Ingres qui clamait que "le dessin est la probité de l'art" souhaita, par volonté testamentaire, voir figurer à côté de ses œuvres graphiques, un nombre non négligeable de ses peintures, de ses collections d'objets d'art et de nombreux souvenirs car disait-il au maire de Montauban, le 18 juillet 1851, pour accompagner son premier don : "Il m'est doux de penser qu'après moi j'aurais comme un dernier pied-à-terre dans ma belle patrie, comme si je pouvais un jour revenir en esprit au milieu de ces chers objets d'art tous rangés là comme ils étaient chez moi et semblant toujours m'attendre".
Par deux libéralités successives, un don en 1851, puis un legs en 1867, Ingres (1780-1867) a offert à sa vile natale la totalité de ses collections d'art antique et de tableaux anciens, puis surtout un ensemble impressionnant de 4500 dessins et quelques tableaux, une partie de sa bibliothèque, des objets très divers -dont des meubles et son fameux violon-, et une cinquantaine de portefeuilles contenant les documents les plus divers, qui avaient constitué la mémoire visuelle d'une longue vie d'artiste curieux de tout, boulimique de connaissance, inlassable accumulateur.
Une chose bien dessinée est toujours assez bien peinte.
( Ingres )
Georges Vigne :
Dessins d'IngresOlivier BARROT présente deux ouvrages sur INGRES : "INGRES" et "
Dessins d'Ingres", de
Georges Vigne, conservateur du
musée INGRES de Montauban. Bref rappel de la carrière du
peintre.