AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 615 notes
Une très bonne lecture !

Très vite, je me suis sentie presque dans un huis clos, prisonnière de cette famille au destin maudit.
J'ai adoré l'ambiance de ce roman. Gothique, froide.

Plus particulièrement, j'ai trouvé le personnage de la mère vraiment excellent.
C'est une mère pourtant absente, négligente envers ses filles, vivant à la frontière entre la lucidité et la folie.
Elle semble flotter, errer dans la maison tel un fantôme, comme une menace qui plane au dessus de la tête des ses filles.
Et pourtant, elle est touchante. J'ai eu de la peine pour elle au fur et à mesure de la lecture.
Ce personnage est vraiment très très bien amené, tout en finesse, tout en suggestion.

Dans un premier temps, j'ai trouvé les présentations des soeurs très intéressantes. Toutes différentes, toutes particulières, elles vivent presque en huis clos dans cette grande bâtisse, avec des hauts et des bas. Disons que c'est un chouette collectif qui se serre les coudes face à l'absence de leurs parents.

Puis, on entre dans le vif du sujet : la mort des jeunes mariées.

La mort de la première soeur m'a fait beaucoup d'effet. C'est une mort angoissante, très théâtrale, à couper le souffle. Je ne sais pas si c'est correct d'écrire ça, mais j'ai adoré ce moment de lecture.

Puis s'enchaînent les autres morts, toutes aussi terribles bien sûr, mais avec l'effet de surprise en moins.

J'avoue m'être un peu lassée arrivée aux 3/4 du livre. J'ai trouvé que ça tirait un peu longueur.
L'histoire tragique n'en finit pas de se répéter, l'épée de Damoclès tombe inévitablement sur les têtes.
J'ai eu l'impression que ça tournait un peu en rond, et que ça pataugeait un peu à la fin.



Plus globalement, la présence de l'art, à travers notamment la peinture, ajoute beaucoup de poésie a cette histoire assez morbide.
(J'ai beaucoup apprécié le passage à propos de l'art abstrait et des émotions).
D'ailleurs, la couverture du livre est vraiment très très belle, et colle parfaitement à l'histoire ( même s'il manque tout de même la forêt dans un coin )

Si vous aimez les histoires de famille un peu bizarres, originales, dans une ambiance gothique, le tout saupoudré de poésie, foncez, vous allez passer un très bon moment de lecture !





Commenter  J’apprécie          10
Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel. Ce livre est l'histoire de ces six jeunes filles aux prénoms fleuris, mais ne vous laissez pas tromper par le faste du "gâteau de mariage", la somptueuse maison victorienne qu'elles habitent, l'opulence n'empêchera pas la malédiction qui menace de s'abattre sur les soeur Chapel.

Pour les membres de cette famille aux allures rurales et sauvages malgré la proximité de New York, il n'y a qu'une façon de quitter cette "île déserte" loin de toute agitation : le mariage, seul moyen de fuir enfin, qu'importe le prétendant.

Seulement, la mort mystérieuse, sans cause médicale plausible, qui suit le jour du mariage de la soeur aînée, puis de la deuxième, ne semble pas être une tragédie à prendre à la légère. Les prédictions de l'âme torturée de Belinda, leur mère, ne sont donc pas à prendre à la légère, qu'importe les fantômes du passé qui la hante, les souvenirs de la torture de chaque naissance, précédée d'une odeur de rose indélogeable non plus.

Ces fleurs douces et délicates, colorées et lumineuse, mais bientôt qui commence à faner, non pas de vieillesse mais de trop de désespoir et de tristesse.

Que reste-t-il : s'enfuir, se réfugier dans l'art, sombrer dans la peur éternelle, refuser l'amour à jamais, se laisser emporter par la malédiction, ou qu'importe le prix et tenter de la braver...
Peut on se purger de sois même? Vivre dans un monde où pour une femme, dire la vérité et synonymes de folie, au milieu de ces hommes insignifiants qui prennent ce qu'ils désirent, seulement soucieux de ravir quelques fleurs...

Un livre profondément féministe, aux accès sombres et ténébreux, une lutte contre la vie elle-même, épineuse et empoisonnée, un grand roman aux airs qui j'espère vous ravira autant qu'il m'a envoûté.
Commenter  J’apprécie          10
Un grand roman pour 7 femmes, 6 soeurs et une mère. 6 soeurs grandissant dans un gâteau rempli de cadavres. Les cadavres de l'industrie de l'armement dont le père en a tiré sa fortunes.

Dans ce roman gothique, on découvre Iris, l'avant dernière soeur de la famille Chapel. C'est elle qui va nous raconter la malédiction de sa famille et sa vie aussi. Une vie passionnante qui pourrait bien vous empêcher de dormir. Non pas par leur horreur mais par leur intensité. Ce roman est intense et l'histoire des soeurs Chapel est tristement passionnante.

