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Lu l'an dernier. Un roman qui oscille entre romantisme, sociologie et histoire.
L'on suit l'émancipation d'une jeune femme qui, grâce à son héritage, choisit de créer une fabrique laitière mécanisée avec l'aide d'un fermier expérimenté, en dépit des convenances sociales et de la mentalité de son époque... Cette saga historico-sentimentale se lit plutôt facilement et j'en ai apprécié la majeure partie, bien que le style ne soit pas des plus renversant et que les derniers chapitres (consacrés à la première guerre mondiale ) traînent un peu en longueur.
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En 1892, Lydia Oorthuys vit à Amsterdam. Fille unique, elle vient de perdre son père (sa mère n'était déjà plus de ce monde …)

En prenant possession du bureau du défunt – et de ses papiers personnels (elle a enfin retrouvé la clé près d'un ouvrage, dans la bibliothèque …) Lydia y découvre un grand et curieux cahier noir. Son père prévoyait, avant sa brusque mort, de construire une fabrique de fromages et d'en laisser la direction à un fermier-fromager, un certain Huib Minnes …

Lydia va s'empresser de prendre contact avec l'homme et tous deux mettront en oeuvre le dernier projet du père de la jeune femme. Ils créeront ainsi, une fort précieuse complicité professionnelle (« et plus, si affinités » …)

Un roman agréable dans son ensemble, un récit (sur plusieurs décennies) mettant en exergue les tous débuts de l'émancipation féminine, dans une société qui a bien du mal (comme c'est encore le cas un peu partout en Europe) à s'ouvrir à plus d'autonomie et de liberté. Dans un monde qui est à l'aube d'un terrible et sanglant bouleversement …

Je craignais – je l'avoue – que l'intrigue, basée sur la fondation d'une fromagerie, m'ennuie au plus haut point … Mais je me trompais ! En effet, la diversité et la pertinence des sujets traités par l'auteure néerlandaise ont rapidement balayé mon inquiétude ! du coup, j'ai pris du plaisir à cette charmante lecture ! Un assez bon moment passé aux Pays-bas, à l'entrée d'un siècle nouveau.
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Il faut, sans aucun doute, décerner une médaille de pédagogie à Mme van der Vlugt pour sa méthode ludique à faire assimiler de si belle façon l'Histoire des Pays-bas au travers d'une famille néerlandaise à la fin du 19ème siècle et du chaos vécu par la Belgique flamande durant la Grande guerre.

La fabrique, c'est la vitrine de l'explosion industrielle du début du 20ème siècle où les machines à vapeur remplacent la main d'oeuvre et allègent le travail des hommes mais surtout des femmes.
La pièce maitresse de la famille, c'est Lydia. Elle souhaite diriger la fabrique de fromage que son père décédé désirait créer. C'est évidemment impossible à cette époque où l'homme gouverne et décide de tout. Son caractère volontaire outrepassera ces interdits, quitte à en payer le prix.

Que ne ferait-on pas pour éviter la candy-raton, ce petit rongeur de moralité qui fréquemment se faufile dans les gouters ampoulés de sucrosités sournoises ?

« Même les décisions les plus mûrement réfléchies peuvent infliger une douleur longue et intense, et être à l'origine d'un mal si profond que l'on évite de se confronter aux conséquences de sa résolution. »

Ce roman historique traite de l'émancipation de la femme, de l'homosexualité refoulée, du choc des cultures et des failles générationnelles dans cette période agitée qui dans ce roman anéantissent presque autant les familles que les bombes lancées par les allemands depuis les dirigeables.

A l'instar de Theresa Révay que j'apprécie pour ses romans historiques baignés de péripéties croustillantes, Simone van Vlugt m'a entrainé dans le sillage de femmes remarquables de courage, prêtes à tout pour sauver des soldats blessés en conduisant des ambulances pour les extraire des théâtres de guerre. D'autres créeront des hôpitaux de campagne pour éviter les transports parfois trop violents.

Même si par moments les coïncidences de rencontres ou les hasards de la vie sont quelquefois cousus de fil blanc, ce roman à la trame sensible et touchante tisse une toile dont il est difficile de s'extraire.
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Avec ce livre historique j'ai découvert le combat d'une femme forte qui se voulait indépendante à une époque où la société ne le lui permettait pas entièrement ! ♀️

Aux premiers abords la création d'une entreprise de fromage peut laisser le lecteur perplexe mais les efforts considérables que devra mettre en oeuvre Lydia nous questionne sur la place de la femme à cette époque et c'est tellement enrichissant 💙

D'autant plus qu'il est également question d'histoires d'amour, de secret de famille et de trahisons et tout ça à travers une double temporalité extrêmement bien maîtrisée ⏳

J'ai adoré ce livre que j'ai littéralement dévoré et je me suis prise d'une affection toute entière pour Lydia ainsi que pour Nora quelques années après 💙

