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"Je parle aux murs"... !
Liste créée par fanfanouche24 le 28/03/2014
44 livres.

"Itinéraires psychiatriques"... Hommage à Emma Santos !

Littérature , Psychiatrie, Anti-psychiatrie !: écrire pour mettre à distance les rives de la folie ...

La relecture d'un texte d'une femme talentueuse, découverte en 1981...dont j'avais oublié le contenu a induit cette sélection. Je parle d'un bref récit , "Itinéraire psychiatrique" d'Emma Santos, et en cherchant des précisions biographiques sur cette auteure, j'apprends sa mort prématurée, son périple en majeure partie, dévoré par l'univers psychiatrique, inhumain et marginalisé !

-La Normalité, la folie.... les univers mentaux différents... et ces témoignages, ces écrits d'écrivains "écorchés vifs",qui ont écrit de l'intérieur, leurs séjours en instituts psychiatriques, les engagés pour une psychiatrie plus respectueuse des personnes...

L'occasion d'évoquer d'anciennes lectures qui m'ont captivée et terrifiée: "La tisane et la camisole" d'André Roumieux... , " Le petit donneur d'offrandes" De Tony Lainé et Daniel Karlin...et récemment j'ai été happée par le texte très documenté de Marie Didier "Dans la nuit de Bicêtre", où cette femme-médecin nous révèle, par une fiction captivante, la personnalité méconnue, qui a libéré les fous de leurs chaînes, Jean-Baptiste Pussin......

Très sensible à cette thématique, ma sélection va dans tous les sens, au fil de mes souvenirs de lectures: fictions, récits, témoignages, essais,etc.-----N.B: en faisant des recherches pour cette sélection, je découvre une initiative épatante, un prix littéraire pas ordinaire, créé en 2011 ", Le Prix "Folire", descerné par un jury, constitué par des patients... [voir commentaire dans cette liste , du titre "Elle fut longue la route" de Alain LLense]

2015-----actualisé le 28 février 2018- Complété le 21 novembre 2019

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Plusieurs sélections ont été proposées autour de "la folie": 1. la_fleur_des_mots, "Littérature en hôpital psychiatrique"; 2. Ephemeral, "La folie littéraire";3. junie, "Histoire de fous"; 4.art-bsurde, "Aux frontières de la folie"; 4.moravia, "Les écrivains et le suicide", etc



1. L'itineraire psychiatrique
Emma Santos
4.17★ (20)

Un livre après l'autre, un cri après l'autre. Emma Santos arpente les scènes où elle s'est laissée enfermer à son corps et à ses mots défendants. "Je voudrais tenter d'expliquer mon entrée en psychiatrie, huit années en psychiatrie en commettant les mêmes erreurs que les psychiatres, en chosifiant le malade, en me chosifiant, oublier le milieu qui m'entoure, c'est-à-dire l'amour qui a fui, mes romans, mon métier d'enseignante qui a déterminé le choix des médecins. Je sais que je ne parlerai que de l'amant qui m'a dévorée, que de la littérature qui m'a détruite... En 1971, j'ai publié mon premier livre toujours en " congé-folie ". J'ai marché depuis mon premier psychiatre. J'ai marché dans la psychiatrie en essayant de comprendre, en dévorant tous les livres. Le système de la folie, on sait à peu près comment ça commence. Bêtement par hasard, on s'approche, on entre et puis, ils font le reste. Ils se chargent de vous enfoncer. Comment ça finit, là je ne sais pas... Le médecin des corps a peur des mots et me rejette. Le médecin des mots néglige le corps et me rejette. Je suis seule... J'écris au lit avec une machine. J'ai définitivement perdu le corps. J'espère le retrouver par les mots... " [édition des Femmes]
2. Ecris et tais-toi
Emma Santos
3.40★ (13)

Emma Santos, une femme qui dit sa destruction et la raconte en mots ensanglantés, meurtris. Après «La malcastrée », «La punition d'Arles», «J'ai tué Emma S», voici «Écris et tais-toi». C'est l'insoutenable récit du refus de l'Institution psychiatrique
8. J'ai tué Emma S. ou l'écriture colonisée
Emma Santos
3.06★ (22)

" Le dimanche 13 avril 1975 Emma S. marche dans la grande allée de l?hôpital à Paris. La folie ce n'est pas le pays des merveilles, le rêve du livre et puis un livre, quatre livres publiés, c'est tout noir et marche devant seule, droite, avance, en face, debout... " Le suicide cette solitude. Le suicide pour échapper à une vie que l'on mène. Paradoxalement on ne se suicide pas pour mourir mais pour renaître, pour vivre. "... A cet instant où il n'est pas venu le 2 juillet 1975 au rendez-vous du psychiatre, j'ai tué Emma S., écrivaine avec un nom imposé par l'Homme, son nom à lui, femme littéraire et psychiatrique, femme de papier sur les livres et sur les dossiers médicaux, femme inventée par jeu et j'y croyais. J'ai tué Emma S. pour rechercher une femme nouvelle, une femme pas encore née, prendre mon nom de renaissance
9. La malcastrée
Emma Santos
3.45★ (33)

