C'est au détour du salon du livre de Saint-Malo, Quai des Bulles, que j'ai rencontré l'auteur
Robin Walter. Pour tout vous dire, je lis un peu de romans graphiques et/ou quelques bandes-dessinées, mais j'y allais surtout pour mon mari, grand fan de bd. Et cette rencontre, je la dois à un ensemble de facteurs avec comme dénominateur commun, le Portugal.
Peu de temps auparavant, j'avais lu un manuscrit avec pour trame de fond l'émigration portugaise dans les années 60/70 et la dictature de Salazar ; et ce texte m'avait marquée.
Alors en voyant le stand de la maison d'édition, la couverture du livre à la représentation en bandeau du drapeau portugais, c'est tout naturellement que je me suis tournée vers l'auteur pour en savoir plus sur son ouvrage.
J'ai été très vite convaincu par l'auteur, et je le remercie pour le temps qu'il m'a accordé ; notre discussion fût fort intéressante.
Son ouvrage est quant à lui à la hauteur de ce que j'attendais. L'histoire y est simplement raconté, du pourquoi de l'écriture de cette histoire, en passant par les recherches effectuées, les discussions avec Maria, leur femme de ménage, et autres proches de la famille. L'auteur témoigne d'une tranche de vie, la sienne avec ses parents et ses frères et soeurs, dans cette maison mise en vente, et pour qui, le départ signe le début d'une autre belle histoire, celle des souvenirs, ceux de Maria, Manuel son mari, de leur fuite de la dictature. S'y ajoutent des détails historiques plus précis soutenus par un graphisme épuré, parfois dénué de textes ou encore seulement par un encadré.
Les dessins, en dégradé de noir et blanc, ne m'ont pas séduit tout de suite ; je ne suis pas adepte du noir et blanc. Puis finalement, je me suis laissée porter et avec le recul, je trouve que cela sert le contenu historique et la souffrance de cette époque.
J'ai passé un superbe moment de lecture avec cet ouvrage. Je le recommande vivement pour tous ceux que l'histoire du Portugal intéresse.