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Une critique assez courte, puisque je n'ai pas du tout été passionnée – ni en bien, ni en mal. Encore une fois déçue par un roman de Jo Walton... J'en viens à croire que le roman Morwenna que j'aime tant était vraiment le meilleur de son oeuvre, et que le reste n'est pas à la hauteur. Comme souvent, l'idée de départ de l'autrice peut être bonne : nous décrire de l'intérieur une société de dragons, en montrant les inégalités entre hommes et femmes – Jo Walton construit très souvent son intrigue du point de vue de personnages féminins, ce que j'apprécie. Oui, l'idée peut sembler originale et décalée. Sauf que je suis très largement restée sur ma faim. Ces dragons volent, crachent du feu et se dévorent entre eux, mais à part ça, ils ont quand même un mode de vie très très anglais, et anglais du XIX ème siècle... L'autrice déclare cette inspirée des romans victoriens, j'ai aussi pensé à Jane Austen. le mariage est au coeur des préoccupations des familles bien nées, qui ont peur de déchoir, peur que les nombreuses filles restent vieilles filles, et qui sont soucieuses de la pureté des jeunes filles – ici, le mot de virginité n'est pas prononcé, mais c'est la couleur des écailles des jeunes dragonnelles qui change, ce qui revient au même.
Finalement, pour écrire un roman de famille et un roman sentimental, quel intérêt d'écrire des personnages qui sont des dragons, si cela n'est que secondaire ? J'ai eu le sentiment d'avoir été manipulée par le titre et la couverture...
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Je n'ai découvert qu'en ouvrant le livre qu'il s'agissait d'un hommage quelque peu moqueur aux romans victoriens. Etant donné que je ne connais pas cette branche littéraire, ça ne m'a pas aidé à apprécier l'ouvrage. Souvent, la satire est suffisamment évidente pour qu'on puisse s'en amuser (même quand on ne connait pas les romans victoriens) et elle parvient heureusement à donner du piquant à l'histoire. Parce que sinon, il s'agit essentiellement de suivre les jeunes adultes d'une famille de la haute société qui doivent réclamer leur héritage et/ou se marier. C'est tout. J'ai du mal à y trouver mon compte. Heureusement que l'écriture de Jo Walton est toujours aussi agréable et efficace, d'une part, et qu'on peut s'amuser du côté grotesque (voulu) de la transposition des personnages sous forme de dragons.
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Welcome to Dragon Abbey.

Très bon roman satyrique de la société victorienne à la downton abbey en effet. Les plus riches deviennent plus riche à la fin et font de bons mariages et eurent beaucoup d'enfants. Les serfs se font éliminées lorsqu'ils sont trop faibles pour réguler la population. Les prêtres trahissent leur foi, s'ouvrent à d'anciennes croyances, brisent leurs voeux.

Nous suivons donc l'histoire de Bon Argornin, le père de famille qui décède et se confesse auprès de son fils prêtre, Penn.
Ses enfants viennent se recueillir sur sa carcasse et prélever leur dû, l'héritage qui leur revient de droit, selon les dernières volontés de leur père. Cependant, le mari d'une des filles décident qu'il en sera autrement et prélève en priorité pour ses enfants, sa femme et lui même beaucoup plus que prévu. Les enfants de Bon sont défavorisés, et ne pourront jamais revenir sur ce dû.
Une terrible guerre se prépare en sourdine...

Tout le roman suit donc le destin des trois filles et deux garçons du Bon Argornin dans leur accession au pouvoir, mariage et bien sûr richesse.

Ils vécurent heureux et centenaires dans leur hypocrisie.

Très bon roman qui en effet, n'aurait pas le même engouement sans ses dragons !
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Jo Walton a voulu faire avec ce livre un roman victorien dans une société de dragons. Elle imagine toute une société avec ses spécificités liées aux dragons (la plus frappante étant que les dragons ont besoin de manger d'autres dragons pour grandir), mais aussi avec leurs différents rangs de noblesse et mariages arrangés que l'on retrouve dans les romans de Jane Austen.

