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Si on ne connaît pas déjà Kurt Vonnegut Jr., on risque d'être un peu décontenancé et de ne pas parvenir à entrer dans cette histoire. Pour ses aficionados, c'est toujours un plaisir de retrouver son détachement, son ironie, ses personnages déconnectés des réalités.
Son personnage principal est ici un riche rentier un peu farfelu, une occasion pour Kurt Vonnegut Jr. de railler le capitalisme, les placements financiers, héritages et autres avatars de ce système. C'est, comme d'habitude, un peu décousu, laissant place à quelques tergiversations loufoques, Kilgor Trout, l'écrivain de science-fiction sans succès, y fait bien sûr son apparition, et l'auteur semble toujours aussi détaché de ses personnages qu'il traite avec une certaine désinvolture. C'est insolent, un peu barré, c'est Kurt Vonnegut Jr., sans doute pas son meilleur roman, mais, me concernant, il fait partie des mes auteurs fétiches.
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Norman Mushari, jeune avocat d'affaire arriviste et sans scrupules (comment cela "pléonasme" ?) entreprend de déposséder d'une bonne partie de sa fortune Eliot Rosewater.

Eliot est un richissime héritier, vétéran traumatisé de la seconde mondiale, il s'est donné pour but dans la vie, d'aider les plus défavorisés...

Entre son rôle de pompier bénévole, et sa fondation philanthropique, Eliot passe pour un doux dingue.
Mushari espère faire passer Rosewater pour irresponsable afin de faire hériter un lointain cousin Rosewater qu'il pense pouvoir spolier...

Ce roman est le troisième Vonnegut que je lis.
Les trois sont publiés chez Gallmeister (coïncidence), ce roman, fait d'ailleurs écho à "le petit déjeuner des champions", puisqu'on y retrouve une évocation du romancier Kilgore Trout, et de Rosewater lui-même...

J'apprécie l'humour de Vonnegut, incisif et caustique sous un premier abord débonnaire.

On peut trouver que le propos "anticapitaliste" manque de finesse, mais après tout, l'auteur le dit dés les premières phrases de son roman "Dieu vous bénisse monsieur Rosewater" est une fable, et il n'est donc pas à prendre comme un pamphlet ou un réquisitoire.
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Challenge ABC 2014/2015
Héritier d'un empire financier, Eliot Rosewater choisit la philanthropie. Il se conduit en doux dingue, à l'encontre de toutes les habitudes de la famille: il donne , il veut faire le bien.
Satire, pamphlet? Ennui surtout. Trop prévisible dans son déroulement, trop pesant dans sa démonstration anti-capitaliste, trop caricatural ... Un roman indigeste, il faudra essayer un autre ouvrage de Kurt Vonnegut . Prochain ABC, peut-être.
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Un petit conte de la folie ordinaire, de la malédiction des héritages et de la vacuité des héritiers.

Dans le style Vonnegut ça permet à l'absurde de se faire didactique et de réfléchir au monde dans lequel nous vivons. Totalement surréaliste et profondément mélodramatique, Dieu vous bénisse Monsieur Rosewater, brosse en creux un ordre social floué dès son origine.

Ce n'est pas forcément le plus inspiré ou captivant des livres de Kurt Vonnegut, mais moyen pour un tel auteur est déjà un gage de qualité supérieure.

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Portant son héritage considérable comme une malédiction, Eliot Rosewater va chercher à expier son fardeau en devenant mécène. Il y a différentes manières d'être mécène. La méthode choisie par Eliot étant peu orthodoxe, la société comme son père, vont le considérer comme fou.

Le fou est en réalité atteint de dépression. En souhaitant bien faire, Eliot Rosewater décide de s'installer dans le comté Rosewater pour répondre aux besoins de sa population, particulièrement pauvre et précaire.

Pour cela, ce passionné des pompiers aura deux téléphones : le noir « Ne vous suicidez pas. Appelez la Fondation Rosewater », et le rouge pour les affaires de pompiers. Sa grande richesse et sa grande générosité lui vaudra un rang particulièrement haut chez les pompiers, malgré le fait qu'il n'ait jamais combattu le feu. de toute façon, la caserne lui appartient.

Sa manière de vivre, dans le plus grand dénuement mais riche en alcool rendra sa femme folle, ne supportant plus le fardeau de l'héritage des Rosewater. S'oubliant pourtant complètement pour ses concitoyens, va cependant attirer le flair l'avocat Norman Mushari, qui voit la une occasion en or de mettre le grapin sur sa fortune en le faisant déclarer fou, et donc incapable de gérer cette fortune.

