Sur la route de West

Extrait de ma chronique :

"Sur le papier, Sur la route de West, un road-movie fantastique mettant en scène, pour le dire vite, deux amies homosexuelles poursuivies par les ombres de leur passé, semble reconduire le même genre de voyage que Dans un rayon de soleil ; mais c'est, bien sûr, une illusion, même si on y retrouve, évidemment, les obsessions de son autrice, et son talent pour mêler grands espaces et pulsions intimes (j'y reviendrai).


Comme le montrent aussi bien le nom d'une des deux amies (Lou, pour sans doute Louise) ou le clin d'oeil à la célèbre scène finale du plongeon en voiture (page 226, et ce n'est pas un spoil, l'histoire de Sur la route de West se poursuivant bien au-delà de ce point), Tillie Walden a clairement voulu livrer sa version, pour ne pas dire sa révision critique, de l'emblématique (mais ambigu) film de Ridley Scott, Thelma & Louise"
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C'est une histoire douce-amère qui défile sous nos yeux, le long des pages aux couleurs sombres. le tout se déroule dans la simplicité, les secrets les plus enfouis sont révélés avec beaucoup de pudeur. Un joli voyage empli d'émotions. Une petite larme qui coule de temps en temps.

Il y a un petit côté fantastique également bien surprenant. Doucement amené, sa raison d'être est très jolie et poétique.

Du côté des dessins, c'est simple, et les couleurs sont assez sombres mais très belles. Elles confèrent à l'album une atmosphère intimiste qui correspond parfaitement à l'humeur des deux personnages. Très efficace.

Quant aux personnages, ils sont assez touchants. Béa et Lou ne se livrent pas facilement, mais une certaine complicité s'installe dès le départ, et malgré les malentendus, elles s'acceptent l'une l'autre telles qu'elles sont. Ça fait du bien de voir ça.

Je ne connaissais pas du tout Tillie Walden, mais je vais vite aller voir si ses autres romans graphiques sont disponibles en bibliothèque.
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J'avais découvert Tillie Walden avec « Dans un rayon de soleil ». Une très bonne surprise pour ma part. C'est donc avec plaisir que je me replonge dans ses histoires et ses dessins avec « Sur la route de West ». Exit la SF mais l'autrice reste dans l'imaginaire avec ce road trip fantastique.


Si le genre est différent, on y retrouve les mêmes thèmes que sont l'homosexualité et la famille ; la même beauté graphique ; la même tendresse et sensibilité. Je l'ai trouvé toutefois un cran en dessous de son précédent album pour ce qui est de l'intensité émotionnelle. Surtout, le récit part progressivement dans un délire fantastique (symbolisant sûrement la reconstruction d'une identité abîmée) à mon sens assez mal maîtrisé, débouchant sur une fin décevante.


« Sur la route de West » reste un moment de lecture à la fois plaisant et atypique. Une BD à découvrir.

Béa et Lou se retrouvent par hasard dans une station service d'une route texane. Mais elles se connaissent : elles sont voisines là d'où elles viennent.
Elles ne sont pas du même âge mais toutes les deux ont un point commun : leur départ a des allures de fuite.
Alors, au fil de leur route inattendue vers une ville mystérieuse qui n'apparait sur aucune carte, au fil de leurs surprenantes rencontres, elles vont se découvrir...
Une jolie bande dessinée sur la quête de soi où les mots sont parcimonieux... les images parlent d'elles-mêmes.
Une très belle et émouvante lecture

Road movies de deux jeunes femmes qui se connaissent un peu et que neuf années séparent. Beaucoup de pages aux dessins parlants, donc peu de texte, avant de savoir ce qui les fait fuir. Suspens présent. La découverte d'un chat perdu avec collier les amènera vers un lieu inconnu des cartes routières. Roman graphique recommandé par un jeune de 20 ans qui a adoré. C'est bien fait certes mais j'ai trouvé quand même la fin un peu juste.

Ça démarre comme un road-movie, devient de plus en plus intimiste, pour basculer dans des séquences oniriques bouleversantes. On observe une relation devenir de plus en plus sincère et affectueuse. Les deux héroïnes s'apprivoisent mutuellement, se mettent parfois en colère l'une contre l'autre, n'arrivent plus à se quitter, se confient, livrent leurs angoisses, leurs incertitudes, les causes de leur tristesse et de leur fuite... des thèmes difficiles sont abordés avec délicatesse, et c'est une belle amitié qui triomphe.
Malgré les 10 ans qui les séparent, elles ont beaucoup de points communs : une raison de fuir et de prendre du temps, leur homosexualité commune, leur envie de protéger un chat trouvé au bord de la route, de le ramener chez lui, quitte à ce que ce sauvetage leur coûte beaucoup de temps et d'énergie...
J'adore quand réalisme et fantastique se mêlent subtilement, et j'adore assister à l'éclosion des êtres. J'ai donc tout naturellement adoré ce road trip intimiste, onirique, fascinant !