Si vous cherchez un livre historique centré sur le combat des femmes et qui se déroule à Amsterdam, je ne peux que vous le conseiller 💙
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Jusqu'à maintenant, c'est doute le roman de l'autrice qui m'a le moins intéressé. Nous suivons l'histoire d'une orpheline de bonne famille qui décide de poursuivre les travaux de son défunt père. Il était fasciné par les machines à vapeur pour aider à gagner en temps et efficacité dans les travaux de ferme et de fabrique. Ainsi la jeune femme s'associe avec un fermier pour ouvrir une fabrique de fromages. C'est l'occasion pour l'autrice de nous parler de la place des femmes dans une société encore régie par la loi des hommes. C'est également un pan de la guerre qui nous est narré dans ce roman. J'ai bien aimé, mais beaucoup de choses dans ce roman, me faisant perdre, quelques fois, le propos initial. Mais l'écriture est addictive, et j'ai tout de même apprécié ma lecture.
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Lydia, jeune femme désormais orpheline, décide de reprendre les rennes du projet imaginé par son père avant de mourir : celui de créer sa propre fabrique de fromage d'Edam, avec les technologies à vapeur de l'époque.
Malheureusement, dans cette société néerlandaise de la fin du 19eme siècle, travailler, et pire, diriger une entreprise, ne sont pas une tâche aisée pour une femme, bourgeoise de surcroît. En fait, la loi l'interdit tout bonnement. Lydia va donc devoir s'associer avec Huib, qui détient déjà une fabrique de fromage, pour mener à bien son grand projet.

Le synopsis laisse penser que le roman va se centrer sur cette entreprise ambitieuse, mais il offre bien plus : il dépeint les moeurs de la bourgeoisie amstellodamoise et anveroise, le monde du travail agricole et surtout laitier, mais également la vie pendant la première guerre mondiale*. 🪖 L'histoire de Huib, Lydia, et plus tard Nora, nous enseigne qu'il n'y a pas de destin, que nos choix façonnent nos vies, et qu'il est possible de se défaire, au moins en partie, des carcans de la société.

* Pas de spoil, juste un mini trigger warning sur ce point, je précise, car j'ai été très surprise (ce n'est absolument pas mentionné en quatrième de couverture) : la première guerre mondiale est le coeur de la deuxième partie du livre. Si vous êtes sensible ou facilement dérangé par les descriptions rudes de la guerre, il est important que vous soyez prévenu qu'il y a quelques scènes difficiles et que l'autrice décrit les évènements sans détour, avec beaucoup de réalisme.

J'ai personnellement beaucoup apprécié suivre l'évolution de cette société néerlandaise et le déroulement de la guerre du côté belge et néerlandais, souvent peu couverts dans les récits habituels. J'ai adoré le personnage de Lydia, qui s'impose, contre vents et marées, bravant les conventions pour rester fidèle à ses convictions et mener à bien son projet.
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J'ai une nouvelle fois été charmée par le talent de Simone van der Vlugt : un roman qui se passe dans l'univers des fromageries n'est pas très vendeur à première vue, et pourtant l'auteure nous rend la chose vraiment intéressante et passionnante à lire. Surtout que l'on est à une période de changements économiques et industriels, c'est donc un plaisir d'en apprend plus sur l'histoire des Pays-Bas via La Fabrique.

Même chose pour la seconde partie : on change radicalement d'ambiance et de sujet et Nora est plus antipathique que sa mère Lydia, mais le contexte historique est très intéressant (on parle surtout de la Première guerre mondiale en France et en Angleterre, plus rarement de ce qui s'est passé en Belgique et aux Pays-Bas).
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Dans ce roman, il y a presque deux livres tant j'ai trouvé les deux parties totalement différentes. La première partie raconte comment Lydia, en 1892 à Amsterdam, se lance dans la création d'une fabrique de fromage moderne; la société est bien décrite et surtout l'auteur montre le combat d'une femme qui s'affirme. La seconde partie est centrée sur la fille de Lydia, Nora et son départ pour la Belgique au moment du début de la première guerre mondiale; cette partie est intéressante par le rôle des femmes et leur implication pendant la guerre. Ce livre nous donne à voir l'accomplissement de deux destins féminins mais j'aurais préféré par rapport au titre que la première partie soit plus développée.
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La Fabrique est le 4è livre de Simone van der Vlugt que je lis. Autant -, j'ai été séduite par Bleu de Delft, Neige rouge et la Maitresse du peintre autant j'ai été déçue par la Fabrique. le premier tiers du livre est le plus intéressant; celui qui traite de la mise sur pied de la fromagerie par une femme. le deuxième tiers raconte les difficultés d'être femme aux Pays-Bas, ce pays fut-il à l'avant garde de la libération des moeurs. Les choix de Lydia, fondatrice de la fromagerie et les reperçussions sur la vie de sa fille prennent à mon sens beaucoup trop des pages dans l'ouvrage ce qui donne un sentiment de dilué à l'histoire. Enfin, le dernier tiers traite de l'entrée en guerre de la Belgique en 1914 jusqu'à l'enlisement du front à cheval sur les frontières du Nord de la France et la Belgique. Les Pays-Bas ont conservé leur neutralité et n'ont pas pris partie au conflit. Comme historienne, je connaissais déjà cette page d'histoire. Je n'ai donc rien appris. Ceci dit la lecture reste très plaisante. Simone van der Vlugt a une belle plume bien rendue par la traduction. J'attends avec impatience de lire la Ville dévastée, dernier opus de l'autrice sur le terrible bombardement de Rotterdam en 1940. Les Pays-Bas ont abandonné leur neutralité et se sont engagés dans le 2è conflit mondial.
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Défi ABC 2022/2023

Un roman bien agréable, sans grande surprise certes, mais un bon moment assuré. Une jeune orpheline, aisée, célibataire et indépendante, se lance dans un projet initié par son père. Elle fera fi des obstacles liés à son sexe, son inexpérience, elle traversera bien sûr les difficultés, surmontera mille écueils: un roman, avec un contexte historique et économique bien présent.
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