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Citations sur Les heures souterraines (415)

"On ne peut pas obliger les autres à vous aimer."
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Il avait oublié à quel point il était vulnérable.
Est-ce-que c'était ça, être amoureux, ce sentiment de fragilité ? cette peur de tout perdre, à chaque instant, pour un faux pas, une mauvaise réplique, un mot malencontreux ? Est-ce-que c'était ça cette incertitude de soi, à quarante ans comme à vingt ?
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(...) Mathilde a pensé que la compassion n'avait lieu qu'au moment où l'on se reconnaissait dans l'autre, au moment où l'on prenait conscience que tout ce qui concernait l'autre pouvait nous arriver, exactement, avec la même violence, la même brutalité.
Dans cette conscience de ne pas être à l'abri, de pouvoir descendre aussi bas - et seulement là - la compassion pouvait survenir. La compassion n'était rien d'autre qu'une peur pour soi-même.
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"Il y a dans la relation amoureuse une forme de férocité infuse et inépuisable."
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Il a suffisamment vécu pour savoir que cela ne se renverse pas. Lila n'est pas programmée pour tomber amoureuse de lui. Ces choses-là sont inscrites au fond des gens comme des données dans la mémoire morte d'un ordinateur. Lila ne le reconnaît pas au sens informatique du terme, exactement comme certains ordinateurs ne peuvent lire un document ou ouvrir certains disques. Il ne rentre pas dans ses paramètres. Dans sa configuration.
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A trente ans, elle a survécu à la mort de son mari.
Aujourd’hui elle en a quarante et un connard en costume trois pièces est en train de la détruire à petit feu.
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Elle rencontrerait un homme, dans le wagon ou au café de la gare, un homme qui lui dirait madame vous ne pouvez pas continuer comme ça, donnez-moi la main, prenez mon bras, c'est fini, vous n'irez plus, vous allez vous battre, je serai à vos côtés.Un homme ou une femme après tout, peu importe. Quelqu'un qui comprendrait qu'elle ne peut plus y aller, que chaque jour qui passe, elle entame sa substance, elle entame l'essentiel.
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La relation amoureuse peut-être se réduisait à ce déséquilibre : dès lors qu’on voulait quelque chose, dès lors qu’on attendait, on avait perdu.
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Est-ce que c'était ça, être amoureux, ce sentiment de fragilité ? Cette peur de tout perdre, à chaque instant, pour un faux pas, une mauvaise réplique, un mot malencontreux ? Est-ce que c'était ça, cette incertitude de soi, à quarante ans comme à vingt ? et dans ce cas qu'existait-il de plus pitoyable, de plus vain ?
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Quand il est arrivé ici, il n'avait pas trente ans. Il voulait exercer son métier, se confronter à l'énigme des pathologies, se perdre dans la ville. Il voulait connaître l'étendue des plaies, le hasard des affections, la profondeur des blessures.
Il voulait tout voir et il a tout vu. Maintenant sans doute lui reste-t-il à vivre.

[Le Livre de Poche, 2009, p. 202]
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