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3,16

sur 98 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
William Drever est coupable. Il a assassiné trois jeunes prostituées dans des conditions atroces. Il ne fait même pas appel. C'est donc bien qu'il admet sa culpabilité, non ?
C'est du côté des proches que se tourne l'auteur. Quid de sa famille ? Sa femme Caroll révulsée non pas à l'idée de son acte mais qu'il ait pu la tromper avec de telles femmes ; ses enfants Robert et Anne, qui vont devoir porter le fardeau d'un père assassin ; sa belle-soeur, la dévouée Liz qui vit avec eux et apporte douceur et équilibre dans le foyer… Et ses parents ? Sa soeur l'anticonformiste Babs ?
Puis survient cette Ruth Linley et toutes leurs certitudes volent en éclat. Et s'il n'était pas coupable ? Pourquoi ne se défend-il pas ?
Le lecteur n'est jamais confronté au meurtrier. Ce qui intéresse l'auteur, ce sont les conséquences de ses actes avérés ou pas pour ses proches qu'il fait découvrir au lecteur à travers le prisme de la certitude puis des doutes de la culpabilité du mari, père, frère, fils. Et là, nous allons de surprise en surprise car rien ne se passe comme on pourrait l'imaginer.
Voici un roman assez surprenant compte tenu de sa date de parution initiale, années 80 (je n'ai pas réussi à trouver plus précis). Il repose entièrement sur la construction de personnages assez conformes à ce que le lecteur pouvait attendre d'entrée pour finalement se révéler bien plus complexes, différents de ce dont on nous laissait présager. Une bonne surprise !
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William Drever est condamné. Toutes les preuves sont contre lui et tout semble indiquer qu'il est le meurtrier de trois femmes. Sa femme Carol est sous le choc. Ses enfants Robert et Anne ne veulent pas y croire. Liz, sa belle-soeur, est là pour soutenir la famille. Pourtant, bientôt, de nouvelles preuves vont faire leur apparition. Et si tout n'était pas aussi clair qu'il n'y paraissait de prime abord ?

Voilà un excellent roman psychologique qui se doit d'être découvert. J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture, grâce à cette enquête tarabiscotée et aux personnages remarquablement campés. L'auteur a su rester sur une ligne plutôt classique mais c'est très efficace.

Dès le début, j'ai été intriguée et je voulais savoir comment finirait cette histoire. Les révélations arrivent très doucement, l'auteur prenant son temps pour nous présenter les divers personnages de cette intrigue. du coup, j'ai soupçonné presque tout le monde, et bien évidemment, je n'ai rien deviné du dénouement.

L'auteur a donc réussi à me surprendre jusqu'au bout. Tout passe ici par la psychologie des personnages. Il ne faut donc surtout pas s'attendre à une histoire qui va à toute vitesse, sous peine de vous retrouver très déçus. Bien au contraire, le rythme est très lent. Pourtant, je ne me suis jamais ennuyée.

La plume est tout en finesse. J'ai beaucoup aimé les changements constants de personnages tout au fil de l'intrigue. Cela octroie énormément de rythme à l'histoire. Je n'ai pas ressenti de longueurs et les pages se tournent très facilement.