" La Malcastrée a été écrite moitié dehors, moitié dedans, entre deux opérations, entre les rues de Paris et les hôpitaux, dans le silence, demi-honteuse, toujours triomphante, entre la réalité et le rêve. Les mots sont étroitement liés à mon corps, à ma maladie. Je n'ai jamais envié une bonne santé. Et pourtant j'écrivais déjà avant la maladie, dans l'enfance. Un geste, ce geste, l'acte, rejeter. Il n'y avait pas cette tentative littéraire. Cette tentative exhibitionniste. Se reconstruire avec des mots. Se reconstruire en espérant surtout ne jamais y arriver. La Malcastrée, c'est déjà si vieux. 1971. La recherche du comment. Le système des mots, comment on y entre. Ecrire comme on meurt ou écrire quand on ne meurt pas. Ecrire comme on se suicide. Le suicide est préparé, la cérémonie va se dérouler en ordre sans faute. Tout est prêt. J'ai envie de mourir. J'ai envie d'écrire. Des petits bouts de papier, des petits textes courts de trois ou quatre phrases, des mots arrachés. Ecrire mon suicide. Je me dédouble. J'ai envie d'écrire de décrire ma mort. Et écrire aussi pour ne pas mourir"
11. Visages noyés
Janet Frame
4.38★ (121)

"Visages noyés est un roman aussi vaste, profond et inattendu que la folie elle-même. Il y est décrit l?enfermement dans des hôpitaux psychiatriques mais aussi la peur des "gens normaux" à l?égard des "fous" et les chemins qu?emprunte cette frayeur pour punir et bannir ceux qui se rebellent et qui ne se défendent de la cruelle réalité du monde qu?en recréant leur propre univers."
13. La tisane et la camisole
André Roumieux
5.00★ (11)

l'auteur, infirmier psychiatrique, raconte son long vécu professionnel, avec sa passion , ses expériences, ses indignations vis à vis des traitements archaïques des malades mentaux, les origines de sa vocation tirées de son enfance...Un livre prenant, authentique, poussant encore aujourd'hui à la réflexion concernant l'état de la psychiatrie, ses progrès, ses limites, ses erreurs.... Je rappelle que ce texte a plus de trente ans, mais qu'il reste très riche pour montrer l'évolution de la psychiatrie, les lenteurs, les blocages, les peurs des soignants, etc
17. Sous l'entonnoir
Sibylline
3.48★ (103)

Aline a 7 ans quand sa maman se tue d?un coup de carabine. Adolescente, elle décide de mettre un terme à ses chagrins. Elle se réveille à Sainte-Anne, l?hôpital psychiatrique de la rue Cabanis, à Paris. Elle raconte son hospitalisation, les gens qu?elle y croise, son envie de sortir
19. Le petit donneur d'offrandes... et autres histoires de fous
Tony Lainé
5.00★ (10)

Les auteurs racontent avec beaucoup d'humanité l'histoire de certaines personnes, considérées comme folles cliniquement. On comprend comment elles en sont arrivées là...
26. Mélancolies : De l'Antiquité au XXe siècle
Yves Hersant
4.18★ (34)

"Cette anthologie constitue le complément indispensable au catalogue de l'exposition "Génie et folie en Occident, une histoire de la mélancolie" a eu lieu au Grand Palais d'octobre 2005 à janvier 2006. Elle dresse un portrait étonnant et paradoxal de cette disposition de l'âme, classée parfois parmi les maladies mentales, parfois parmi les péchés, mais qui est toujours la marque du talent. "
29. La petite Borde
Emmanuelle Guattari
3.17★ (103)

