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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La lecture de ses mots donne vie à ses pensées, ce qui nous permet de contrarier l'inertie qui semble régir son état. On est à notre tour appelé à éprouver au fond de nos tripes des sentiments forts : passion, douleur, volonté de vivre et fatalité.
Il y a aussi dans ce livre, une fois passé les vers, beaucoup d'humour et d'ironie.
À savourer à tous les degrés.
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Ce recueil comporte seize poèmes illustrés. Tous sont empreints d'humour, d'irrévérence, d'une pointe de folie et de beaucoup de spleen. Ces comptines tristes et ces ballades mélancoliques ont ce petit quelque chose de léger qui nous permet de sourire de l'absurdité de la vie.
Boris Vian joue la carte de la provocation, mais c'est dans un mélange habilement dosé de talent et de douce folie dont témoignent ses mots d'esprit et l'autodérision dont il fait toujours preuve.
Une poésie faussement enfantine, sombre, ironique et grinçante.
Vian et son immense talent !
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Un bel album, même si je ne trouve pas ça très malin d'avoir mis tous les textes en majuscules. Une belle réédition du recueil «Je voudrais pas crever», en hommage à l'illustrateur Martin Maatje, mort avant d'avoir pu faire aboutir son projet de livre avec le poème de Vian «Quand j'aurais du vent dans mon crâne». du coup «les copains ont repris le pinceau là où il l'avait posé», nous explique-t-on, et c'est réussi.
Si les illustrations sont sympas, le ton des poèmes de Vian lui, avec sa drôle de façon de mêler la joyeuseté et le tragique de la vie, a un charme fou.

Ça nous parle de la mort avec des jeux de mots macabrement réjouissants
«Quand j'aurai du vent dans mon crâne
Quand j'aurai du vert sur mes osses
P'tête qu'on croira que je ricane
Mais ça sera une impression fosse»

Ça nous parle de la vie, du monde qui n'est pas toujours bien marrant, et souvent carrément terrible, mais tant qu'le ciel ne nous tombe pas sur la tête, hein, il y aura toujours l'élan vital à quoi se raccrocher, le truc essentiel de sentir en soi la vie vivante
«Ils peuvent casser le monde
En petits morceaux
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez
J'aurais toujours un peu d'air
Un petit filet de vie
Dans l'oeil un peu de lumière
Et le vent dans les orties»

Ça nous parle de la création poétique, qui n'est pas toujours bien facile quand on passe après les autres
«Alors moi qu'est-ce qui me reste
Ils ont pris tous les mots commodes
Les beaux mots à faire du verbe
Les écumants, les chauds, les gros
Les cieux, les astres, les lanternes
Et ces brutes molles de vagues
Ragent rongent les rochers rouges
C'est plein de ténèbre et de cris
C'est plein de sang et plein de sexe
Plein de ventouses et de rubis
Alors moi qu'est-ce qui me reste»

En vrai, il en reste assez pour lui et sa créativité débordante fait jaillir un univers poétique inédit, surprenant, bien à lui, où l'inventivité et l'humour noir, l'émotion et la fantaisie, ont largement de quoi emballer le lecteur.
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"Je voudrais pas crever" m'a réconcilié avec la poésie. J'y ai trouvé une fraîcheur toute nouvelle d'écrire, même comparé au reste des textes de Vian. On y redécouvre tout le génie de l'auteur, jouant avec les sens et les sons des mots. Un vrai travail de virtuose littéraire, remplis de poèmes tantôt d'une gaieté virevoltante, tantôt d'une mélancolie touchante.
Mais la liberté qui se dégage de ces poèmes, c'est sûrement ça le plus incroyable. Lire ces poèmes, c'est comme découvrir autant de monde remplis d'incongruités jubilatoires et de détails inopinés.
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Dans ces poèmes on retrouve la fantaisie potache du Baron Visi (Un homme tout nu marchait) ,la douceur rêveuse de l'auteur de « L'écume des jours » (Un jour il y aura autre chose que le jour,je veux une vie en forme d'arête) ,et surtout la mélancolie du pauvre Boris dont le coeur battait la chamade et scandait l'approche inéluctable de la Camarde . Alors le poète lui plantait ses petites fleurs bleues « dans les trous de son nez » .
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Excellent recueil de poèmes, mais pas que ! Cet ouvrage contient quelques lettres et écrits relatifs à la 'pataphysique qui sont eux aussi des perles de la littérature française. Quel délice de voir Vian jouer ainsi avec les mots, les sonorités, et les idées. Un livre à relire sans modérations.
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Je ne voudrais pas, surtout, cesser de découvrir les mille et une facettes du génie de Vian!
Les poèmes et textes réunis dans ce recueil sont autant de fleurs d'un bouquet final ...comme un feu d'artifice au terme somptueux. Comme cette vie d'un auteur qui avait toujours dit qu'il n'atteindrait pas quarante ans... et qui teint parole.... et qui mit les bouchées doubles dans une oeuvre protéiforme!
Les cahiers et dossiers du Collège de Pataphysique possèdent cette élégance dans l'absurde que l'on ne trouve que chez Vian. cette sorte de légère dérision qui sied au vrai gentleman.
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23 poèmes de la période "sombre" de Boris Vian et quelques textes "engagés" constituent le coeur de ce recueil où l'auteur nous livre ses craintes et ses angoisses.
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Ce recueil contient mon poème préféré de Boris Vian que j'ai découvert grâce à une interprétation de Jean Louis Aubert:" ils cassent le monde" . Et je trouve qu'il est bien représentatif des thèmes abordés ici: la mort et l'amour de la vie: une sorte de carpe diem un peu désespéré. D'ailleurs Vian définit la vie "comme une dent ": "on y a pas pensé" "et puis ça se gâte soudain/ ça vous fait mal et on y tient"
Mais ce recueil c'est aussi la verve surréaliste de l'auteur , ses inventions verbales (zoizeaux, orphies, libelles, trompinettes, ...), ses jeux de mots ("Donnez le si/ Il pousse un if / Faîtes le tri/ Il naît un arbre"),sa musicalité: un "pohéteu " "ne pense qu'en vers /Et n'écrit qu'en musique".
Et même si "Tout a été dit cent fois", ce que Vian écrit n'est pas une redite, mais une ré-invention touchante et/ou amusante.
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Boris Vian est tellement touchant dans ces quelques poèmes qui dressent en quelque minutes de lecture un portrait de la personnalité de cet homme, écrivain brillant, mais aussi profondément attachant.
Certains poèmes sont purement humoristiques, mais d'autres, bien plus nombreux, montrent (comme dans ses plus grands romans) cet angoisse de la vie et de la mort que Vian cherche à exprimer, tout en s'amusant à écrire avec une légèreté apparente.
Un des gros atouts de ce recueil est la sonorité et le rythme des poèmes, excellents. L'on a parfois l'impression d'entendre Vian les déclamer à côté de nous.
Une des rares oeuvres pour lesquelles je puis dire que je ne m'ennuie pas une seconde à la re-re-re...lecture. Vian est brillant. Il transmet un amour de la vie et de l'écriture, transmission dont je ne me passerais pour rien au monde.
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