Un roman qui prendra le temps de se mettre en place, dans lequel les personnages sont très bien dépeints et qui vous surprendra avec un dénouement totalement inattendu.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Comme dans A table, Les aveux et, Une confession ( j'ai consacré une critique commune à ces deux livres), le thème principal de l'ouvrage est l'étude d'un couple dysfonctionnel avec femme dominatrice et mari écrasé.(pas très metoo tout ça).
Des différences cependant : on sait dès le début qu'il y a eu crime, que le mari est coupable puisqu'il a été jugé et condamné ,( enfin coupable, coupable..chut tu vas spoiler)et que la victime n'est pas la femme (ouf, ce n'est pas un feminicide). mais.trois prostituées assassinées dans le style de Jack l'éventreur ( on peut se demande pourquoi les crimes de ce dernier ont tellement de retentissement encore de nos jours.. Pourtant il n'a pas commis tellement de crimes, d'autres ont fait beaucoup mieux, même à l'époque - tiens, Vacher le tueur de bergères. Mais évidemment la France c'est moins chic, eh puis on l'a attrapé (pas moyen d'échafauder des théories extravagantes) et même mis hors de d'état de recommencer en lui coupant la tête)
Je termine ma digression, elle est un peu hors sujet mais ça détend et ce n'est pas inutile parce que l'histoire est vraiment très très glauque, plus que ne peut le laisser penser la quatrième de votre
Et pourtant il m'en faut..
Je n'ai pas dit que l'entourage familial est beaucoup plus développé.(enfants, beaux parents, beaux frères, belles soeurs, petits amis et des uns et des autres, et qu'évidemment ils sont tous affectés par l'affaire et réagissent selon leur caractère
L'auteur nous donne ainsi une belle études de personnages,sauf
.Ruth, parce que Ruth il y a. C'est la mère de l'une des victimes.. Elle est totalement invraisemblable et son comportement l'est encore plus
Mais là je n'en dirai pas davantage, et j'en ai peut être trop dit
Cependant le livre à des qualités et mérite largement d'être lu
Quant à la noirceur ce n'est pas un défaut pour moi
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Suspecté du meurtre de trois prostituées, un petit comptable, par ailleurs bon père de famille, est condamné malgré ses peu crédibles protestations d'innocence. le verdict sonne le glas du bel équilibre familial.
Son épouse (qui fait une tentative de suicide), ses enfants (qui s'éloignent), ses parents (qui se déchirent), sa soeur et sa belle-soeur (qui refusent l'évidence) : tous voient leur existence voler en éclat en même temps que leurs certitudes les plus intimes.
Pourtant une petite information pourrait tout changer sauf que le condamné refuse de faire appel.
Une formidable intrigue policière doublée d'un jubilatoire suspense psychologique portés par des personnages admirablement campés.
Un roman digne des meilleurs Simenon !
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William Drever est reconnu coupable du meurtre de trois jeunes femmes, il a été révélé pendant le procès que toutes trois étaient des prostituées. Son épouse Carol est effondrée, non pas de perdre ainsi son mari mais de la vie qu'elle perd, de ce confort acquis par sacrifice. Elle est absolument convaincue de la culpabilité de son mari et le déteste de l'avoir ainsi trompée avec ce genre de femmes.
Après le procès elle regagne la maison familiale où l'attendent ses deux enfants, Anne et Robert, et sa soeur, Liz, qui vit avec eux et semblent être le moteur de la famille. Liz va prendre en charge la déroute de sa soeur et les besoins d'Anne et Robert. Les beaux-parents débarquent également et les ressentiments sont enfin transformés en mots jusqu'à l'arrivée de la belle-soeur qui compte bien prendre en main le désastre provoqué par William Drever, découvrir la vérité avec l'aide de Liz alors qu'une certaine Ruth fait son apparition.

Ce roman date de 1982, une réédition qui me permet de découvrir un auteur qui amène à juste dose un récit paraissant, aux premiers abords, une enquête vers une intrigue familiale complexe où les coupables sont innocents et les innocents coupables. Récit très addictif et dévoré rapidement.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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William Archibald Drever, surnommé « La panthère noire », « l'Eventreur du Yorkshire » ou « Jack l'imitateur » par la presse, les marchands de panique, les amateurs de sensations fortes, les plumitifs malfaisants aux formules immondes destinées à plonger l'opinion publique dans la terreur, est reconnu coupable du meurtre de trois prostituées. le verdict tombe, prononcé par 12 jurés inconnus qui prétendent le connaître mieux que son épouse, ses enfants, sa famille... Car ses proches sont sous le choc. Avant d'être décrit comme un sadique, un pervers, un boucher, un mutilateur, William était un bon mari et un bon père, un bon fils et un bon beau-frère, un gentil garçon, un camarade sympathique. Qu'un homme puisse être un monstre et paraître si ordinaire – si banal, si agréable – si propret et si beau, quelque chose cloche. John Wainwright rappelle non sans humour qu'Oscar Wilde avait tout faux avec le portrait de Dorian Gray. le mal n'a pas d'apparence extérieure. Il ne se voit pas. Pas de pustules, pas de plaies suppurantes, pas d'yeux cernés et fixes. Rien. So what ?


