crois-moi petit salopard je vais t'endurcir la couenne avec tout mon amour
P 74 – époustouflé de bleu
Longtemps couché dans l’herbe
Immobile à regarder le ciel
Et ses vaisseaux fantômes
Il se sentait un peu confus
Telle une marmotte perdue
Dans un supermarché
En se levant il tomba
Et l’envers redevint
L’endroit
P 70 – le fin mot
Petit singe
Caché là
Tout en bas
De l’histoire
Je remonte
A la force
Des bras
E m’accrochant
Aux mots
Qui tombent
P 53- le trou de ma chaussette
Dans sa
Petite
Tête
Le trou
De ma
Chaussette
Est une
Immense
Fenêtre
P 49 – tout vient à point à qui sait s’étendre (à Pierre Autin-Grenier)
Pour y voir plus clair je ferme les yeux
Pour me relever je me couche
Pour arriver plus vite je ralentis
Pour échanger je donne
Pour parler je me tais
Pour apprendre je pratique
Pour avancer je m’arrête
Pour construire je détruis
Pour savoir j’oublie
Pour tenir je relâche
P 43 – le peuple mal taillé
Nous sommes des pierres mal taillées
Nous sommes nos ébauches
Nous sommes nos peurs d’enfant
Nous regardons les nuages
p 42 – en travers de la gorge
Pardonne-moi ma belle
Mes humeurs de vieux chat
J’ai le monde
En travers de la gorge
De l’ego à revendre
Et mon impotence
À mettre une seconde devant l’autre
Est plus que patente
Je suis un Schtroumpf grognon
Qui découvre la vie
Dans un monopoly géant
L’éléphant
Tu es
l’éléphant ivre
qui mange des fleurs
à l’intérieur de mon cœur
j’ai la solidité
des parfums de pivoine
lorsque tu me piétines
Un rayon
Entre le mur
et le volet
l'immensité