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4,13

sur 845 notes
Roman épistolaire, Célie écrit d'abord au Bon Dieu et ensuite à sa soeur Nettie.
Elle y décrit sa vie en Géorgie dans les années 30, abusée par son père à 13 ans, mariée à un homme qu'elle n'aime pas et qui ne l'aime pas. On va également suivre la vie de ses proches, notamment Shug avec qui elle aura une amitié très particulière.

Ca faisait des années que je voulais lire ce roman, j'adore les romans épistolaires et lire sur les afro-américains, alors je me suis dis ce roman est pour moi.
Et malheureusement sans être une vrai déception, je n'ai pas été autant touchée et embarquée par l'histoire que j'aurai voulu.

Je me demande si justement ce n'est pas le genre épistolaire qui m'a empêché de m'immerger dans la vie de Célie et d'être réellement touchée par son récit. J'étais trop extérieur, si le roman avait été de construction classique avec un récit plus dans le détails, je suis sûre que La couleur pourpre m'aurait emballé.

L'échange de lettres entre Célie et Nettie sans qu'elles sachent si l'une ou l'autre les recevait et les lisait, est touchant. le récit de Nettie sur sa vie en Afrique est intéressant même si parfois certains détails ont pour moi un peu long.
On sent tout l'amour qu'il y a entre ces soeurs qui ne se sont pas vu depuis des décennies.

C'est malgré tout un beau roman sur la condition des femmes, avec des personnages féminins forts qui ne perdent pas espoir.

Pour finir, je n'ai pas compris le titre... Si quelqu'un me m'expliquer ?
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The Color Purple est un roman que j'ai littéralement adoré. On y suit Nettie à partir du moment où elle est une jeune adolescente jusqu'à quasiment la fin de sa vie ; on découvre ainsi sa vie grâce aux lettres qu'elle envoie à Dieu, et le moins que l'on puisse dire est que sa vie n'est pas des plus heureuses : sans éducation, violée par son père, mariée de force à un homme qu'elle n'aime pas et qui la bat, Nettie est abonnée aux mauvais coups du sort. Pourtant, malgré l'environnement destructeur et très malsain dans lequel elle évolue, c'est une femme qui se bat sans relâche et qui a le don d'avoir une rage de vivre (ou de survivre) des plus intenses. Face à ces difficultés qui m'auraient certainement achevée, Nettie reste debout, combative et exemplaire. C'est une des héroïnes de roman les plus impressionnantes et inspirantes que j'aie jamais rencontré, et que j'ai vraiment adoré suivre tout au long de cet histoire. L'écriture d'Alice Walker est d'ailleurs très étonnante dans ce roman puisqu'elle se met à la place de son héroïne : pas éduquée, elle écrit ce qu'elle entend. « Ask » devient ainsi « ast » et les règles de grammaire sont souvent complètement ignorées. C'est assez déstabilisant au début, mais on se fait rapidement au style de Nettie -qui nous rapproche d'ailleurs énormément d'elle, la rend attachante et plus vraie que nature. En plus de défendre la cause des afro-américains, Alice Walker nous montre enfin, en utilisant une histoire concrète, à quel point le sexisme est lié au racisme et à la ségrégation. En combattant une inégalité quelle qu'elle soit, c'est contre toutes les autres que l'on se bat indirectement. Bref, The Color Purple a été une excellente découverte pour moi, j'ai été vraiment séduite par cette histoire est hyper heureuse d'avoir pu découvrir une histoire que je n'aurais pas lue sans our shared shelf.
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Lorsqu'Alice Walker publia la couleur pourpre (dont le titre original est Cher bon Dieu), une fresque familiale émouvante, elle fut la toute première romancière noire-américaine à remporter le prix Pulitzer de la fiction pour l'année 1983.

Le récit est basé sur la séparation éprouvante de Nettie et Celie, deux soeurs noires meurtries, l'une vivant à Memphis, l'autre en Afrique. Mariée contre son gré à un mari brutal et sexiste qui l'a acceptée par dépit et qu'elle nomme « Monsieur », Celie se retrouve seule au monde sans sa soeur bien-aimée Nettie qui a été chassée du logis. Malgré l'éloignement douloureux, les deux jeunes filles ne cesseront de s'écrire des missives tout au long de leur vie. Aucune ne leur parviendront. Pourtant, elles n'abandonneront jamais leur correspondance, espérant qu'un jour leurs lettres passent à travers les mailles du filet pour atteindre enfin leur destination.