La maison familiale des Drever est le théâtre principal de ce roman paru en 1982. Devant la propriété campe un journaliste, surnommé Snout – le groin -, toujours là où il faut être, attendant comme un vautour sa part de charogne. Car en vieux briscard du scoop, il pressent qu'un événement va se produire ou qu'une visite va servir de détonateur à l'explosion d'une bombe médiatique. Il a raison, un incroyable rebondissement survient ! En attendant, le lecteur découvre les bouleversements entraînés par les actes de William sur son épouse, son fils et sa fille, sa belle-soeur qui vit avec eux. Chacun exprime ses certitudes puis ses doutes, à part les parents du tueur qui n'ont jamais douté de leur fils et détestent leur belle-fille. Non sans une certaine facétie, William, qui donne son titre au roman puisqu'il en est le personnage principal, occupe les esprits, nourrit les conversations, alimente des hypothèses, est l'objet de tous les soins et critiques mais sans jamais apparaître, jouant les arlésiennes. Chacun parle de lui ; lui ne s'exprime jamais. C'est un aspect original de ce roman.


De John Wainwright, j'ai beaucoup apprécié Une confession et Les aveux. Les Trois meurtres de William Drever tempère légèrement mon enthousiasme préalable. Bien que le nombre des personnages ne soit pas exorbitant, et qu'ils se situent pour la plupart dans le noyau familial, j'ai parfois eu un peu de mal à bien les distinguer, soit parce que l'auteur n'a pas suffisamment différencié leurs particularités, soit parce que j'étais distraite. de plus, j'ai trouvé l'intrigue un peu brouillonne et poussive, et certains dialogues ou situations, redondants. L'épilogue est surprenant mais voit le jour au terme d'un cheminement tortueux et grâce à l'utilisation de forceps littéraires.


Au final, un agréable moment de lecture, qui souffre d'un manque de rythme dans son déroulement, de limpidité dans son style, de crédibilité dans sa chute et dont l'effet de surprise est cassé par l'éditeur n'ayant pu se retenir d'évoquer le ressort principal du roman dans la 4ème de couverture.
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Dès les premières pages, nous apprenons que William Drever vient d'être condamné pour le meutres de trois prostituées. Aucun doute n'est permis, sous ses airs d'homme bien sous tous rapports, William a commis l'irréparable. Carol, son épouse, encaisse le verdict aux côtés de sa soeur, ses enfants et de sa belle famille. Mais très vite, une certaine Ruth Linley cherche à contacter Carol pour lui faire une révélation...