Depuis "Dans un rayon de soleil", j'avais vraiment envie de me replonger dans une oeuvre de Tillie Walden, tant j'avais été submergé d'émotions à sa lecture. Avec "Sur la route de West", on s'embarque à nouveau pour un beau voyage, fort en sentiments et riches personnages.

Ce road trip à travers le Texas est riche en rebondissements, flirte bien souvent avec le drame, le feel good et le fantastique. le duo de personnages est tellement beau, vrai et attachant, qu'il est très difficile de ne pas lire leurs péripéties d'une traite.

Le dessin de Tillie Walden est toujours aussi beau. Tout au long de l'oeuvre, elle varie le style en fonction de genre, donnant un aspect onirique aux instants fantastiques et un trait très brut, brouillon, pour refléter l'état d'esprit de certains dialogues.

"Sur la route de West" est une très belle oeuvre, qui nous parle de deuil, de colère et de peurs, mais c'est aussi un beau rayon de soleil réconfortant
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Roman graphique avec un univers très chouette. Il s'agit du road movie de deux jeunes femmes perdues dans leur vie : Béatrice, une adolescente en fugue et Lou, une jeune femme qui cherchent un sens à sa vie. Voisines, elles se retrouvent par hasard dans une station service et décident de prendre la route ensemble vers West... sans objectif bien fixé. Dès le début du récit, avec l'omniprésence de la couleur rouge dans les planches, le lecteur est sur ses gardes se demandent où le narrateur veut l'entrainer... Très rapidement, au fur et à mesure que les 2 femmes révèlent leurs blessures non cicatrisées (revendication de leur homosexualité, viol, deuil), on bascule dans un univers onirique... Elles rencontrent un chat perdu, qu'elles nomment "Diamant" et décident de le recueillir. A partir de ce moment le récit bascule dans le fantastique (clin d'oeil à Alice au Pays des merveilles ?) : elles sont poursuivies par des personnages tels des ombres qui souhaitent récupérer le chat ... Au fur et à mesure de leur fuite, le paysage se reconstruit et se transforme à la manière d'Inception où on ne sait pas si on est dans le réel ou dans le rêve et où les routes se transforment à volonté... Il s'agit d'une jolie métaphore entre la fuite du passé symbolisé par ces ombres effrayantes à leurs trousses et cet avenir à construire comme autant de possibles... Les deux personnages principaux se font échos comme en miroir à deux moments de leur vie.

Tillie Walden leur donne des traits androgynes, elles sont également homosexuelles. Un thème cher à l'auteure qui met toujours en avant la communauté LGBT. Je me suis attachée à chacune d'elles, encore plus quand j'ai appris ce qu'elles ont vécu. Notre monde est si cruel et je pense que le côté fantastique de l'histoire atténue la douleur que l'on ressent pour elles.

J'ai beaucoup aimé Sur la route de West. Un roman graphique qui mêle thèmes durs et univers fantastique. Un récit mélancolique qui nous transporte dans un monde onirique, avec un très bel univers graphique.
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Deux jeunes femmes, Lou et Béa, se rencontrent dans une station-service. Lou souhaite rendre visite à sa tante dans le Texas après le décès de sa mère. Quant à Béa, elle a fugué de chez elle. Les deux femmes qui fuient leur vie et qui ont besoin de faire un break dans leur existence, décident de faire le voyage ensemble.

Ce trajet en voiture va leur permettre de se faire des confidences, de partager le lourd passé de chacune. Une amitié profonde entre les deux jeunes femmes en quête d'identité, va naître de ce voyage.
En cours de route, Béa et Lou vont trouver un chat abandonné un peu particulier, qu'elles nommeront Diamant et vont essayer de le ramener chez lui à West.
Mais alors qu'elles cherchent cette ville qui n'apparaît sur aucune carte, elles vont être poursuivies par deux hommes inquiétants.

J'ai aimé ces personnages féminins qui sont attachants et humains. A travers cette BD, Tillie Walden continue d'aborder et d'explorer avec justesse des thèmes qui lui sont chers : l'amitié, l'homosexualité, la différence.

Le style de cette jeune auteure s'affirme. J'ai trouvé la colorisation dans des teintes douces de violet, de bleu et de rose magnifique. Elles accentuent le côté onirique et fantastique. Visuellement c'est très beau et poétique. J'apprécie la capacité de l'auteure de s'emparer de thèmes forts, qui lui tiennent à coeur dans un scénario qui flirte avec le fantastique comme elle l'avait déjà fait dans son dernier roman graphique « Dans un rayon de soleil ».

Si le scénario n'est peut-être pas aussi original et travaillé que « Dans un rayon de soleil », c'est tout de même très réussi. J'aime l'humanité qui se dégage des ouvrages de Tillie Walden.
Le lecteur est embarqué dans ce voyage intime. Parenthèse dans la vie des protagonistes qui marquera une étape dans leur reconstruction !