AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin ! Peti.. (20)

La langue française .../... n'est pas sexiste. En revanche, elle est genrée. Et elle ne connait que deux genres. p.129
Commenter  J’apprécie          30
Est-il bien raisonnable de sacrifier le plus grand nombre des élèves sur l'autel du français châtié, pour que quelques centaines puissent un jour épater leurs contemporain-es avec un savoir de cuistres, et quelques dizaines espérer briller aux championnats du monde de l'orthographe? p113
Commenter  J’apprécie          30
Plus la langue est compliquée, plus elle comporte d'illogismes, et plus il y a besoin d'experts-ou pseudo-experts-pour observer les entailles de la bête et prescrire ce qu'il convient de faire. p.112
Commenter  J’apprécie          30
Sous l'ancien Régime, les femmes mariées conservaient généralement leur nom, ne prenant celui de leur mari que lorsque ce que ce dernier portait un titre prestigieux (et prenant alors jusqu'à celui-ci, comme la fictive Présidente de Tourvel ou la très réelle Présidente d'Arconville). De la même façon, les hommes de la noblesse prenaient le titre de leur épouse quand il était plus élevé que le leur (c'est ainsi que Louis de Gonzague devint Duc de Nevers, et Albert Gondi comte de Retz).
[...]
Au sortir de la Révolution, en revanche, en lien avec la batterie de lois, qui dès 1789, enregistre la modification du rapport de force entre les sexes en faveur des hommes, l'habitude se prend pour les femmes mariées d'abandonner leur nom et jusqu'à leur prénom: on dira désormais Mme Émile de Girardin, traduction mécanique de la dépendance absolue des épouses instaurées par le Code civil.
Commenter  J’apprécie          30
Bescherelle pousse ici, une fois de plus, le bouchon plus loin que personne. D'autre part, il ne cite quasiment pas d'autrices, alors que les livres de Sévigné et de La Fayette sont des best-sellers de son temps, pour ne rien dire de ceux de Staël, de Sand... et de Cottin. D'autre part il intitule son ouvrage:
"Grammaire nationale, ou grammaire de Voltaire, de Racine, de Fénelon, de Jean-Jacques Rousseau,de Buffon, de Bernardin de Saint-Pierre, de Chateaubriand, de Lamartine et de tous les écrivains les plus distingués de la France, renfermant plus de cent mille exemples qui servent à fonder les règles..."
Commenter  J’apprécie          30
"le genre masculin, étant le plus noble, doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble"

[Extrait d'une citation de Vaugelas]
Commenter  J’apprécie          30
... Beauzée avec cet argument explicite: "Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle."
Commenter  J’apprécie          30
En réalité,la langue n'est qu'un terrain de plus où s'est menée la guerre du savoir: non le savoir gratuit, celui qui enrichit intimement la personne, mais le savoir comme clé du pouvoir-le seul que connaisse la clergie. p.102
Commenter  J’apprécie          20
Du coup, on a nommé e féminin le e non accentué, et e masculin le e correspondant au son é – qu’on se met parallèlement à doter d’un accent (tant il est vrai, sans doute, que l’homme se caractérise par un petit quelque chose en plus, qui monte quand il est dur
Commenter  J’apprécie          20
Les académiciens qui ont modifié le français, avant d'inaugurer la litanie des "Ne dites pas... mais dites...", n'avaient pas en ligne de mire le vulgum pecus. Ceux des temps modernes ne s'en soucient pas davantage, bien que ledit pecus ait fait irruption dans le paysage depuis longtemps. Plus la langue est compliquée, plus elle comporte d'illogismes, et plus il y a besoin d'experts - ou de pseudo-experts - pour observer les entrailles de la bête et prescrire ce qu'il convient de faire. Depuis quelques années, les sites prescrivant "le bon usage" se sont multipliés. La rubrique "Dire, ne pas dire" de l'Académie française n'est plus qu'une parmi d'autres. A cette particularité près qu'elle diffuse des usages archaïques, et qu'elle est - comme le site lui-même et le fameux dictionnaire que personne ne lit - entretenue aux frais des contribuables, par des fonctionnaires qui seraient plus utiles sur d'autres postes.
Les responsables de l'enseignement public, qui ont en charge l'instruction de millions d'enfants, gagneraient à reprendre le dossier en main. Est-il bien raisonnable de sacrifier le plus grand nombre des élèves sur l'autel du français châtié, pour que quelques centaine puissent un jour épater leurs contemporain.es avec un savoir de cuistres, et quelques dizaines espérer briller aux championnats du monde de l'orthographe ? Non seulement l'État devrait cesser de financer une institution qui se moque allègrement de ses lois (il en existe depuis 1986 sur la "féminisation des titres", et depuis 2000 sur "l'égal accès des femmes et des hommes" aux fonctions supérieures), mais il serait grand temps qu'il revienne sur les complications semées à loisir dans notre langue depuis quelques siècles. Autrement dit, il est temps que les choses se passent en France comme dans les autres pays de langues romanes, et qu'on y écoute les linguistes qui appellent depuis des décennies à ces réformes.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (140) Voir plus




    {* *}