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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il faut, sans aucun doute, décerner une médaille de pédagogie à Mme van der Vlugt pour sa méthode ludique à faire assimiler de si belle façon l'Histoire des Pays-bas au travers d'une famille néerlandaise à la fin du 19ème siècle et du chaos vécu par la Belgique flamande durant la Grande guerre.

La fabrique, c'est la vitrine de l'explosion industrielle du début du 20ème siècle où les machines à vapeur remplacent la main d'oeuvre et allègent le travail des hommes mais surtout des femmes.
La pièce maitresse de la famille, c'est Lydia. Elle souhaite diriger la fabrique de fromage que son père décédé désirait créer. C'est évidemment impossible à cette époque où l'homme gouverne et décide de tout. Son caractère volontaire outrepassera ces interdits, quitte à en payer le prix.

Que ne ferait-on pas pour éviter la candy-raton, ce petit rongeur de moralité qui fréquemment se faufile dans les gouters ampoulés de sucrosités sournoises ?

« Même les décisions les plus mûrement réfléchies peuvent infliger une douleur longue et intense, et être à l'origine d'un mal si profond que l'on évite de se confronter aux conséquences de sa résolution. »

Ce roman historique traite de l'émancipation de la femme, de l'homosexualité refoulée, du choc des cultures et des failles générationnelles dans cette période agitée qui dans ce roman anéantissent presque autant les familles que les bombes lancées par les allemands depuis les dirigeables.

A l'instar de Theresa Révay que j'apprécie pour ses romans historiques baignés de péripéties croustillantes, Simone van Vlugt m'a entrainé dans le sillage de femmes remarquables de courage, prêtes à tout pour sauver des soldats blessés en conduisant des ambulances pour les extraire des théâtres de guerre. D'autres créeront des hôpitaux de campagne pour éviter les transports parfois trop violents.

Même si par moments les coïncidences de rencontres ou les hasards de la vie sont quelquefois cousus de fil blanc, ce roman à la trame sensible et touchante tisse une toile dont il est difficile de s'extraire.
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Achat d'impulsion- 29 juin 2022- Librairie Chantelivre- (Issy)

Lecture très plaisante, habitée de beaux personnages passionnants et attachants ! Déjà plus d'un mois que j'ai achevé ce roman...

Jaquette et 4e de couverture attractifs m'ont fait choisir ce livre de poche et pour la première fois cette auteure...
Je me suis retrouvée en compagnie de Lydia, à Amsterdam, à la fin du 19e siècle....Celle- ci, fille unique choyée, vient de perdre son père.
Elle range ses papiers et découvre avec stupéfaction qu'il avait un projet sur lequel il " planchait" activement: la création d'une fabrique de fromage, actionnée à la vapeur.

Et ce projet fou l'aide à surmonter son deuil et lui donne un élan gigantesque de poursuivre le rêve paternel ; qu'il devienne " réalité "!
L'époque ne lui permettant pas de mener seule ce projet , elle s'associe à un fermier très entreprenant, Huib, qui avait connaissance du projet du père et travaillait déjà avec lui...

Ils vont travailler ensemble, concrétiser cette vaste entreprise...tomber amoureux...mais rien ne sera simple, car la société de l'époque est très rigide quant à la place de chaque classe sociale...Pour eux deux, ils doivent dépasser et trouver un moyen de vivre leurs sentiments, alors qu'ils ne font pas partie du même monde !

Ils réussiront leur fabrique de fromage, d'avant-garde...auront une fille, Nora...

Toutefois les embûches seront encore bien nombreuses...avant que leur situation personnelle puisse être vécue sereinement...

Et leur fille unique, Nora participera par sa rébellion, au parcours de combattants de ses parents...
Ayant hérité de la forte personnalité de sa mère et de sa détermination , elle s'emploiera à trouver son propre chemin ...

Un roman facile à lire tout en montrant fort bien la place et les droits quasi- inexistants des femmes dans ce tout début du 20e siècle....ainsi que la rigidité des codes sociaux très figés.
Une page d'histoire sociale...

"Le Monde des livres" décrit fort bien le contenu et la forme : "Pour nous plonger dans la première révolution industrielle, Simone van der Vlugt marie les univers d'Émilie Zola et de Jane Austen.En résulte un roman historique plein de fraîcheur brossant le tableau d'une société foisonnante de vie, avec en son centre, déjà, la question essentielle des femmes ."
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Jusqu'à maintenant, c'est doute le roman de l'autrice qui m'a le moins intéressé. Nous suivons l'histoire d'une orpheline de bonne famille qui décide de poursuivre les travaux de son défunt père. Il était fasciné par les machines à vapeur pour aider à gagner en temps et efficacité dans les travaux de ferme et de fabrique. Ainsi la jeune femme s'associe avec un fermier pour ouvrir une fabrique de fromages. C'est l'occasion pour l'autrice de nous parler de la place des femmes dans une société encore régie par la loi des hommes. C'est également un pan de la guerre qui nous est narré dans ce roman. J'ai bien aimé, mais beaucoup de choses dans ce roman, me faisant perdre, quelques fois, le propos initial. Mais l'écriture est addictive, et j'ai tout de même apprécié ma lecture.
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Un écrivain que je lis toujours avec plaisir et cette fois encore je ne suis pas déçue. Dommage qu'elle ne soit pas mieux connue en pays francophones.

