cœurs tendres, mais affranchis du serment,
Nous devisons délicieusement,
Et les amants lutinent les amantes,

De qui la main imperceptible sait
Parfois donner un soufflet, qu'on échange
Contre un baiser sur l'extrême phalange
Du petit doigt, et comme la chose est

Immensément excessive et farouche,
On est puni par un regard très sec,
Lequel contraste, au demeurant avec
La moue assez clémente de la bouche.

p.48-49
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donc ce sera par un clair soir d'été,
le grand soleil, complice de ma Joie
fera, parmi le satin et la soie
plus belle encorevotre chère beauté
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La morale la meilleure, En ce monde où les plus fous Sont les plus sages de tous, C'est encore d'oublier l'heure.” “Nous avons tous trop souffert, anges et hommes, De ce conflit entre le Pire et le Mieux.” “Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence.
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APRES TROIS ANS


Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

Les roses comme avant palpitent. Comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent.
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.

Même j’ai retrouvé debout la Velléda
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
- Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.


(Poèmes saturniens – 1866)
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Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
(Ariettes oubliées)
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Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour vous.
(Green, dans Aquarelles)
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Et je relis sa lettre avec mélancolie.
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.
LUXURES

Chair ! ô seul fruit mordu des vergers d’ici-bas,
Fruit amer et sucré qui jute aux dents seules
Des affamés du seul amour, bouches ou gueules,
Et bon dessert des forts, et leurs joyeux repas.

Amour ! le seul émoi de ceux que n’émeut pas
L’horreur de vivre. Amour qui presse sous tes meules
Les scrupules des libertins et des bégueules
Pour le pain des damnés qu’élisent les sabbats.

Amour, tu m’apparais aussi comme un beau pâtre
Dont rêve la fileuse assise auprès de l’âtre
Les soirs d’hiver dans la chaleur du sarment clair.

Et la fileuse, c’est la Chair, et l’heure tinte
Où le rêve étreindra la rêveuse - heure sainte
Ou non ! qu’importe à votre extase, Amour et Chair ?

(Extrait de "Jadis et naguère")
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COLOMBINE

Léandre le sot,
Pierrot qui d'un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuche.

Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
aux costumes fous,
Ses yeux luisants sous
Son masque.

Do, mi, sol, mi, fa
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante (...)

(Extrait de "Fêtes galantes")
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Le ciel est par-dessus le toit

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
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