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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est avec la très belle collection Terres d'Amérique que j'ai appris à aimer, adorer les recueils de nouvelles (il faut absolument lire le Paradis des animaux de David James Poissant), c'est donc avec grand plaisir que je découvre un nouvel auteur dans ce genre littéraire.

Voici un recueil très prometteur qui met en lumière un jeune auteur qui va devenir incontournable, une première oeuvre pleine de sincérité, à la fois dure dans les thématiques et profonde, poétique dans le style : une prose à savourer grâce à la traduction de Marguerite Capelle. Je le dis et le répète, même si ce genre littéraire n'est pas reconnu en France, c'est un exercice de style complexe et extrêmement important dans le cadre de la littérature américaine. Je trouve cela parfait cette forme de tradition qui amène le lecteur à découvrir un univers au travers de différentes histoires qui sont la substantifique moelle d'un récit et d'une plume.

Loin de la violence des hommes a tout pour me plaire car il traite de thématiques qui me sont chères : celles propres au quotidien, à la face cachée des coins paumés nord-américains, la vie de tous les jours, la difficulté de survivre, la nature qui devient un protagoniste à part entière, des personnages complexes, brisés mais très souvent attachants, des histoires qui ne sont pas toujours tendres mais qui sont émouvantes voire même déchirantes.

John Vigna maîtrise ainsi l'art de l'intrigue et son écriture est vraiment le gros point fort du recueil : chaque description est sublime, chaque dialogue précis et intelligent. Ce sont des instants de vie, des extraits d'existence : vous allez entrer dans tout ce qu'il y a de plus intime et humain, l'auteur réussit ainsi à traiter de questions existentielles via des récits personnels.

En définitive, une très belle découverte, j'ai vraiment hâte de découvrir les prochains livres (recueils ou romans) de John Vigna.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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En Amérique du Nord un grand écrivain commence sa carrière en publiant des nouvelles. C'est l'étape nécessaire, le moment où le style se forge dans le travail de l'écriture, nouvelle après nouvelle. Depuis des années la collection “Terre d'Amérique” dirigée par Francis Geffard, chez Albin Michel, nous a offert de découvrir de remarquables nouvellistes américains qui ne tardèrent pas à confirmer leur talent en passant au roman. On pense à Richard Lange, Brady Udall, Jon Ramon, Benjamin Percy, Holly Goddard Jones ou encore Dan Chaon.
Cette fois “Terre d'Amérique” accueille le premier recueil de John Vigna qui vient approfondir la ligne éditoriale de la collection. Les hommes et les femmes qui peuplent les nouvelles de l'écrivain canadien n'appartiennent pas à l'Amérique dont on parle, ce sont des gens ordinaires à qui le destin n'a pas accordé les meilleures cartes. Ils vivent au coeur des forêts canadiennes, conduisant des camions, lorgnant les stripteaseuses après le travail, dormant dans des mobile home en suivant les zones de coupe forestières ou encore élevant des chiens de combat. Vigna parvient à créer autour de ses personnages une atmosphère particulière à partir de notations minimalistes qui font insensiblement avancer l'action. La quintessence de cette écriture basée sur l'épure se manifeste particulièrement dans la nouvelle intitulée “Zone de coupe” où en quelques pages magistrales l'écrivain parvient à raconter une destinée.
Si les héros de Vigna cherche un peu de bonheur il faut bien reconnaître que ce dernier ne tient qu'à un fil. L'écrivain peint la condition humaine avec un réalisme qui sait saisir, dans des instantanés plein de beauté et de mystère, la fragilité des liens qui unissent les êtres traversant ces nouvelles.
Loin de la violence des hommes” révèle un écrivain canadien de grand talent qui parvient à peindre l'âpreté de la vie avec une empathie et un humanisme qui le place dans le sillage d'un Christian Kieffer où d'une Holly Goddard Jones.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)

Lien : http://www.culture-chronique..
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Un recueil de nouvelles baignant dans la même atmosphère rurale, présentant une unité de lieu (les alentours de Toronto) et des personnages similaires, comme une même réalité présentée dans un miroir éclaté : des hommes aux prises avec leur masculinité, leurs sentiments et la violence du monde qui les entoure. Habités eux-mêmes de violence et de colère, malmenés, en quête d'apaisement et de bonheur, ils peinent à voir les étoiles qui brillent au-dessus de leur tête et à s'orienter. Frère, amant, mari... Leurs rapports entre eux et avec les femmes sont faits de non-dits et de malentendus, tous ces hommes paumés, pathétiques, n'arrivant pas à s'exprimer, à prendre les bonnes décisions. Un recueil très juste, empreint d'une noirceur et d'une tristesse adoucies par le regard que l'auteur pose sur eux. Une résussite
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