L'année 1892 aux Pays-Bas, Lydia trouve des documents de son père récemment décédé. Elle découvre qu'il projetait d'installer une fabrique de fromage. Lydia, intriguée, investigue pour réunir davantage d'informations. Elle décide de se lancer et de réaliser le projet de son père.

Être femme à cette époque ne lui permet pas facilement d'entreprendre, de gérer une entreprise, seule.
Mais Lydia a du caractère et une volonté peu courante. Avec l'aide de Huib, un fermier du coin en qui elle a confiance et éprouve d'ailleurs des sentiments plus profonds, ils mèneront à bien le projet d'une fromagerie moderne, avec machines à vapeur.

Un amour impossible car les contraintes de l'époque et la différence de classes sociales empêchent Lydia, de noble origine et Huib, paysan, de passer outre les convenances, malgré leur attirance mutuelle.

Lydia aura une fille unique, Nora qui, mariée à 18 ans, sera contrainte de fuir à Anvers, étant en désaccord avec sa mère.

Deux parties dans ce livre : les années 1890 au nord d'Amsterdam et les années 1914 à Anvers alors que la guerre va éclater.
Les premiers bombardements d'Anvers feront fuir les habitants.
J'ai beaucoup apprécié cette 2e partie bien documentée, intégrant des personnages réels comme le roi Albert, la reine Élisabeth De Belgique au coeur des villes bombardées, de Marie Curie et sa fille, venues prêter leur aide en installant sur le terrain des tentes pour réaliser des radios sur les blessés.
Une belle lecture intéressante et instructive d'un auteur toujours bien documentée. Et une très belle couverture. Elle mérite 5 étoiles mais je n'arrive pas à les mettre !

A recommander.
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un roman qui se lit vite, avec une écriture agréable et une histoire intéressante.
On y voit d'abord le développement d'une fabrique de fromages aux Pays-Bas, avec la vapeur, la mécanisation, les réflexions sur l'hygiène, mais aussi le système de classes sociales (remis en question par la guerre), le statut inférieur des femmes ...
Après une ellipse temporelle, la seconde partie du roman, la plus importante, évoque la Première Guerre mondiale qui bouleverse les personnages héros de ce roman. Les pages traitant des exactions allemandes, des combats, des soins d'urgence, des personnes déplacées sont poignantes et ont des accents très réalistes. C'est intéressant de voir le début de la Grande Guerre des points de vue néerlandais et surtout belge, car c'est un pan de la guerre moins traité dans les livres d'histoire français (résumé à: "le viol de la Belgique" et les exactions de Louvain, la peur de la cinquième colonne et les mains coupées-non évoquées ici-, et voilà)
Je regrette cependant le caractère prévisible d'une bonne partie de l'histoire, le début un peu laborieux dans l'écriture (plate) et la rupture assez nette dans l'écriture/le style avec le passage à la guerre ... et la fin, dont je pense qu'elle demande une suite (mais ce n'est pas officiellement évoqué sur l'ouvrage, pratique qui semble très à la mode et que je déplore).
Une mention positive pour le petit topo final sur le cadre réel historique du roman, dont une partie est un peu discutable, mais les biographies des personnages moins connus sont pertinentes. La bibliographie finale proposée comblera (peut-être mais exclusivement) ceux qui lisent le néerlandais
En bref : une lecture intéressante, agréable et plutôt instructive, mais la comparaison avec Zola et Austen en 4° de couverture me semble quand même exagérée !!!
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Troisième roman que je lis de cette autrice et c'est toujours avec un grand plaisir.
Dans celui-ci, nous suivons Lydia qui décide de créer sa propre fabrique de fromage. Mais à Amsterdam en 1892, le statut d'entrepreneuse n'existe pas aussi elle s'associe avec un fermier et voisin.
Une histoire d'amour compliquée se noue entre eux, histoire qui donnera naissance à une petite fille, Nora.
Et c'est justement dans la deuxième partie du roman que nous suivons Nora. Une jeune fille au caractère bien trempé. Cependant pour fuir une vérité trop dure à accepter, elle se marie et va vivre en Belgique.
C'est dans ce pays qu'elle connaitra les premiers affres liés à la première guerre mondiale.
Comme dans tous les romans de Simone van der Vlugt, la place de la femme à toujours une place très particulière et le récit est toujours très bien documenté.
A noter la couverture qui est magnifique.
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Lydia, jeune femme désormais orpheline, décide de reprendre les rennes du projet imaginé par son père avant de mourir : celui de créer sa propre fabrique de fromage d'Edam, avec les technologies à vapeur de l'époque.
Malheureusement, dans cette société néerlandaise de la fin du 19eme siècle, travailler, et pire, diriger une entreprise, ne sont pas une tâche aisée pour une femme, bourgeoise de surcroît. En fait, la loi l'interdit tout bonnement. Lydia va donc devoir s'associer avec Huib, qui détient déjà une fabrique de fromage, pour mener à bien son grand projet.

