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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Enfin une poésie qu'elle est bien,
Qu'elle fait pas chier avec des mots compliqués,
Qu'elle intimide pas avec des émotions trop chiquées,
Qui fait rire et ça c'est pas rien.


Rire, oui chère Coli,
Rire pour rire parce que c'est bon,
Rire pour agacer les vieux croûtons,
Rire pour séduire les filles jolies.


Alors on a ri, ri, ri avec Boris.
Alors on a lu, lu, lu ses poèmes,
Et c'est le régal, vous comprenez.
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Oui, moi aussi je voudrais pas crever...c'est peut-être pour ça que je lis de la poésie. Car enfin quoi de plus immortel que les mots traqués, puis extirpés de la conscience, de ses limites vagues...puis couchés sur le papier. Surtout s'ils ne racontent rien...mais qu'ils disent, qu'ils ne montrent pas... mais qu'ils révèlent.

Les images survivent à leurs créateurs...La petite musique à ceux qui l'ont entendu et qui, caisse de résonance, l'ont propagé...Et les poètes ne sont peut être que les caisses de résonance singulières du chant du monde...Du chant de l'âme. L'urgence est de le faire avant qu'"ils cassent le monde"...Qui c'est "ils" ? Regarde-toi dans un miroir...

Et si la tragédie, noir ressac, se rappelle sans cesse à nous...inlassablement la poésie lui répond ; que dit-elle ? Je voudrais pas crever...avant d'avoir vécu.

Tu te refuses à croire
Au porteur de lumière
Le feu de sa colère
Est une bougie qui vacille
Dans un océan de nuit
Et chacun de ses pas
Est un coeur qui bat

La lave de mer déploie l'ivresse
D'un bateau oublié du temps
Les petits dieux ne répondent pas
La vigne, le sel masquent leurs pas
Et les collines dans un soleil d'encre
Immobiles et fières ont jeté l'ancre
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L'édition que je possède est une réédition en poche du recueil posthume de 1962 dans lequel Noël Arnaud a réuni 23 poèmes composés entre 1951 et 1959 et des articles plus anciens parus dans des revues (quatre lettres au collège de pataphysique et deux textes sur la littérature). Il n'y a donc que 23 poèmes, dont beaucoup font partie des plus connus. le titre du recueil est celui d'un des textes, chanté plus tard par Reggiani et de nombreux autres ; il donne parfaitement la tonalité. Presque tous ces textes parlent de la mort et tous respirent la joie de vivre, et vibrent de l'énergie du vivant. Boris Vian savait qu'il ne vivrait pas vieux (et il est mort avant quarante ans), et sa poésie exprime la soif de vie, la rage de vivre :
« Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé ... »
« Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu ... »
Parfois il a des pensées difficile à imaginer dans la tête de quelqu'un qui est encore jeune (en particulier dans La vie, c'est comme une dent). Et puis, juste à côté, on trouve un très joli texte, tout simple, pour définir ce qu'est un poète :
"Un poète
C'est un être unique
A des tas d'exemplaires
Qui ne pense qu'en vers
Et n'écrit qu'en musique
Sur des sujets divers
Des rouges ou des verts
Mais toujours magnifiques "
Vingt-trois poèmes plutôt représentatifs de Vian : provocateur, plein d'autodérision, touche-à-tout talentueux, mélancolique sous une légèreté apparente. A lire absolument !
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Moi non plus mais on va tous y passer.
La lecture du poème, titre du recueil, par Trintignant dans son âge avancé, m'avait mis la puce à l'oreille sur la nécessité de le lire avant de m'en aller.
Vian nous donne à lire dans ces poèmes le malaise d'une période sombre de son existence où il exprime autant sa soif de vivre que son pessimisme et l'ironie du sort. Et les mots sont un matériau qu'il tricote et détricote pour nous appeler à la délectation de la beauté du monde avant qu'il ne reste de nous qu'un trait passé sur le cahier d'écriture...
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L'édition Livre de poche comporte vingt trois poèmes, écrits par Boris Vian entre 1951 et 1953. Ils ont été réunis dans un ouvrage quelques années après le décès de l'auteur (1959).