Difficile de savoir si mon interprétation de ce livre est juste. J'ai trouvé ce livre particulièrement dur à lire et à comprendre. Est-ce la faute aux nombreuses disgressions de l'auteur ? Bien que très drôle, Eliot, qui souhaite répandre l'amour et la paix sur terre à coup de distributions de « Je t'aime » griffonnés sur des feuilles de PQ est sans conteste un héros romantique.

J'aurai pu interpréter ce livre comme une critique acerbe de la société capitaliste que représente les Etats-Unis, mais j'ai l'impression d'y voir davantage la critique d'une société incapable d'accepter les gens qui sortent du lot (=ici, ayant des tendances socialistes). Et puis Eliot, pauvre Eliot, qui subit cette richesse jusqu'à en perdre la raison. Je n'arrive donc pas à voir ce livre comme un livre humoristique, il m'a au contraire paru davantage comme un drame.

Du coup, il s'agit évidemment d'un livre engagé. Mais par quoi ? Je ne sais pas.

Une lecture qui m'a laissé perplexe.
Lien : https://cyberlecture.wordpre..
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Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman. Je n'ai pas vu où l'auteur voulait en venir malgré des personnages décalés comme je les aime. L'histoire est restée bien trop confuse pour moi et j'avoue avoir complètement perdu pied dans la généalogie des Rosewater.
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DIEU VOUS BÉNISSE MONSIEUR ROSEWATER de KURT VONNEGUT
Écrivain iconoclaste s'il en est, Vonnegut occupe une place à part dans la littérature américaine. Il tire sur tout ce qui bouge et dans ce livre il cible les fondations et leurs oeuvres charitables. Mais Eliot n'est pas comme la fondation l'avait prévu, il essaye vraiment d'aider. Un avocat va essayer de le faire passer pour fou et tenter de faire main basse sur ce fonds. On retrouve comme souvent Kilgore Trout, auteur de SF raté qui intervient à tout propos au cours du livre. Déjanté, caustique, c'est une charge anticapitaliste qui m'a bien amusé.
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J'avais entendu parler de Vonnegut comme auteur de SF mais par esprit de contradiction je me suis dirigé vers un de ses récits "réalistes". Quelle purge... Enfin, c'est sévère, mais je n'ai vraiment pas pris de plaisir à lire ce livre. Allez, il y a bien quelques passages par-ci par-là qui pique la curiosité, une réflexion qui démarre et qui... Capote. Parce que c'est un peu ça ce livre : des idées dans tous les sens, des récits qui s'enchâssent, des personnages à foison... Mais en fait rien n'est vraiment abouti. On erre dans ce livre et on ne sait pas trop où cela va nous mener, il y a bien un fil rouge mais celui-ci n'est pas vraiment enthousiasmant et l'on finit bien plus ennuyé par ces situations qui se veulent drôles mais tombent en général à l'eau.
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Je débute cette chronique sans vraiment savoir de quoi je vais vous parler tant cette lecture m'a paru étrange, une somme d'argent, un homme paumé, un avocat avide … un peu de tout ce que la société peut créer se retrouve dans ce roman.

Eliot Rosewater est certes riche et à la tête d'une des plus grosses fortunes des Etats-Unis, né de bonne famille, il est malgré tout alcoolique et dérangé. Pourtant cet homme était destiné à un grand avenir de plus il est marié avec une femme belle et intelligente qui n'arrive plus à suivre la cadence. de son côté Eliot n'est pas heureux et un beau jour il quitte New York pour rejoindre la ville de Rosewater, berceau de la famille, dans l'Indiana où il vivra paisiblement entre deux téléphones celui pour la caserne des pompiers dont il tirera la sonnette d'alarme en cas d'alerte incendie, et celui pour la Fondation Rosewater qui compense le chagrin de la population à coup de chèques.

Ne vous suicidez pas. Appelez la Fondation Rosewater.

Cette fable humaine qui date toute de même des années 60 aurait dans une certaine mesure toute sa place dans notre société actuelle, les puissants toujours aussi puissants et les faibles dans le ruisseau. L'espoir n'est plus au changement de situation et avec des idées acérées l'auteur nous décrit la société américaine : les grands hommes en costume cravate qui dirigent le pays à coup de dollars et espère juste faire perdurer la lignée, les défavorisé qui resteront pauvres parce que trop paresseux, ceux qui envient constamment la chance des autres et ceux qui ne sont jamais satisfait. Joli panorama !

Il est tout de même évident que ce récit tente de provoquer un cas de conscience, pourquoi qualifier un homme qui veut aider son prochain de fou et lui demandant d'entrer dans le moule ? En tout cas ce que j'ai retenu de ce récit est l'atteinte à la liberté personnelle de chacun de vivre comme bon lui semble et qu'apparemment l'argent est réellement un bon moyen de faire le bonheur quelqu'un.

Agréable lecture qui lie la critique à l'humour.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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