- Jacqueline, elle veut te parler dans la cuisine, murmura-t-il.
- Oui, je sais, mais moi j'ai pas envie. Là, fit Arminda en baissant la voix comme lui.
- Oui, mais je crois qu'elle veut te dire pardon. Et tu m'as dit qu'il faut toujours écouter les gens quand ils veulent dire pardon.
- Tout droit, tout droit, faut le dire vite... Si c'est aller chercher ta femme à l'île d'Yeu que tu veux, y a l'embarcadère à Fromentine, en trente minutes tu y es...
- Mais où est la gloire, Paulo, où est la gloire ? ... Qu'est ce que tu en penses ?
- Oh là, moi, je peux t'aider à fabriquer ton barda, mais les bonnes femmes, la gloire, ce n'est pas mon rayon. Demande à Renée, plutôt.
Il était entré par la boîte aux lettres, une ouverture dans le verre cathédrale barré de fer forgé de la porte d'entrée, qui donnait directement sur la rue de KerHuitel. Que fabriquait-il, ce coquin de Zéphyr, dans cette maison où il n'y avait rien pour jouer ? Pas de poussière, pas de désordre et rien pour faire des courants d'air.
Les hommes prétendent qu'un battement d'ailes de papillon suffit à provoquer séismes et tempêtes. Les insectes n'ont pas le goût des révolutions, mais certains d'entre eux sont poètes. C'est l'apanage de ceux qui savent que la vie est courte.
Tu vis avec une femme pendant cinquante ans, reprit-il. Et puis tu te rends compte que t'es toujours tout seul - elle, moi, chacun avec nos secrets, nos histoires... cinquante ans à se parler et pourtant on ne se dit jamais rien de l'essentiel. Et tous ces trucs qu'on a tus, regarde-moi le travail.
On dirait que, plus les hommes sont immobiles aujourd'hui, plus ils croient qu'ils avanceront demain.
« S’ils savaient combien nous nous réjouissons des vaudevilles qui se jouent dans leurs jardins. » (p. 23)
« T’as bien réfléchi et là, quatre heures du mat, tu me donnes les fruits de ta mûre réflexion que c’est une bonne idée à soixante-seize balais de descendre la Loire sur des bouteilles de Badoit ? » (p. 90)
« Des trucs comme ça, ça devrait pas arriver aux vieux comme nous. Parce qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps, à nous autres, pour mourir heureux. » (p. 39)
« Tous ceux qui ne savent pas ce qu’ils cherchent, ils viennent le trouver chez moi. » (p. 135)