Le synopsis laisse penser que le roman va se centrer sur cette entreprise ambitieuse, mais il offre bien plus : il dépeint les moeurs de la bourgeoisie amstellodamoise et anveroise, le monde du travail agricole et surtout laitier, mais également la vie pendant la première guerre mondiale*. 🪖 L'histoire de Huib, Lydia, et plus tard Nora, nous enseigne qu'il n'y a pas de destin, que nos choix façonnent nos vies, et qu'il est possible de se défaire, au moins en partie, des carcans de la société.

* Pas de spoil, juste un mini trigger warning sur ce point, je précise, car j'ai été très surprise (ce n'est absolument pas mentionné en quatrième de couverture) : la première guerre mondiale est le coeur de la deuxième partie du livre. Si vous êtes sensible ou facilement dérangé par les descriptions rudes de la guerre, il est important que vous soyez prévenu qu'il y a quelques scènes difficiles et que l'autrice décrit les évènements sans détour, avec beaucoup de réalisme.

J'ai personnellement beaucoup apprécié suivre l'évolution de cette société néerlandaise et le déroulement de la guerre du côté belge et néerlandais, souvent peu couverts dans les récits habituels. J'ai adoré le personnage de Lydia, qui s'impose, contre vents et marées, bravant les conventions pour rester fidèle à ses convictions et mener à bien son projet.
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J'ai une nouvelle fois été charmée par le talent de Simone van der Vlugt : un roman qui se passe dans l'univers des fromageries n'est pas très vendeur à première vue, et pourtant l'auteure nous rend la chose vraiment intéressante et passionnante à lire. Surtout que l'on est à une période de changements économiques et industriels, c'est donc un plaisir d'en apprend plus sur l'histoire des Pays-Bas via La Fabrique.

Même chose pour la seconde partie : on change radicalement d'ambiance et de sujet et Nora est plus antipathique que sa mère Lydia, mais le contexte historique est très intéressant (on parle surtout de la Première guerre mondiale en France et en Angleterre, plus rarement de ce qui s'est passé en Belgique et aux Pays-Bas).
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Dans ce roman, il y a presque deux livres tant j'ai trouvé les deux parties totalement différentes. La première partie raconte comment Lydia, en 1892 à Amsterdam, se lance dans la création d'une fabrique de fromage moderne; la société est bien décrite et surtout l'auteur montre le combat d'une femme qui s'affirme. La seconde partie est centrée sur la fille de Lydia, Nora et son départ pour la Belgique au moment du début de la première guerre mondiale; cette partie est intéressante par le rôle des femmes et leur implication pendant la guerre. Ce livre nous donne à voir l'accomplissement de deux destins féminins mais j'aurais préféré par rapport au titre que la première partie soit plus développée.
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La quatrième de couverture nous parle d'une histoire qui débute à la toute fin du XIXe siècle et qui a un rapport avec du fromage. du coup...achat d'impulsion, évidemment.

La fabrique, contrairement à ce que le titre évoque, n'est pas au centre du roman mais bien à l'origine de l'intrigue. C'est elle qui change le destin de Lydia, notre première héroïne (la seconde étant Nora, sa fille).

J'ai eu peur au début de ne lire qu'une simple romance historique, quelque chose de trop léger. Mais je me suis attachée aux personnages et ai apprécié la tournure que prend le roman: personnages historiques réels, émancipation féminine, première guerre mondiale, prise en main de son destin...

Nos personnages évoluent et grandissent, mènent leur vie par des choix parfois compliqués, se trompent puis redressent la barre.
J'ai vraiment trouvé que les recherches de l'autrice sur le contexte historique ajoutaient une plus-value au roman. le fait que son intrigue se déroule aux Pays-Bas et en Belgique m'a changé de ma routine également.

Une belle découverte, je suivrais l'autrice.
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