Alice Walker mérite largement son prix. Sa ronde de personnages nous fait découvrir des femmes profondément humaines et hautement spirituelles. La mécanique narrative est parfaitement bien rôdée. Au fil des pages, l'ordre ancien établi par les hommes, vacille doucement sous le poids des révoltes féminines, celles de toutes ses femmes fortes : Sophia, Mary-Agnès (rebaptisée Squeak par son compagnon), Shug Avery, Nettie, Tashi et Celie. L'évolution de cette dernière est subtile car elle se fait en douceur et n'est perçue d'abord qu'à travers l'amélioration de son langage. L'auteur d'une plume chaude et colorée nous entraîne sur des airs de blues dans un univers riche. Tantôt triste, tantôt drôle, elle réussie à saisir le comique de certaines situations pourtant difficiles. La réunion finale, poignante, fera pleurer le lecteur d'émoi. Tout simplement beau.
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Je n'ai pas immédiatement accroché, mais au bout de quelques chapitres j'ai commencé à m'attacher à l'héroïne de ce roman épistolaire. On est plongé dans les années 30 au sud des USA avec Celie, femme noire mariée de force, qui trouve normal car habituel d'être battue. Elle rencontrera d'autres femmes qui lui montreront le chemin d'une vie meilleure, plus libre. Il y a Shug, une chanteuse et femme libre, Sofia, franche et déterminée, prête à en découdre, et Nettie, la soeur de Celie et objet de sa correspondance écrite, racontant sa vie de missionnaire en Afrique. Cette galerie de personnages rend le roman très prenant. Ils rendent visibles la ségrégation aux USA (malgré l'abolition de l'esclavage), la domination masculine et l'exploitation coloniale en Afrique. J'ai aimé voir Celie découvrir l'amour auprès d'une femme, remettre en question son existence misérable et au service des autres, relever la tête et se battre.
Ce roman est un cri politique, il défie les tabous et la violence, il déborde de rage et d'amour. Son format épistolaire lui donne un format particulier, intimiste, et génère de l'attente, du suspense...Une lecture très forte !
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Je ne sais par où commencer, je ne sais même pas si je dois commencer finalement. Je vais tacher de terminer cette chronique, vite.

Ahhhh j'en ai entendu du bien, du film surtout. On m'avait vendu, sur-vendu, le côté émouvant de cette histoire. Alors je le voulais, ce sensationnel dans le kleenex. Les émotions, la goutte au nez, le mascara qui n'est plus étanche. Tout ça quoi. Et bah... je l'ai pas trouver... Et promis je le cherche encore. Au cas ou vous ne l'auriez pas compris... J'ai détesté.

Attention je ne dénigre pas le roman, et je ne vais pas le faire. Juste entre lui et moi, la mayonnaise n'a pas pris. Au contraire, ce livre à eut le don de m'exaspérer au plus haut niveau. Sans spoil, ce roman est beaucoup trop remplis de clichés, que ça en est dérangeant pour moi, parce que ce ne sont même pas des clichés « un peu drôle ». Parce que je veux bien suivre Celie, cette jeune noire, dont la vie fut rythmée d'abus et de manque d'instructions. Mais faut pas abuser non plus.

Nous avons la un roman sans aucune datation, rien, nada. Je ne parle même pas de l'avancement de l'histoire un peu... Un peu grotesque. Chaque événement arrive comme ça, comme un cheveux sur la soupe pour moi. Un ending digne des meilleurs films de Noël. Parce que pendant une bonne partie du roman on peu presque imaginer qu'il y a une sorte de part de vérité, de faits réels. Mais cette fin sortie de nulle part c'est la goutte de trop.

On retiendra tout de même que l'auteur à bien sut retranscrire le manque d'instruction et la naïveté de la narratrice. Que le format épistolaire non daté c'est quand même pas trop mal pour les pauses café.
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Dear Celie,
J'avais tellement hâte de faire ta connaissance.
Un roman épistolaire, un prix Pulitzer, une adaptation au cinéma par Steven Spielberg ; tant de promesses en un seul livre !

Mais...
Dès les premières pages (en VO), le parler de Celie m'a littéralement arraché les rétines. Effectivement, le style colle à la narratrice, pas d'éducation pas de culture, des fautes d'orthographe, de grammaire à toutes les lignes...

Oui parce que l'histoire, c'est celle de Celie, noire, pauvre, abusée par son père, mariée de force à un homme qui la bat et qu'elle déteste.
Séparée de sa soeur Nettie dès les premiers temps de son mariage, elle écrit des lettres à Dieu car elle n'a personne d'autre à qui se confier.

La construction du roman est intelligente, même si déroutante ; en effet, les lettres sont unilatérales et ne reçoivent jamais de réponse.
Malgré cela, je n'ai pas réussi à passer outre le style, et Celie a manqué d'épaisseur pour que je m'attache à elle. Les personnages secondaires m'ont paru plus intéressants : Shug ou Sofia ont plus facilement emporté mon adhésion.

