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3,69

sur 407 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jules Verne était avant tout passionné par les sciences. Il adorait la botanique, l'histoire naturelle, la géologie, et par-dessus tout vénérait l'ingénierie. En revanche il ne s'intéressait pas aux questions sociales. Celles liées à la révolution industrielle notamment, n'existaient tout simplement pas pour lui. de simples contingences, qu'ils seraient faciles de réduire grâce à l'accroissement de l'activité économique et au développement de nouvelles technique facilitant l'ouvrage.

Ce roman peu connu l'illustre particulièrement bien. de lecture rapide et agréable, il ne comporte que quelques cours de géologie (un peu datés) qu'il est facile de sauter. Sa principale particularité est de se dérouler presque intégralement dans une mine de charbon écossaise ! Une mine assez particulière, où tous les ouvriers sont heureux de travailler et en excellente santé, au point que quand les gisements s'épuisent, l'un d'entre eux décide de bâtir sa demeure dans une galerie abandonnée pour poursuivre la recherche, envers et contre tout, de nouveaux filons. de quoi vivent-ils, lui et sa famille, alors qu'ils passent leurs journées à explorer les galeries et vivent des centaines de mètres sous la terre ? On ne sait pas, mais ils sont en mesure d'offrir à leur invité un repas de fête écossais intégral, simple prétexte à Jules Verne pour une petite disgression culinaire et ethnologique (haggis en tête, bien sûr).

Peu importe du reste. La houillère (selon le terme de Jules Verne) est avant tout un magnifique théâtre pour héberger du mystère et une histoire trépidante, le tout agrémenté d'une petite romance et d'un harfang apprivoisé. Dans cette mine où l'on a bâti une ville souterraine équipée de tout le confort moderne, d'étranges ombres rodent dans les tréfonds obscurs ; des pierres se détachent soudainement et manquent de vous écraser ; d'étranges bruits résonnent dans les profondeurs…

Un Jules Verne inspiré, dans un cadre qui est l'exact orthogonal de ‘'Germinal''. Cela étant, il est possible que les conditions de vie aient été meilleures dans les mines écossaises – ou tout simplement que la vie dans les terres pauvres des Lowlands ait été si dure qu'il n'en fallait pas beaucoup pour la rendre plus supportable.
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Une histoire qui se passe dans une ancienne mine de charbon abandonnée, ça me tentait bien.
L'intrigue est mystérieuse puisque des phénomènes étranges et des faits troublants semblent de produire dans cette mine écossaise qui n'est pourtant plus en activité.
L'auteur nous parle de géologie, on apprend par exemple comment les veines de charbon se sont formées et comment on fait pour les extraire. On se familiarise également avec l'histoire de l'Ecosse.
Mais l'histoire est essentiellement centrée sur ce qu'il se passe dans les anciennes galeries désertées de cette mine, et dont on ne sait si ce sont des actes de malveillance ou des choses mystérieuses liées à des vieilles légendes locales.
J'ai trouvé l'intrigue agréable, même si on est loin d'un roman d'épouvante, et j'ai beaucoup aimé apprendre des faits concrets concernant la formation et l'extraction du charbon.
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Bienvenue à Coal City, la ville du charbon, qui connaît la prospérité grâce à la joie et à l'ardeur de ses habitants à rogner les parois de leur habitat.
Après "Voyage au centre de la Terre", Jules Verne nous remet dans les entrailles de la terre pour une autre quête: la recherche du précieux minerai.
Car, sans charbon, pas de machines. Pas de machines, pas d'industries. Pas d'industries, pas de richesses.
Avec des ouvriers tellement vigoureux et heureux de travailler sous terre, qu'ils y vivraient tout le temps ne serait-ce que pour éviter la douche écossaise.
A coups de barre à mine, Jules Verne vous assène que le bonheur, c'est le charbon. Ce roman au titre exotique, "Les Indes noires" que l'on pourrait traduire par l'or noir, est donc l'anti Germinal.
Son premier attrait est l'aventure. le second c'est le fantastique, mais c'est pour mieux le décortiquer, en tordant le cou à toutes ces croyances aux lutins ou fées, qu'encore une fois, la science est mobilisée.
Une bonne note sur l'échelle de l'aventure mais un coup de grisou pour la question soigneusement éludée des conditions de travail des ouvriers au milieu du XIXème siècle en Grande Bretagne.
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Le titre de ce roman peut être trompeur, les indes dont il est question sont en fait le surnom donné à la richesse minière de la Grande-Bretagne.
C'est donc dans une mine écossaise que se déroule le récit.
Lire Jules Verne, c'est un peu voyager dans le passé, car comme le laisse supposer le côté didactique (très daté, je garde un souvenir très mitigé des longues descriptions de la vie marine de "20 000 lieues sous les mers") les livres de Jules Verne, il ne me semble pas inutile de le rappeler, s'adressait à un jeune public et ce selon les normes morales et éducatives de son temps.
Ainsi, dans "Les indes noires", les personnages sont exemplaires, de l'ancien mineur qui aimait tant son travail qu'il a choisi de vivre dans sa mine, au brillant ingénieur (ha ! les ingénieurs de Verne !) en passant par le joyeux (mais travailleur et courageux) jeune écossais, tout ce petit monde est franc comme l'or.
C'est un principe qu'il faut accepter même si il peut paraitre naïf ou simpliste, c'était dans l'air du temps comme l'usage de l'imparfait du subjonctif, l'esprit conquérant et la droiture comme norme.
Pour ma part, cela ne me gène pas outre mesure et Jules Verne reste un auteur que j'affectionne et dont il me reste bien des livres à découvrir !
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L'histoire de la réouverture des mines d'Aberfoyle, abandonnée depuis des années, c'est celle de la lutte entre l'homme et la nature et d'une descente dans les abymes, peut-être pas aussi impressionnante que celle de Voyage au centre de la terre, mais tout de même...

Perçues par les personnages comme un nouvel Eden, mais un Eden sombre, souterrain, qui puise ses ressources dans l'exploitation de la roche, les mines d'Aberfoyle recèlent un univers d'espérance, certes, mais aussi un monde fantastique d'angoisses et de malheurs. C'est que dans ses entrailles un être mystérieux couve en secret un projet de vengeance terrible.

De ces profondeurs, qui nourrissent en leur sein la folie, émerge pourtant une figure angélique et pure. C'est la jeune Nell, qui va bientôt conquérir le coeur de tous les habitants d'Aberfoyle. Mais, pour tout dire, il n'a guère conquis le mien. Non que je n'aime pas ce personnage, mais avec elle, on sort de l'obscurité des mines pour aller à la lumière et, il faut bien le dire, le roman prend alors soudainement une autre direction. On glisse doucement mais sûrement dans ce que j'appellerai... la nunucherie.

Alors, bien que le final se révèle à la hauteur des sombres moments du début, et que les dernières lignes recèlent une grande mélancolie, cette percée de la nuit maudite par le jour bienveillant m'a franchement déçue. Je pensais adorer Les Indes noires pendant au moins la moitié de ma lecture, le reste m'a laissée sur un sentiment de frustration.

Cela dit, nous noterons que le sujet a tout lieu de nous intéresser sur un plan historique : bien que seulement esquissés, les problèmes de l'industrialisation et de la surexploitation des ressources naturelles font surface. Ce qui ne nous étonnera pas de la part d'un Jules Verne toujours plus sensible aux questions écologiques que bien d'autres de ses contemporains.
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Aux houillères épuisées d'Aberfoyle, les mines sont fermées depuis dix ans, il n'y reste plus que le vieux contremaitre Simon Ford, sa femme et son fils. James Starr, l'ancien directeur de la mine qui vit aujourd'hui à Edimbourg, reçoit un message de Ford lui demandant de venir d'urgence.
Bientôt se produisent dans les anciennes galeries des phénomènes étranges et Simon Ford découvre un fabuleux filon mais se retrouve prisonnier dans les entrailles de la terre...
Ce roman est une aventure captivante aux multiples péripéties, comme seul Jules Verne sait les imaginer.
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Se plonger dans la lecture d'un écrit de Jules Verne est toujours un moment agréable. Bon texte. Evasion assurée.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Dans la mine endormie, vidée de ses mineurs depuis que le filon a été épuisé, seuls restent le vieux Simon, son épouse et son fils. Mineurs farouches, ils vivent dans le fond du puits, ne remontant que fort rarement à la surface, espérant toujours trouver une nouvelle veine et offrir une seconde vie à la mine bien aimée.
Et voilà qu'un jour, Simon envoie un message mystérieux à son ancien patron et l'histoire, une histoire très très Jules Verne, attaque.
Certains aspects du roman surprenant de nos jours: le lecteur moderne ne pense plus que l'énergie du charbon est la meilleure invention depuis la roue, et regarde d'un oeil bizarre cette idée de Jules Verne d'une ville fondée DANS la mine. Vous parlez d'une carence en vitamine D, pour un humain qui ne verrait jamais le soleil.
Franchement, ça m'a beaucoup fait penser au Fantôme de l'Opéra transposée dans une mine, en tout cas toute une partie du livre.
C'est un bon roman, peut-être pas le meilleur de Jules Verne, mais tout de même un agréable moment de lecture, avec pas mal de suspens.
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Les Indes Noires beaucoup plus qu'un voyage extraordinaire de Jules Verne est un voyage fantastique, initiatique même.

Lu et relu, vu et revu aussi dans une excellente adaptation télévisuelle de Marcel Bluwal, je ne reviendrai pas ici sur la découverte du monde minier qui n'est qu'un support à deux idées majeures de l'ésotérisme contemporain du grand écrivain.
Tout d'abord celui de la possibilité d'une vie souterraine, totalement ignorée de la surface qu'initia Edgar Allan Poe en 1838 dans son roman "Les Aventures d'Arthur Gordon Pym". Puis, l'allégorie initiatique, illustrée ici par la descente au coeur de la terre chère à la franc-maçonnerie spéculative.
Pour preuve le nom du héros Starr=Etoile et le prénom Nell de la jeune héroïne qui n'a jamais vécu que sous terre et montera à la lumière, prénom qui est dérivé d'Hélène et qui signifie : éclat du soleil !
Il est probable que cette trame initiatique fut proposée à Jules Verne par son éditeur bien que beaucoup aient voulu faire adhérer l'écrivain à des mouvements discrets, voir improbables !
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Dans les houillères d'Aberfoyle, d'étranges phénomènes conduisent la famille de Simon Ford, ancien overman, et James Starr, ancien ingénieur, à s'intéresser aux secrets de la vieille mine.
Jules Verne a su créer un univers inquiétant : légendes écossaises, abîmes obscures,galeries souterraines...nous plongeons dans les entrailles de la terre à la poursuite de lueurs éphémères espérant percer ces incroyables mystères...
Ce voyage dans le pays minier permet également à l'auteur d'évoquer le problème de l'épuisement des ressources naturelles exploitées de façon excessive par l'homme...dire que ce texte a été écrit en 1877 !
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