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(01/01/1900)
3.4/5   5 notes
Résumé :
" Je me fous de New York comme d'une guigne. Je me fous du dôme argenté de la tour Chrysler, de la silhouette déliée de la statue de la Liberté ou du World Trade Center. Je me fous de ce réflexe français qui consiste à aduler tout ce qui vient d'ici, à admirer sans discernement les jeans, le rock and roll et les bons sentiments. Je me fous de tout cela car la vérité, c'est que j'ai froid. [à]
Je suis Bertrand Joubert, un minuscule petit Français venu chercher... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Imaginez une marche de nuit dans une maison inconnue, où le narrateur éclaire de façon intermittente et à la lampe de poche de-ci, de là, quelques pièces dont vous saisissez de vagues contours, et parfois, en un flash, des scènes très précises. Vous aurez alors à peu près l'impression que distille la lecture de ce livre. A l'origine, la tromperie d'un mari faible mais jusqu'alors modèle, scène qui aurait pu rester anecdotique, mais qui va faire déclencher un plan machiavélique par un personnage secondaire qui n'apparaît que par éclipses et ne sortira vraiment de l'ombre qu'à la toute fin du livre. Plan d'autant plus machiavélique qu'il va détruire, non seulement le mari volage ainsi que sa femme, mais également l'un après l'autre de leurs trois enfants, comme ont été également détruits l'un après l'autre les trois enfants du personnage manipulateur, lequel ne laissera personne indemne de ses plans et de ses haines, et malmène tout autant les autres acteurs secondaires…

Une écriture non linéaire, qui alterne des instantanés d'enfance que viennent éclairer des scènes plus actuelles, tissant de l'une à l'autre des liens de plus en plus précis et explicites afin d'amener le lecteur à la possession finale de toutes les pièces d'un puzzle qui lui permettra de contempler pleinement le désastre annoncé, désastre renforcé par la dernière fuite et faiblesse du père.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Mais de même que certains sont taillés pour être des meneurs, d’autres, au nombre desquels je figurais, sont destinés aux sarcasmes et à la moquerie générale. Pourquoi ? Je l’appris beaucoup plus tard. Ce qu’en revanche j’appris très vite, c’est que ma présence au pensionnat en indisposait certains. Au point que l’hostilité qu’on me témoigna tout de suite alimenta l’essentiel de ces frustrations qui font qu’aujourd’hui je subis encore ma propre existence. … Tous, élèves, professeurs et directeurs se liguèrent contre moi, rassemblant ce que la nature humaine peut générer de pire, pour anéantir avec une cruauté insatiable mes plus jeunes années. »

« Très vite en effet, mon interminable calvaire déteignit sur mes plus belles convictions. J’avais été élevé pendant mes dix premières années dans le respect de l’autre, dans l’amour et le partage, dans toutes ces fadaises que la rupture d’Anne et d’Alexandre, doublée de mon immersion au pensionnat, avait subitement anéanties. Le gosse des débuts de l’avenue Félix-Faure s’était métamorphosé en un gamin apeuré, misanthrope et méfiant. »
« Elle était dure, omnipotente et d’une rigidité inébranlable. Sa raison l’emportait toujours et il était inutile d’entrer dans des démêlés qu’elle finissait toujours par trancher d’autorité. »
« Personne, pas même les deux jeunes époux, ne sut ce qui provoque leur rupture une année après. Ils se rendirent simplement compte qu’ils avaient commis une grave erreur et que de leurs incompatibilités mutuelles était née une communauté dont le seul véritable intérêt consistait à payer moins d’impôt. »
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Notre vie est-elle la conséquence du comportement de nos parents? Autrement dit, sommes-nous conditionnés par leurs actes, leurs lâchetés, leurs trahisons? C'est ce que pense le héros du premier roman de Patrick Villemin, un jeune homme de 30 ans, ce qui est aussi l'âge exact de l'auteur. «Voilà trente ans que je respire de travers, que je me décourage, que je lutte contre une adversité qui me ronge», écrit Bertrand, le narrateur, au moment où il se décide enfin à rassembler les pièces d'un puzzle incomplet depuis le jour où son père est parti sans laisser d'adresse. Procédant par flash-back successifs, il décrit une «enfance massacrée» et une «adolescence saccagée», le tout entrecoupé par le récit de ses recherches qui l'ont mené à New York, sur les traces d'un mystérieux Américain, susceptible d'éclairer les péripéties d'une tragédie intime. Récit des origines, enquête sur le terrain familial, ce premier roman impressionne autant par la sûreté de sa forme que par la violence de son contenu.
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