"On était ceux de La Borde. Dans le village de Cour-Cheverny du début des années soixante, la Clinique constituait encore une présence fantastique. La peur des Fous était tangible. Elle nous a sensiblement mis dans le même sac, une bande de drôles de loustics qui laissaient des Fous circuler dans un parc sans barrières et vivaient avec eux. Nous savions que les Pensionnaires étaient des Fous, évidemment ; mais La Borde, avant toute chose, c?était chez nous. Les Pensionnaires, on disait aussi les Malades, n'étaient ni en plus ni en moins dans notre sentiment. Ils étaient là et nous aussi. Fondé en 1953, l'établissement de La Borde est célèbre dans le monde de la psychiatrie. Cette clinique hors normes entendait rompre avec l?enfermement traditionnel qu?on destinait aux malades mentaux et les faire participer à l'organisation matérielle de la vie collective. Ce lieu doit beaucoup à Félix Guattari, psychanalyste et philosophe qui codirigea la clinique jusqu?en 1992. Quand on habite enfant à La Borde parce que ses parents y travaillent, l'endroit est surtout perçu un incroyable lieu de liberté : un château, un parc immense, des forêts et des étangs. À travers une série de vignettes et par touches impressionnistes, Emmanuelle Guattari évoque avec tendresse son enfance passée dans ce lieu extraordinaire où les journées se déroulent sous le signe d'une certaine fantaisie. "
32. L'art et la folie
Sophie de Sivry
3.00★ (12)

voir critique de Mimimelie...
35. La Lochémuse
Emma Santos
2.88★ (9)

"Vendredi 5 mai 1972. Le récit s'arrête. L'auteur est enfin prise en charge par le service psychiatrique. Le JE écrivant devient ELLE écrit. Instant privilégie où l'écriture et la vie se confondent dans le silence." ------------------------------------------------------------- " Pour avoir vécu ma littérature j’ai été internée, droguée, piquée, humiliée, censurée, déshabillée, violée pendant six ans. En regardant la loméchuse aujourd’hui, je n’ai pas d’amertume pour le monde de la médecine, mais une tête d’oiseau avec un drôle de sourire de chat. "
37. Le Théâtre
Emma Santos
3.67★ (5)

Santos dit, crie, psalmodie, donne corps et voix à son théâtre intérieur dont il a été longtemps prescrit — assignation à résidence — qu'il ne sortirait pas de la scène psychiatrique. "Je bouge, gesticule, je me désarticule. Je suis en carton-pâte. Je vois chaque partie de mon corps détachée, nette, découpée, précise, isolée, séparée des autres : le nez, la bouche, l'œil, l'autre. Je répète : la bouche, le nez, l'œil, l'autre. Les mots n'ont pas de sens. Ils ne représentent plus rien. Des sons seulement. Cri." Le théâtre d'Emma Santos a été donné au Nouveau Carré Sylvia Montfort en décembre 1976, janvier et février 1977 par les ateliers Claude Régy. Emma Santos a interprété son propre personnage.
38. Elle fut longue la route
Alain Llense
5.00★ (4)

[Blog d' andre-bonet ] Le Prix Littéraire FOLIRE, créé en 2011 est le fruit d'un partenariat original entre le Centre Hospitalier de Thuir (Etablissement Public de Santé Mentale) et le Centre Méditerranéen de Littérature. Il a pour spécificité d'être attribué à un écrivain par des patients. Le Prix Littéraire FOLIRE - parrainé par la Fondation MACSF (secteur santé) et la Caisse d'Epargne du Languedoc-Roussillon - a pour objectif de permettre aux personnes souffrant de troubles psychiques de couronner la qualité littéraire d'un ouvrage qui met en valeur les notions de courage, de liberté et de dépassement de soi. Pour cette grande première, trois livres avait été retenus par le comité de sélection, à savoir : « L'écrivain de la famille » (paru aux éditions Jean-Claude Lattès), de Grégoire Delacourt ; « L'envers des autres » (Ed. Actes-Sud), de Kaouter Adimi ; et « Elle fut longue la route » (Ed. Talaïa), d'Alain Llense. Pour cet événement littéraire inédit, ce sont donc les patients qui ont du trancher pour désigner le premier lauréat. Le jury, composé de 57 patients a attribué le prix FOLIRE, vendredi 25 novembre 2011 à Alain Lllense pour son premier roman «Elle fut longue la route » (Ed. Talaïa). Né en 1972, Alain Llense a suivi des études d'Histoire à l'université de Perpignan. Originaire du Vallespir (il a de solides attaches à Saint-Laurent-de-Cerdan), il exerce depuis 15 ans les fonctions de conseiller principal d'Éducation au lycée de Font-Romeu. Dans « Elle fut longue la route », Antonio, témoin de la mort du Che, va résider à Buenos Aires puis à Barcelone, avant de vivre quelques années plus tard à Paris, à la marge, dans un monde au présent insalubre. Quête existentielle, amour salvateur qui aura pour nom Rosy. Un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire. Une écriture sobre, ciselée, pour un roman fort, première œuvre d'un véritable écrivain qui nous touche et nous interpelle...
43. La salle de bal
Anna Hope
4.02★ (3338)

Ajout le 28 février 2018 --* voir ma chronique
44. Le bal des folles
Victoria Mas
4.00★ (10183)

Ajout le 21 novembre 2019- ***voir ma chronique de ce jour !
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