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Citations sur Abattoir 5 (90)

Ce n'est qu'une illusion terrestre de croire que les minutes se succèdent comme les grains d'un chapelet et qu'une fois disparues elles le sont pour de bon.
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Rosewater avant entreposé une stupéfiante collection de science-fiction en livres de poche sous son lit. Il avait apporté ses bouquins à l'hôpital dans une malle-cabine. Tous ces trésors mal conservés répandaient une odeur qui envahissait la salle entière, celle d'un pyjama de flanelle pas changé depuis un mois ou celle du ragoût de mouton.
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C'est une histoire vraie, plus ou moins. Tout ce qui touche à la guerre, en tout cas, n'est pas loin de la vérité. J'ai réellement connu un gars qu'on a fusillé à Dresde pour avoir pris une théière qui ne lui appartenait pas. Ainsi qu'un autre qui menaçait de faire descendre ses ennemis personnels par des tueurs à la fin des hostilités. Et ainsi de suite. Tous les noms sont fictifs.
Je suis bien retournée à Dresde en 1967 avec l'argent de la fondation Guggenheim (que Dieu protège leur fric). Ça ressemblait beaucoup à une quelconque ville de l'Ohio, en plus dégagé. Il doit y avoir des tonnes de farine humaine dans le sous-sol.
(Incipit)
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En moyenne il naît 340 000 enfants par jour. Dans le même laps de temps environ 10 000 personnes meurent de faim ou de malnutrition. C’est la vie. De plus, 123 000 meurent d’autres causes. C’est la vie. Ce qui correspond à un gain net de 191 000 vies par vingt-quatre heures. Le Bureau mondial de la population prévoit que la population totale du globe aura doublé et atteindra 7 milliards avant l’an 2000.
- J’imagine que tous ne parleront que de dignité humaine.
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Les Allemands et les chiens étaient engagés dans une opération militaire qui porte un nom aussi amusant qu'éloquent, une de ces aventures humaines qu'on décrit rarement en détail et dont la mention seule, aux informations ou sous la plume d'un historien, procure à de nombreux fervents de la guerre une espèce de satisfaction post-coïtale. C'est, dans l'imagination des mordus de la bagarre, le jeu amoureux exquisément nonchalant qui succède à l'orgasme de la victoire. En d'autres termes, « le nettoyage ».
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Le plus souvent, les assistants d'aumônerie prêtent à rire dans l'armée américaine. Et Billy ne faisait pas exception. Il était incapable de nuire à l'ennemi ou d'aider ses amis. Il faut avouer qu'il n'avait pas d'amis. Il servait de domestique à un marchand de sermons, n'espérait ni monter en grade ni recevoir de décorations, ne portait pas les armes, croyait humblement en un Jésus d'amour qui soulevait le cœur de la plupart des soldats.
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Ce que j’ai appris de plus important à Tralfamadore c’est qu’une personne qui meurt semble seulement mourir. Elle continue à vivre dans le passé et il est totalement ridicule de pleurer à son enterrement. Le passé, le présent, le futur ont toujours existé, se perpétueront à jamais. […]
Un Tralfamadorien, en présence d’un cadavre, se contente de penser que le mort est pour l’heure en mauvais état, mais que le même individu se porte fort bien à de nombreuses autres époques. Aujourd’hui, quand on m’annonce que quelqu’un est décédé, je hausse les épaules et prononce les paroles des Tralfamadoriens à cette occasion : C’EST LA VIE.
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Les deux éclaireurs qui avaient laissé choir Billy et Fumeux venaient de se faire abattre. Ils s'étaient embusqués, attendaient les Allemands. On les avait découverts, canardés par derrière. Maintenant, ils mourraient dans la neige, sans souffrance et faisaient du blanc manteau un sorbet à la framboise. C'est la vie.
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Je pourrais tailler un homme mieux foutu que lui dans une banane.
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C'est "l’Évangile de l'espace" de Kilgore Trout. Il s'agit d'un visiteur étranger à la Terre qui, entre parenthèses, a beaucoup d'un Tralfamadorien. Il se livre à une étude serrée de la chrétienté dans le but de découvrir pourquoi les chrétiens se révèlent si facilement cruels. Il conclut qu'une bonne partie du problème tient au bourrage de crâne massif du Nouveau Testament. Selon son optique, le rôle des Évangiles serait d'inculquer aux gens, entre autres choses, une infinie compassion, même envers les plus déshérités.
Mais en fait, le message des Évangiles est celui-ci:
"Avant de tuer qui que ce soit, assurez-vous bien qu'il n'a pas de hautres relations." C'est la vie.

Ce qui accroche dans toutes ces bondieuseries, proclame le voyageur interstellaire, c'est que le Christ, sous son aspect plutôt insignifiant, est en réalité Fils de l'Etre suprême. Les lecteurs en sont conscients et quand se place la scène la de la crucifixion, ils s'écrient tout naturellement (Juderose relit la phrase à haute voix):
"Oh, machin, ce coup-là, ils n'ont pas tiré le bon numéro en lynchant ce type!"
Ce qui entraîne une pensée concomitante; "Il y a donc des gars bons à lyncher?" Qui alors? Ceux qui ne connaissent personne de bien placé. C'est la vie.
L'étranger fait don à la Terre d'un nouvel Evangile. Le Christ y est vraiment un rien du tout et un fichu poison pour beaucoup de gens pourvus d'accointances plus puissantes que les siennes. Il se débrouille cependant pour proférer toutes les merveilleuses paroles pleines de mystère qui figurent aussi les anciennes version.
C'est pourquoi, un beau jour, on s'amuse à le clouer sur une croix qu'on plante en terre. Les tortionnaires sont sûrs que cela ne tirera pas à conséquence. Et le lecteur se doit d'adopter cette vue car le nouvel Évangile lui enfonce dans la tête, de gré ou de force, que Jésus est bien un va-nu-pieds.
Et soudain, au moment où cet obscur est sur le point de mourir, les cieux se déchirent, le tonnerre résonne, l'éclair jaillit. La voix de Dieu gronde du haut des nues. Elle annonce à tous qu'il fait son fils de ce bon à rien et lui accorde, à ce jour l'éternité, les pouvoirs et privilèges du Fils du Créateur de l'Univers. Dieu tonne: " Dès cet instant, Ma main s'appesantira sur quiconque s'acharne sur un pauvre mec sans piston!"
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