Autre point gênant : la temporalité du roman. Les lettres sont peu ancrées dans le temps et plusieurs années peuvent passer sans que l'on s'en rende vraiment compte.
Même l'évolution de Celie dans la dernière partie du roman m'a paru trop rapide et pas assez approfondie.
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Les premières pages m'ont fait froncer les sourcils. le style parlé-écrit de Célie m'a franchement perturbée dans ma lecture sans parler des événements qui avaient lieu. J'ai eu un peu de mal à avancer et puis, j'ai été complètement plongée dedans en oubliant le style qui change selon la personne et les “époques”.
L'histoire est habilement construite entre la vie de Célie et la découverte des lettres de Nettie. Si au début j'avais plus d'attrait pour Nettie, c'est au final à Célie que j'ai plus accroché (particulièrement après l'arrivée de Shug) : c'est son évolution qui m'a le plus impressionnée. Si j'ai trouvé l'intelligence de la plus jeune attirante, son côté conservatrice et “sauveuse” m'a très vite déplu. Alors que l'aînée, plutôt malhabile dans ses débuts, s'affirme et garde la tête haute.
Les autres personnages qui jalonnent la vie de Célie m'ont au final tous plu même si ce n'était franchement pas gagné pour Shug et “Monsieur” (ni son fils). Comparativement, j'ai beaucoup moins accroché à ceux qui côtoient le plus Nettie.
Alice Walker traite de sujets novateurs dans une Amérique profonde et conservatrice : le féminisme y est plus que présent et ce n'est pas pour me déplaire. En revanche, j'ai été vraiment gêné par le côté “personne d'un pays civilisé qui éduque les sauvages”.
La couleur pourpre est un roman initiatique qui prend le temps qu'il faut pour amener une réflexion et des interrogations importantes sur des problématiques actuelles tout en développant l'importance de l'amour dans une fratrie.

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Ce livre faisait partie du club de lecture féministe d'Emma Watson sur Goodreads pour le mois de février, et même si je ne participe pas activement au club et que je ne lis pas forcément les livres en même temps que les autres (pour pouvoir avancer dans mes autres lectures), je prends bonne note des titres en question et quand l'occasion se présentera, je les lirai. Je suis bien sûr très touchée par le féminisme et j'aimerai donc m'éduquer un peu plus à ce sujet, c'est pourquoi j'apprécie particulièrement la démarche d'Emma.

J'ai essayé de ne pas trop réfléchir avant de commencer la lecture parce que le sujet est tellement dur que j'étais certaine de ne jamais commencer si je m'attardais trop. Mais je ne regrette pas. le panel d'émotions qu'on traverse à la lecture de The Color Purple est impressionnant : dégoût, colère, tristesse, effarement… Pourtant, bien que le roman soit raconté à la première personne, les actions sont décrites sans pathos par Celie. C'est un équilibre bien trouvé entre une description très factuelle des événements, et une subjectivité totale. Ainsi, on parvient à ressentir les émotions de Celie sans qu'elle nous le dise mais simplement en nous montrant ce qu'elle a vécu, ce qu'elle vit, de sortes que nous ressentions nous même l'événement. Il me semble que cela donne une authenticité au récit, une impression de réalisme à la fois terrifiante et très bien faite.

Cela permet un attachement aux personnages assez fulgurant et malgré l'horreur de certains passages, c'est difficile de lâcher le livre tant qu'on ne sait pas où en sont les personnages. On a envie que Celie se débarrasse de ses abuseurs, qu'elle parvienne à être en sécurité… Shug Avery est celle qui lui apporte, petit à petit, ce sentiment. Cela n'a rien d'une mission de sauvetage, mais simplement en étant proche de Celie, en l'écoutant, elle parvient à lui redonner confiance en elle et c'est très beau. Shug a également du poids auprès d'Albert, le mari de Celie, ce qui lui permet de la protéger des coups, pour un temps.

Avec ce roman, Alice Walker parvient à donner une image terrifiante du racisme dont les Africains-Américains sont victimes, de la part des blancs, mais aussi des noirs Africains finalement sur certains points. Tout cela ancré dans une culture sexiste où la femme n'a que très rarement son mot à dire, sans qu'on lui assène des coups par la suite… Je conseille sans aucun doute, la lecture de ce livre, si les sujets abordés ne sont pas des triggers ou déclencheurs pour vous. C'est définitivement une lecture qui reste avec nous et qui nous marque.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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J'ai un faible pour les romans épistolaires, et celui-ci est particulièrement réussi et original !
Beau personnage féminin, qui se relève d'une existence douloureuse et humiliante.
Le seul bémol : peut-être trop de pathétique, on touche à tous les malheurs du monde,
cela n'empêche pas d'apprécier cette très belle lecture.
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