J'ai adoré lire ce roman et j'ai aimé chaque soeur qui au font sont chacune la part d'une seule femme. On est toutes un peu Aster, ou toutes un peu Zélie. Chacune des soeurs représente une part de la personnalité de chaque femme je trouve.
Commenter  J’apprécie          10
Voilà un roman envoutant, flirtant avec le fantastique.

L'histoire se décompose en trois parties, précisément datées : 1950/51, 1957 et 2017. Elle est racontée par Iris, l'une des soeurs Chapel. Elle est témoin de tous les évènements dramatiques survenus dans sa famille, et elle les écrit dans des carnets bleus. Etant également partie prenante, elle saura nous décrire tous les sentiments et les ambiances qui entourent cette histoire.

Car l'atmosphère est ici très importante et personnellement, j'ai souvent pensé à "Virgin Suicide" (le film de Sofia Coppola) et à la saga "Blackwater" pendant ma lecture (mais ce n'est que mon ressenti...)

Il y a d'abord cette grande maison victorienne, surnommée "le gâteau de mariage", ce qui donne une idée de l'architecture surchargée du bâtiment. On y demeure, mais y vit-on vraiment, entre ses multiples ailes et ses différents jardins, ses meubles anciens et ses peintures sur les murs?
Et puis il y a la famille Chapel, riches industriels, fabricants d'armes. En 1950, tous les jeunes hommes revenus de la guerre ne jurent que par ces fusils. de fait, la mort plane toujours plus ou moins au-dessus de la famille, qu'elle en soit victime ou qu'elle la provoque. C'est aussi une famille suscitant bien des questions, restant en marge de la bonne société et fuyant les mondanités. Les six filles vivent difficilement cette situation, et restent persuader que seul le mariage les sortira de cette prison dorée.

L'auteure nous embarque ainsi dans une histoire familiale entre gothique et poésie, les fleurs et les drames étant omniprésents. La malédiction issue de Belinda, la mère, est balayée d'un revers de main par les bien-pensants de l'époque. Ses craintes quant aux mariages de ses filles sont vues comme preuve de sa folie. Et ce qui devait arriver arriva, malgré tout, malgré Iris qui cherchera à sauver ses soeurs, sourdes aux signes. Car "c'est quoi la vie, sans amour"?

Véritable page-turner, ce livre est aussi bien une saga familiale qu'une intrigue palpitante au suspense bien mené. Si la condition de la femme dans les années 50 aux Etats-Unis est largement décrite et dénoncée, on appréciera aussi le côté fantastique de ce roman envoûtant à souhait. J'ai vraiment apprécié cet aspect gothique, permettant au roman de sortir des clichés déjà lus dans d'autres ouvrages. de plus, l'écriture fluide et précise de l'auteure est très agréable à lire.

Commenter  J’apprécie          00
Je suis une des rares, mais je suis passée totalement à côté de l'intrigue principale. Beaucoup de répétitions, de longueurs pour pas nous apprendre grand chose à la fin. Et puis entre nous est ce obligatoirement le jour de son mariage qu'on perd sa virginité ?
Commenter  J’apprécie          00
“Les soeurs Chapel : D'abord elles sont mariées, puis elles sont enterrées.” Voilà la comptine que les enfants de cette paisible ville de Bellflower Village chantent dans les rues. En vous plongeant dans ce roman gothique, vous ferez la connaissance de la famille Chapel. Nous avons le père Henry qui a érigé sa fortune sur la mort de millier de personne avec les armes à feu Chapel, de sa femme Belinda mère à l'esprit torturé, hantée par les fantômes et de six jeunes soeurs portant de doux noms de fleurs : Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel. La tragédie et la folie rôdent car à chaque noce succède un enterrement. le mystère devient plus prégnant à mesure que les enterrements se succèdent et notre narratrice Sylvia Wren essaiera autant qu'elle le peut de nous narrer cette bien sombre histoire. “Ce n'est pas une histoire que je peux raconter avec du fil et une aiguille, cousue à petits points bien nets. Ce sont des tessons ou rien” nous dit-elle. Seule Bélinda, cette mère sensible que l'on dit folle semble prédire l'avenir et tente en vain d'être écoutée. En lisant ce roman, certains n'y verront que l'ombre de la folie, la folie d'une mère qui a contaminé ces enfants. Mais comme le dit si justement un des personnages : “[...] j'ai fini par comprendre que c'est mon destin d'être une de ces folles. Une des ces femmes qui disent la vérité, aussi terrifiante soit-elle.” D'autres verront la magnifique métaphore qui embrase cette tragédie familiale où la seule émancipation féminine possible dans les années 1950 est le mariage. “Mais le récit de sa vie s'arrêtait inévitablement le jour de son mariage, comme la majorité des contes de fées. [...] le mariage était toujours la fin de l'histoire.” en citant de nouveau la narratrice du roman. Pourtant certaines des soeurs réussiront à trouver l'indépendance au travers de l'art et auront le courage d'oser être libres dans une société étouffée par le patriarcat. Beaucoup de poésie se dégage de l'écriture de Sarai Walker, le fantôme d'Emily Dickinson et de Hilda Doolitle errent dans ces pages. Tous les ingrédients sont là pour passer un excellent moment de lecture. Des personnages féminins au premier plan, une ambiance particulière, un message fort et une autrice qui dissémine plein de références et d'anecdotes tout au long du roman. Je vous laisse donc découvrir cet immense coup de coeur qui vous hantera longtemps après avoir refermé la dernière page.
Commenter  J’apprécie          00
Je me suis laissée tentée par ce livre après l'avoir vu plusieurs fois passé sur les réseaux sociaux.
Après plusieurs chapitres, je me suis posée la question de l'abandonner. Je tournais en rond dans l'histoire qui, pour moi, avait du mal à se mettre en place. Finalement, je suis contente d'avoir persévéré. L'histoire de la famille Chapel est aussi captivante que mystérieuse. On s'attache aux personnages et les émotions surgissent lors de leur fin tragique.
Je recommande ce livre
Commenter  J’apprécie          00
Cette histoire m'a bouleversée. Plus exactement, elle m'a rendue triste et en colère et c'est de ces sentiments dont je n'arrive pas à me détacher.

