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EAN : 9782374180427
132 pages
Des Ronds dans l'O (11/10/2017)
3.92/5   19 notes
Résumé :
Les parents de l'auteur vendent la maison familiale. A cette occasion, Maria, leur femme de ménage, doit les quitter. Robin Walter en profite pour lui demander de raconter l'histoire de sa famille, confrontée à la dictature portugaise dans les années 1970 et contrainte d'immigrer en France.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Les descendants d'Henri le navigateur qui ont fondé un empire, ont bizarrement tourné le dos au grand large au cours du 20 eme siècle et 900 000 d'entre eux sont venus s'installer en France pour vivre mieux...

C'est en effet sur l'émigration Portugaise des années 60 et 70 que se penche l'auteur de cette BD documentaire en prenant appui sur le témoignage de Maria, la femme de ménage de ses parents.

Le côté émouvant de cette BD est apporté par l'aventure personnelle des migrants , mais aussi par ce moment de l'existence où la maison va être vendue, la vie de tous les membres de la famille, ainsi que celle de Maria, bouleversée à jamais.

On apprend plein de choses sur l'histoire du Portugal et en particulier, sur la plus longue dictature européenne, celle de Salazar qui a utilisé l'émigration de façon opportuniste . On découvre les conditions de vie difficiles et le choc culturel des migrants, le bidonville de Champigny, l'apprentissage de la langue, le dur labeur pour se construire une vie, le rêve du retour au pays, pas vraiment partagé par les enfants.

C'est une BD très instructive en noir et blanc que m'a apportée cette opération masse critique, et je remercie Babelio et l'éditeur. Ce n'est pas mon graphisme favori, mais j'ai apprécié cette façon sensible d'aborder l'Histoire du monde, pour nous la faire partager.
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Cette bande-dessinée est apparue dans mes suggestions de livres, et je n'ai pas pu résister à l'achat de cellei-ci.

Robin Walter a décidé de réaliser cette bande-dessinée en hommage à Maria, la femme de ménage portugaise de ses parents durant plus de trente ans. Robin Walter nous raconte alors la longue épopée de Maria jusqu'à ce qu'elle arrive chez ses parents en tant que femme de ménage. Il exprime le besoin qu'ont eu les portugais dans les années 60 de partir à cause de la misère et de la politique désastreuse (la dictature de Salazar). Les portugais au pays voyaient les portugais immigrés qui avaient réussi à gagner de l'argent et qui revenaient avec des voitures remplies de provisions et de cadeaux.

Malheureusement, ils ne connaissent pas les conditions de vie désastreuses qu'ont eu ces hommes dans les bidonvilles à Franc-Moisin et Champigny. La France était à cette époque le pays idéal pour gagner de l'argent mais la séparation entre les familles étaient dures et beaucoup de larmes ont coulé. Ce sont d'abord les hommes qui sont partis pour trouver un logement et un travail. Au fur et à mesure, les femmes et les enfants rejoignaient l'homme et se rendaient compte des conditions misérables.

Cette bande-dessinée d'une centaine de pages est écrit et dessiné simplement, sans mots compliqués et permet d'en savoir plus sur l'immigration portugaise des années 60-70. Robin Walter exploite plusieurs sujets comme l'amour, l'amitié, la famille, la séparation, la "saudade" et vous en apprendra davantage sur l'histoire du Portugal !
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Quel émouvant hommage que celui de Robin Walter à Maria, la femme de ménage portugaise que ses parents emploient depuis trente ans.
Mais voilà, ils vendent leur maison et doivent se séparer de la fidèle Maria.
Comme un signe de remerciement et de reconnaissance, l'auteur décide de raconter son histoire.
Son enfance au Portugal, l'exil en France dans les années 70.
Pour mieux comprendre, il recueille de nombreux témoignages d'autres migrants et se penche sur l'histoire du pays et de la dictature de Salazar.
C'est très instructif historiquement parlant. Les rapports de la famille avec Maria sont touchants.
C'est vraiment une très belle histoire.
Par contre, je suis moins fan des dessins.
Certains sont très expressifs et réalistes, mais l'ensemble m'a paru sombre et brouillon.
Ceci dit, j'ai quand même passé un excellent moment.
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Trente ans de souvenirs qui s'effacent. Les parents de Robin ont mis leur maison en vente. Trente ans de moments partagés avec ses frères et soeurs, avec Maria aussi, la femme de ménage, partie du Portugal au moment de la dictature de Salazar. de ces derniers moments dans la maison de son enfance naît l'idée d'en apprendre davantage sur Maria et son histoire.
Pour les 50 ans de la révolution des oeillets, Des ronds dans l'O a la bonne idée de rééditer cet album paru initialement en 2017. Au travers de Maria, Robin Walter y conte l'histoire de l'immigration portugaise en France en replaçant le tout dans son contexte historique et politique. Salazar et l'estado novo, le bidonville de Champigny, l'illusion du retour au pays, le racisme... L'enquête est dense et instructive.
Robin Walter n'use d'aucun artifice pour raconter cette histoire. Son dessin en noir et blanc renforce l'aspect documentaire mais ne met jamais de côté pour autant l'aspect humain. J'ai également apprécié le passage au Musée de l'histoire de l'immigration qui replace le sujet dans une globalité et alimente la réflexion bien actuelle autour de "celui qui vient d'ailleurs".
Après KZ Dora, Prolongations et von Braun (Des ronds dans l'O, 2010, 2014, 2021), Robin Walter perpétue une belle tradition de BD docu en contant L Histoire par le biais de l'humain. Une réussite !
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Devoir vendre la maison familiale et voir les souvenirs resurgir; l'enfance, les visages des parents des frères et des soeurs, les éclats de rire dans le jardin, et puis la cuisine de Maria, son écoute sa bienveillance sa gentillesse… Maria, la femme de ménage d'origine portugaise qui continue d'entretenir la maison pour les visites d'acheteurs potentiels.

Depuis le départ de ses parents vers la montagne et ses bienfaits, Robin avait un temps installé son atelier dans la maison mais n'y vivait pas. Sa femme et ses enfants, Maëlle et Guillain avaient arpenté chaque pièce et savouré les délicieuses frites de Maria.

Mais, ainsi allait la vie, il fallait vendre.

En s'interrogeant sur l'avenir de Maria – une retraite éventuelle dans son pays natal ? – , Robin constate qu'il ne sait rien de son passé. À l'heure où les flux migratoires sont au coeur de l'actualité, Robin aimerait connaître et comprendre, à travers le vécu de Maria, l'Histoire de l'immigration de masse portugaise, causée en partie par la dictature de Salazar.

Et l'auteur-illustrateur qu'il est a le vif désir de partager ses recherches et ses sentiments avec ses lecteurs. Ainsi, Robin met en mots et en dessins le récit de Maria et Manuel – son mari -, et les informations glanées dans les médiathèques. En simultanée, il met en scène sa propre famille et lui-même. le passé côtoie le présent en l'éclairant et des résonances s'opèrent.

La construction narrative pertinente et les illustrations réalistes apportent à l'aspect historique beaucoup d'humanité. Une démarche sincère sensible et intéressante. Et quelle belle idée de mettre en lumière l'arrivée des portugais en France dans les années soixante, un sujet peu exploré en littérature.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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critiques presse (1)
Sceneario
27 novembre 2017
Dans Maria et Salazar, Robin Walter rappelle les vertus de cet accueil en nous proposant un bel exemple précis qui lui est cher.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La saudade, cette mélancolie, cette nostalgie, propre aux Portugais… Si difficilement traduisible. Maria me dit ne plus envisager rentrer au Portugal à la retraite. Les réalités économiques et les perspectives d’une meilleure qualité de vie lui feront peut-être changer d’avis. Envisageaient-ils un tel scénario il y a quarante ans, quand à contre-cœur, ils ont laissé derrière eux leur maison, leur famille… leur Portugal… Non, ils se voyaient rester quelques années pour y faire des économies et faire construire une maison au pays. Mais le piège s’est refermé. Celui dont sont victimes tous les émigrés de la planète. Quand les enfants grandissent et s’installent dans leur pays d’adoption. Les petits-enfants finissent d’anéantir les velléités de départ… Maria et Manuel semblent savoir qu’ils ne retrouveront plus leur Portugal. Leur Portugal n’existe plus.
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Il est souvent plus difficile de revenir dans son village natal que d'en partir.
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" À chaque époque, une partie de l'opinion publique semble tomber dans le même panneau. La peur de l'autre, celui qui vient d'ailleurs. À chaque vague d'immigration, les mêmes tensions, les mêmes crises..."
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Fernando Pessoa l'avait compris. Celui qui revient au pays natal est à la recherche du temps perdu.
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Avec le temps, le pays que l'on a quitté devient le pays où l'on ne revient jamais.
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Videos de Robin Walter (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robin Walter
A l'occasion des 50 ans de la révolution des Oeillets, le 25 avril, Robin Walter nous parle de sa bande dessinée "Maria et Salazar".
Pour en savoir plus sur l'album : https://www.desrondsdanslo.com/Maria.html
#bandedessinée #révolutiondesoeillets #desrondsdanslo
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