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Citations sur Honni soit qui mal y pense (5)

Si le français a pu au début du XVIIe siècle s’implanter très loin de son lieu de naissance, c’est que les populations qui parlaient cette langue avaient non seulement éprouvé la nécessité de partir à la découverte de terres lointaines, mais qu’elles avaient eu le désir de s’y installer et d’y faire souche.
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En effet, avec la Révolution commence aussi une nouvelle étape dans les relations entre la langue française et la langue anglaise : on décèle chez les Français les débuts d’une véritable anglomanie – mot que l’on trouve pour la première fois sous la plume de d’Alembert – qui se révèle non seulement dans un sentiment d’admiration pour la philosophie, le régime parlementaire et les jardins anglais, mais aussi dans l’introduction d’un premier contingent de mots anglais dans la langue française.
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La question des langues n’avait jamais été un enjeu conscient dans cette longue période de guerre. On peut néanmoins aujourd’hui se demander quelle aurait été la situation du français et celle de l’anglais si le roi d’Angleterre avait réussi, comme il le souhaitait, à réunir définitivement sous son autorité la couronne de France et la couronne d’Angleterre.
Les chances du français étaient encore grandes car, au milieu du XVe siècle, il était déjà bien implanté dans le royaume de France, tout au moins dans une partie de la population, alors qu’en Angleterre l’anglais commençait seulement à émerger. On peut alors penser que le français, déjà couramment pratiqué dans les milieux dirigeants en Angleterre, aurait sans doute eu de ce fait des chances de s’imposer dans les deux pays comme langue de prestige et langue de pouvoir. Sans l’intervention de Jeanne d’Arc, les Anglais restés en partie francophones auraient pu transporter plus tard le français dans les futurs États-Unis d’Amérique et la répartition linguistique mondiale aurait de nos jours une tout autre apparence. Dans cette hypothèse, le français aurait connu un destin que ne laissait pas présager sa situation au Moyen Âge.
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Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il faudra bien reconnaître que cette histoire d’affinité entre les deux langues n’a pas été sans heurts (UN SIÈCLE D’HOSTILITÉS). Les deux langues se développent alors selon des voies séparées (deux langues qui s’affirment) mais elles se retrouveront bientôt sous d’autres cieux (À LA DÉCOUVERTE DU NOUVEAU MONDE : L’ANGLAIS PREND LE LARGE – LE FRANÇAIS PREND LE LARGE).
Il est alors temps de retrouver l’histoire des deux langues sur leur lieu de naissance (LE TEMPS DES GRANDS DICTIONNAIRES) et de constater qu’un retournement de tendance s’amorce. C’est alors le français qui, surtout à partir du XVIIIe siècle, se sent irrésistiblement attiré par l’anglais : une passion qui a mis des siècles à se manifester, mais qui n’est au fond qu’un juste retour des choses.
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Depuis bientôt mille ans, la langue française a eu des contacts si fréquents, si intimes et parfois si passionnels avec la langue anglaise qu’on est tenté d’y voir comme une longue histoire romanesque où se mêlent attirance et interdits, et où les premiers héros ont des noms qui sont plus célèbres dans l’histoire tout court que dans l’histoire des langues, comme par exemple Guillaume le Conquérant ou Jeanne d’Arc.
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