Les voleurs d'innocence, c'est l'histoire des soeurs Chapel dans l'Amérique des années 1950 et de leur tragique destin, raconté du point de vue d'Iris, la cinquième des six soeurs. Destin tragique car dès le début du récit leur mort est annoncée, elle est inévitable. Une à une, ces femmes-fleurs vont faner de façon brusque et tragique.
Leur mère -le serpent- a donné à chacune de ses filles un nom de fleur en guise de prénom. Fleurs qui sont omniprésentes dans ce livre, quasi étouffantes. C'est d'ailleurs à partir de son histoire à elle que les choses dégringolent. Cette femme qui ne cesse de hurler mais que l'on préfère faire taire.
La mort est omniprésente puisqu'elle est annoncée et attendue. Son ombre plane, elle est prête à frapper, prête à arracher les pétales et la vie de chacune des filles. D'autant plus que cette grande maison dans laquelle les soeurs vivent a été construite avec l'argent de la mort, l'argent des armes à feu Chapel.
Il semble tellement injuste de voir ces soeurs se perdre les unes après les autres, insupportable de les voir finir sous terre. Voir le délitement de l'entité « des soeurs » m'a réellement bouleversée. Alors même que tout semblait si beau lorsqu'elles étaient toutes les six réunies.

Je recommande vivement la lecture de cette magnifique fresque florale bien que sombre. Les femmes, les fleurs, la sororité, l'art et la violence de la vie y sont dépeints avec justesse.
Néanmoins, beaucoup de questions restent sans réponse lorsque le livre se referme. le lecteur doit ainsi tenter d'y apporter les siennes, et je crois que c'est la raison pour laquelle je cogite encore plusieurs jours après avoir terminé ma lecture. Dans tous les cas, ces fleurs se sont ancrées dans mon esprit.
Commenter  J’apprécie          00
Dans ce roman, nous entrons dans la maison des Chapel, et rencontrons les six filles de cette famille. Il semble qu'une malédiction poursuive les jeunes filles qui meurent dans des circonstances étranges juste après leurs noces. J'ai été happée par ce roman dès les premières pages. L'ambiance y est mystérieuse, gothique et particulièrement étouffante. L'auteure met en évidence la condition des femmes à cette époque, le pouvoir du patriarcat, où toute croyance féminine résulte forcément de l'hystérie ! J'ai trouvé que c'était un roman puissant qui nous fait réfléchir et nous rappel malheureusement à quel point la place de la femme dans notre société peut être précaire. Je vous recommande absolument cette lecture, si en plus vous avez vu et aimé le film Virgin Suicide, foncez !
Commenter  J’apprécie          00
Elles sont six soeurs qui s'aiment profondément. Leur grand-mère maternelle est morte en couche tout comme leur arrière grand-mère et leur arrière arrière grand-mère avant elle.
Une malédiction qui a traumatisé celle qui les a mis au monde.
Quand l'aînée de la fratrie se trouve sur le point de se marier, la mère présage un drame mais personne ne l'écoute, elle qui a sombré dans la folie depuis longtemps déjà est invitée à se taire.
De cette histoire une seule soeur survivra, à travers ses souvenirs ont découvre I'histoire d'une fresque familiale poignante et romanesque.


Commenter  J’apprécie          00



Autres livres de Sarai Walker (1) Voir plus

Lecteurs (1688) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
570 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *}