... l'être humain (...) devient tel ou tel que par l'éducation qu'il reçoit, les conditionnements qu'il subit, puis l’enchaînement des décisions qu'il prend. Mais dès qu'il est en mesure d'être son propre maître, les possibles qui sont en lui peuvent faire appel à des déterminismes subis. Le voilà libre de se dégager de ce que la société à fait de lui, et de faire de lui toute autre chose.
1555 - [p. 45] Sartre et la condition humaine, de Henri Pena-Ruiz
Le seul mal véritable, c'est l'aliénation totale de la conscience que peut engendrer une situation de servitude et de tristesse matérielle pratiquement insurmontable. Le devoir d'humanité est alors de s'engager pour transformer le monde et faire ainsi advenir les conditions qui permettent à chacun d'exercer sa liberté de se définir. Même dans le cas de figure d'une aliénation en apparence totale, la transcendance de la conscience doit pouvoir s'affirmer. Sartre affirme qu'un esclave peut vivre en homme libre sa condition d'esclave, dès lors que sa conscience ne lui est pas aliénée. Ainsi de Spartacus révolté.
1585 - [p. 49] Sartre et la condition humaine, de Henri Pena-Ruiz
Lorsque nous étudions la genèse de « la Marseillaise » nous découvrons qu'elle prend naissance au sein d'un groupe de francs-maçons révolutionnaires favorables à l'établissement d'une monarchie constitutionnelle ayant à leur tête Philippe Frédéric de Dietrich. En effet, celui-ci est un feuillant qui fut membre de la loge strasbourgeoise la Candeur et de l'Ordre des Illuminaten. Son compagnon (Rouget de L'Isle) fut membre de la loge Les Frères Discrets de Charleville. Enfin de nombreux proches du maire qui fréquentent alors son salon sont pour la plupart également des feuillants ayant appartenu à des ateliers strasbourgeois.
1521 - [p. 56] Eric Burst
La vie, c'est l'aventure ontologique, le façonnement de l'être par la manière dont chacun assume sa présence au monde. Le nom grec d'Ulysse, Odisseus, désigne aussi le périple de retour mouvementé qui ramène l'époux de Pénélope en Ithaque, enrichi humainement et lourd de son expérience, et sans doute autre que celui qu'il était au moment de partir, faire la guerre sous les remparts de Troie.
1559 - [p. 46] Sartre et la condition humaine, de Henri Pena-Ruiz
Sartre développe une philosophie de l'engagement en phase avec sa conception de la liberté. Cet engagement rend chaque homme responsable du sort de toute l'humanité. Logiquement, Sartre prend parti pour les déshérités, qu'il s'agisse à son époque des colonisés, des noirs, des prolétaires ou des juifs persécutés. Il se rangera du côté des communistes jusqu'en 1956, année de la sanglante répression de Budapest,. Il prendra alors ses distances non avec le marxisme, mais avec les stalinisme, caricature du message émancipateur de Marx.
1566 - [p. 47] Sartre et la condition humaine, de Henri Pena-Ruiz