De ce qui est dit dans ce qui n’est pas dit…
De ce qui est dit dans ce qui n’est pas dit
L’ombre serait
un sous-entendu
de la lumière
Certains dimanches de grands vents
Songer
certains dimanches
de grands vents
pleins de poussière
et de lumière
à s’ouvrir le ventre
du sol au plafond
Pour aérer à l’intérieur
Le troupeau
En bas de la colline
dans l’herbe glacée
j’entends les hennissements
de la lumière
le ciel est un reflet
je me retourne
mes yeux fouillent
les ratures du paysage
distinguent un troupeau
de fenêtres sauvages
Saturée de saveurs
Souvent j’ai l’impression
d’être un sachet de thé
dans l’eau tiède du monde
mais parfois me rattrape
la sensation violente
d’être une goutte d’eau
saturée de saveurs
dans une boîte de thé
J'dis ça, j'dis rien
Je n'ai rien contre l'horizon
mais je ne suis pas sur
que soit très saine
cette prétention à
toujours vouloir
être devant
Arme de jet :
« Continuez à rire
Bande de veaux
Moi je vous dis
Que la tendresse
Est un couteau
Qui transforme
Les poutres
En javelot »
Le ciel comme une enclume
cet instant
de métal
entre le jour
et la nuit
Le silence
des dernières
branches
qui mangent
la lumière
Mes yeux
sont des mains
qui ont
la bouche ouverte
Petit linge intime du ciel
Des trouées mauves
dans la toile noire
un scintillement glacé
qui s'installe
du tulle blanc
virant au rose
petit linge intime du ciel
le jour se lève
Ses yeux brillaient et j'ai pensé
qu'elle était belle tout là haut en équilibre sur le fil de l'absurdité