Ce livre avait été choisi par l'animatrice du café littéraire en 2017. J'étais un peu ennuyée . En effet, j'ai un problème, je ne sais pas lire la poésie. J'avoue, c'est un handicap ! En revanche j'aime écouter les belles voix qui disent les poèmes. Pour l'oeuvre de Boris Vian il suffit de se reporter sur YouTube. J'avais ainsi pu préparer la séance en écoutant, tout en ayant le livre sous les yeux, non seulement la voix de l'auteur mais aussi celles Serge Reggiani, Jean- louis Trintignan, Mouloudji.
Dans ces vingt trois poèmes Boris Vian abordent plusieurs thèmes : la mort, la tristesse, le mal de vivre mais aussi de l'amour de la vie. Textes surréalistes, inventions verbales, humour.


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☀ « Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux »
(P.12)

☀ Ah, Vian ! « Je voudrais pas crever » est un recueil de poèmes écrits par l'artiste entre 1951 et 1952, période assez sombre où Vian, séparé de sa femme Michelle, vit difficilement de traductions, il est assailli par le fisc et ses ouvrages ne rencontrent aucun succès ni auprès des éditeurs, ni auprès des lecteurs. Ces poèmes permettent d'entrer dans l'intimité de l'auteur, qui, a cette époque, doute de tout et de lui-même. Les poèmes ont une saveur doux-amère : il y a de l'espoir pourtant les textes sont toujours empreints d'une certaine fatalité, à l'image de ce petit poème « La vie, c'est comme une dent » : quand on a mal et pour guérir, il faut l'arracher.

☀Ah,Vian... c'est une musicalité, c'est un style, une mesure, une mélodie. Vian, c'est un feu d'artifice, c'est un bouquet de fleurs, la pluie qui tombe et les oiseaux qui chantent, c'est un kaléidoscope, ce sont mille mots, mille façons de dire... C'est merveilleux !

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S'il pleuvait des larmes

"S'il pleuvait des larmes
Lorsque meurt un amour
S'il pleuvait des larmes
Lorsque les coeur sont lourd
Sur la terre entière,
Pendant quarante jours
Des larmes amères
Engloutiraient les tours.

S'il pleuvait des larmes
Lorsque meurt un enfant
S'il pleuvait des larmes
Pour rire des méchants
Sur la terre entière et glacée
Des larmes amères
Rouleraient le passé.

S'il pleuvait des larmes
Quand on tue les coeurs purs
S'il pleuvait des larmes
Quand on crève sous les murs
Sur la terre entière
Il y aurait le déluge
Des larmes amères,
des coupables et des juges.

S'il pleuvait des larmes
Chaque fois que la mort
Brandissant ses armes
Fait sauter le décor
Sur la terre entière
Il n'y aurait plus rien
Que des larmes amères
Des deuils du destin."

Boris Vian
Extrait du recueil Je voudrais pas crever (1962)
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Lu il y a longtemps au temps de ma folle jeunesse.
Période Vian que j'ai fait connaitre à tous ceux qui m'entourait.
Mon fils s'appelle Boris!
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23 poèmes de Boris Vian suivi de sa correspondance au Collège de Pataphysique.
Les poèmes révèlent pour certains, les doutes et le mal être de l'auteur durant cette période.
J'ai aimé l'humour de l'auteur qui s'exprime au travers de jeux de mots, de visions surréalistes, de mots inventés pour leur sonorité.
Le sens des phrases n'est pas toujours facile à suivre, d'autant que l'auteur aime digresser.... mais l'oeuvre est tellement original !
Dans ces lettres, j'y trouve le talent de Boris Vian de nous présenter l'absurde dans une écriture pleine de grâce et élégante tout en usant de mots grossiers ("...Merdre, à la fin !...")
Une lecture hors du temps et de l'espace...


Lien : https://www.facebook.com/108..
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Ce recueil, c'est l'expression de la vie et donc du quotidien, du merveilleux et de la souffrance. le poète partage son mal de vivre, déchiré par l'envie de se frotter au monde et l'impossibilité d'y arriver. La lecture de ses mots donne vie à ses pensées, ce qui nous permet de contrarier l'inertie qui semble régir son état. On est à notre tour appelé à éprouver au fond de nos tripes des sentiments forts : passion, douleur, volonté de vivre et fatalité.
Il y a aussi dans ce livre, une fois passé les vers, beaucoup d'humour et d'ironie.
À savourer à tous les degrés.
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