si vous cherchez une lecture légère et pleine d'humour, passez votre chemin, ce livre ne vous réjouira pas beaucoup. Néanmoins pour moi, il s'agit d'un véritable coup de coeur, ni plus ni moins. La plume de Delphine de Vigan est absolument incroyable. On pourrait relever des citations toutes les deux pages tant le texte en lui-même est sublime. du moins, personnellement j'ai vraiment adhéré. Il y avait une certaine poésie et une grande mélancolie dans son écriture que j'ai adorées. Au début du roman, on se sent très extérieur à Laure (la narration se fait à la troisième personne, mais le point de vue adopté est souvent externe). Il faut progresser dans le récit pour enfin avoir accès à ses pensées, et sans doute aussi pour pouvoir saisir ses angoisses, ses peurs, et la comprendre.
J'ai également adoré l'histoire de ce roman. L'anorexie est un sujet qui généralement me touche beaucoup, mais je l'ai trouvé ici traité avec beaucoup de finesse, sans tomber dans le mélodrame. Je n'ai pas eu pitié de Laure ; je l'ai comprise. On comprend aussi les différents regards extérieurs qui sont évoqués dans le roman, face à la maigreur et la maladie, qu'ils ne perçoivent / comprennent ? pas toujours. Il m'est encore difficile de parler ce roman à vrai dire, bien que j'aie volontairement attendu pour la faire, et j'ai la sensation que ma revue ne lui rendra pas justice. Cela m'arrive rarement, à part dans le cas de réels coups de coeur, comme celui-ci, où l'on se sent même incapable de lire autre chose après. Personnellement, il m'a fallu quelques temps pour « digérer » le livre, et entamer autre chose. Il s'agit pour moi de l'un de ces livres difficiles à aborder mais qui, au final, vous font du bien. C'est une lecture qui m'a beaucoup fait réfléchir, et je pense même la relire d'ici quelques temps pour mieux m'en imprégner encore.
Voilà, je pense que j'en ai enfin fini… Vous pouvez penser que c'est peut-être un peu beaucoup, mais je suis très, très contente d'avoir fait cette découverte ce mois-ci pour tout ce qu'elle m'a fait vivre. Je vous la souhaite évidemment vivement, en espérant que vous ressentiez les mêmes choses que moi, mais je vous souhaite avant tout de ressentir ces émotions face à n'importe quel livre. C'est dans ces moments que je me rappelle pourquoi j'aime tant lire. Bon, après cette éloge bien lyrique à la lecture, je vous laisse, et j'espère vous revenir bientôt pour d'autres articles !
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