Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?

Si considérable qu’elle soit, la différence entre l’esprit de l’homme et celui des animaux les plus élevés n’est certainement qu’une différence de degré et non d’espèce.

Charles Darwin.

De nombreux animaux ont des exploits cognitifs en commun. Plus les scientifiques font des découvertes, plus nous voyons d'effets de vague. Des capacités que l'on pensait autrefois propres aux humains, ou du moins aux hominidés (la petite famille de primate composée des humains et des grands singes), se révèlent souvent très répandues. En général, les grands singes ont été les premiers à inspirer des découvertes, grâce à leur intelligence manifeste. Une fois qu'ils ont rompu la digue entre les humains et le reste du règne animal, les vannes s'ouvrent à l'intégration de multiples espèces, les une après les autres. Les vagues cognitives sont allées des grands singes aux singes, puis aux dauphins, aux éléphants et aux chiens, ensuite aux oiseaux, au reptiles, aux poissons et parfois aux invertébrés. Ne confondons pas cette progression historique avec une échelle dont les hominidés occuperaient le sommet. J'y vois plutôt un vivier de possibilités en expansion constante, où la cognition de la pieuvre, par exemple, n'est pas moins impressionnante que celle d'un mammifère ou d'un oiseau.

Qu'est-ce que la cognition, sinon le traitement de l'information ?
C'est la transformation mentale de sensations en compréhension de l'environnement et l'application adaptée de ce savoir. Cognition désigne ce processus et intelligence la capacité de l'accomplir avec succès. La chauves-souris traite de nombreuses informations sensorielles, même si celles-ci nous restent totalement étrangères. 

Le comportement de l’animal n’est pas seulement orienté vers un but, mais aussi vers l’avenir. (…) « Je ne comprends pas pourquoi on imagine souvent les animaux coincés dans le présent. le présent est éphémère. Un instant il existe, le suivant il a disparu. De la grive ramassant un ver pour ses petits qui l’attendent dans un nid lointain au chien qui part le matin patrouiller sur son territoire et arroser d’urine les endroits stratégiques, les animaux ont des tâches à accomplir, ce qui implique le futur

... la plupart des animaux ne font pas de telles hypothèses... Les chimpanzés, en revanche, tentent de comprendre l'ordre des événements: ils cherchent une logique, ils remplissent les blancs.

...j'avais besoin d'un nouveau terme pour expliquer mon point de vue, et j'ai inventé anthropodéni: le rejet a priori de traits proches des humains chez d'autres animaux ou proches des animaux chez nous. Anthropomorphisme et anthropodéni ont une relation inverse: plus une espèce est proche de nous. plus l'anthropomorphisme nous aidera à la comprendre et plus l'anthropodéni sera dangereux, En revanche, plus une espèce est éloignée de nous, plus l'anthropomorphisme risque de suggérer des similitudes contestables pour des phénomènes qui sont apparus indépendamment.

Ce n'est pas un hasard si l'on entraîne les rats à apuyer sur des boutons avec leurs pattes, les pigeons à donner des coups de bec sur une touche et les chats à frotter leurs flancs contre une baguette. Le conditionnement opérant renforce ce qui esy déjà là. Au lieu d'être crééateur tout puissant du comportement, il est son humble serviteur.

[ce que dit la science et le philosophe en général] La planète Terre est exactement à la bonne distance du Soleil pour créer la température adéquate à la vie humaine, et à son niveau d'oxygène dans l'atmosphère est idéal. Comme c'est pratique ! [ce dont s'aperçoit le biologiste, surtout s'il est écologue ou évollutioniste :] Au lieu de voir une intention dans cette situation, tout biologste inversera le lien de cause à effet et dira que notre espèce s'est adaptée avec finesse aux conditions de la planète, ce qui explique pourquoi elles sont parfaites pour nous. [Note de Pégase Shiatsu :On peut ajouté qu'on était alors dadaptable mais qu'on ne l'est plus par adaptation spécifique poussé à l'écosystème terre!]

Je considère la congition humaine comme une variété de la congition animale.

Chaque semaine ou presque, on on fait une nouvelle découverte sur la complexité de la coongition animale, souvent acompagnée de vidéos choc. On nous explique que les rats regrettent peuut être des décisions, que les corbeaux fabriquent des outils, que les pieuvres reconnaissent les visages humains et que des neurones spécifiques permettent au singes d'apprendre des erreurs des autres. Nous parlons ouvertement d'empathie, d'amitié chez tous les animaux. A présent rien n'est tabou, pas même la rationalité, qui passait autrefois pour le propre de l'humanité.