C'est un très court roman à la fois simple mais efficace. J'étais persuadée d'avoir trouvé où l'auteur voulait nous emmener jusqu'aux dernières pages. Et bien non! Ça ne sera pas pour cette fois-ci :-) Nous sommes plongés dans une ambiance lourde et angoissante. Il y a Carol cette femme dévastée par la condamnation de son mari, en proie aux crises d'hystérie; sa soeur Liz trés présente dans le foyer, cherchant tant bien que mal un apaisement ; les deux enfants Anne et Robert qui doivent affronter le regard des autres; et puis la belle famille qui ne peut se résoudre à accepter la monstruosité de leur fils. Des journalistes verreux tournent autour d'eux à l'affût du moindre faux pas. L'auteur exploite toutes les facettes de la psychologie des personnages. Nous entrons dans leur intimité: leurs pensées, leurs doutes, leurs angoisses les plus inavouables sont décortiqués. L'entrée en scène de cette mystérieuse Ruth redistribue les cartes, tous les soupçons sont permis ! Chacun essaie de démêler le vrai du faux et de retracer ce qui a bien pu se passer. Impossible de lâcher le livre avant d'en connaître le dénouement. J'en retiens surtout l'atmosphère étouffante et la psychologie des personnages très bien travaillée.
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C'est l'histoire d'un type ordinaire, un petit comptable issu d'une famille modeste, un homme qui avait les yeux plus gros que le ventre.
C'est l'histoire de sa famille et des répercussions de son emprisonnement pour meurtre et les raisons qui l'ont emmené là. C'est son épouse, Carol, qui voulait toujours plus, de la soeur de Carol, Liz, dévouée et pleine de bon sens, des enfants du couple, solides et ambitieux dans le bon sens du terme. C'est aussi les conséquences pour les parents de William Drever, solide couple du Yorkshire et Barbara, la soeur de William, ambitieuse, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et règle ses comptes si besoin.
Un homme enfant, une femme enfant capricieuse et un monde qui s'écroule.
Bien saisis, les personnages sauf le falôt William, qui ressemble à un fantôme, agissent face aux évènements qui se succèdent avec autant d'ouverture d'esprit qu'il leur est possible en fonction de leurs âges respectifs et de l'époque.
Merci aux Editions Sonatine et à NetGalley de m'avoir fait découvrir ce texte, très moderne et dans lequel, je me suis retrouvée dans certains personnages.
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J'ai pour habitude de redonner une chance aux auteurs qui ne m'ont pas fait vibrer la première fois. Jacques Expert par exemple a eu 3 chances mais pas plus.
Bien m'en a pris avec John Wainwright et ces 3 meurtres de William Drever car je suis resté scotché du début à la fin.
En 240 pages, l'auteur, au style épuré et concis nous emmène au coeur d'une famille bourgeoise sans défaut...apparent.
Un plaisir de lecture qui me donne envie de retenter ma chance avec Les aveux, premier essai non transformé de cet auteur qui me rappelle beaucoup Robert Goddard.
Bonne lecture.
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Un couple sans histoire, deux enfants adolescents (Anne et Robert), une maison. Et puis, le procès du père qui a été arrêté pour les meurtres horribles de trois prostituées. L'horreur et la stupéfaction pour sa femme, ses parents, sa belle-soeur et sa soeur. Il a dit qu'il n'était pas coupable mais n'a rien fait pour se défendre… Que faire ? Chacun choisit d'aller de l'avant, de l'oublier…
Parce que finalement, ce qui dérange, c'est le fait que ça fasse désordre, le père qui a tué. Robert se demande s'il peut garder ses copains, avoir une amoureuse…. Les parents de l'assassin pensent que ça fait tache. Personne n'essaie de comprendre ce qui l'a poussé à agir ainsi. Non, surtout éviter les vagues et les éclaboussures, pas de répercussion si possible ….
Mais ce n'est pas si simple. Une visite peut tout bouleverser, voire remettre en cause les certitudes.
Et c'est ce qui arrive.
John Wainwright (1921-1995) nous présente un récit qui paraît lent, mais où tout est tellement décortiqué, analysé qu'il y a toujours à découvrir, à apprendre. On ne sait pas quelle est l'époque mais on peut envisager les années 60 ou 70. L'écriture est un peu à l'ancienne, comme la période évoquée mais j'y ai trouvé un certain charme.
Les protagonistes ne sont pas si lisses qu'ils en ont l'air. le vernis craque pour certains et dessous, ce n'est pas joli, joli …. La force de ce roman c'est que l'auteur installe petit à petit le contexte, puis redéstructure tout en détricotant les caractères, les relations … Et on s'aperçoit que sous les apparences, rien n'est comme on l'imagine.
Malgré une atmosphère anglaise assez indolente, j'ai beaucoup apprécié cette histoire, son aspect psychologique et comment les différents éléments sont amenés.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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