J'ai trouvé le début un peu lent bien qu'intéressant mais au fur et à mesure que ma lecture avançait je me suis attachée aux personnages de Selandra et Haner, les deux jeunes soeurs qui doivent se marier pour avoir une situation dans la vie.
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Le Digne Bon Agornin vient de mourir. Il souhaite léguer son trésor à ses trois plus jeunes enfants, vu que les deux aîné.e.s sont bien installé.e.s dans la vie : Penn est prêtre et Berend a épousé un Illustre, lui et elle n'ont pas vraiment besoin d'or. Mais il n'a pas été assez précis concernant sa dépouille : doit-elle être dévorée à part égale entre chaque héritier et héritière ou alors elle aussi réservée aux plus jeunes, pour leur transmettre la force donnée par la dégustation de viande de dragon ?

Ah oui, les personnages du roman sont des dragons et des dragonnes. Mais à part le fait qu'ils se dévorent entre eux et qu'ils volent, ils se comportent en tout point comme dans un roman victorien.
L'histoire en regroupe d'ailleurs les thèmes principaux : les problèmes d'héritage, les dragonnelles à marier, l'importance du statut social… de pique-nique en réception, les demandes en mariage et les péripéties s'enchaînent, pour mon plus grand plaisir.

Si ma lecture a été agréable tout au long du roman, c'est vraiment à la fin que j'ai réalisé que j'étais vraiment embarquée : j'étais frustrée de devoir lâcher ma lecture ! C'est un signe qui ne trompe pas : ne pas pouvoir lâcher un livre et vouloir s'y replonger dès que possible, c'est pour moi la preuve d'un très grand talent de conteuse.
Entre clins d'oeil à la littérature victorienne et touches d'humour, ce roman fantasy original s'avère léger et immersif, bref : un roman parfait par les temps qui courent !
Ça ne m'aurait clairement pas dérangée que ce soit le premier tome d'une trilogie : je lui trouve un petit côté Chronique des Bridgerton loin d'être désagréable et plutôt addictif !

Un roman que je vous recommande chaudement : que vous lisiez ou non de la fantasy, vous serez conquis.e par son originalité pleine de charme.
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Les romans de Jo Walton ne ressemblent à aucun que je connaisse en fantasy. Et c𠆞st ce qui fait son charme, en plus de ses qualités d’écriture.
Pour décrire celui-ci sans rien divulgacher, je dirai que c𠆞st un genre de Jane Austen sauce dragon ou une histoire de dragons façon Jane Austen.
J𠆚i passé un très bon moment : ces deux genres ou thèmes me plaisent à la base, séparément.
Je n𠆚urai pas songé à les réunir mais Jo Walton l𠆚 osé, et avec talent.
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Je viens de terminer Les Griffes et les crocs de Jo Walton. Et malheureusement je dois dire que je suis un peu déçue ! J'en attendais sûrement trop et surtout je m'attendais à une autre histoire.

Dans ce roman de fantasy, nous découvrons la famille de Bon Agornin. le dragon vient de mourir et ses enfants doivent se partager l'argent, le domaine et... le corps du père qu'il est coutume de manger !
Mais le mari d'une des filles de Bon est bien décidé à prendre plus que sa part... Après cet épisode déclencheur, on suit les différents enfants qui poursuivent leur vie brusquement bouleversée.

J'ai aimé cet univers entièrement peuplé de dragons. J'ai apprécié également le contexte victorien de l'histoire. Un cadre qui permet de faire réfléchir sur la situation de la femme. Les dragonelles ont peu de libertés, doivent préserver leur pureté avant d'être soumises à leur mari... Un roman qui dénonce également le servage. Seul hic tout cela passe finalement au second plan. Tout comme l'idée de l'ancienne religion interdite. J'aurais vraiment aimé qu'on se centre davantage sur le procès et ces trois aspects plus que sur les histoires d'amour, notamment celle de Selendra.

Si j'ai apprécié la quasi totalité des personnages, attachants, parfois un peu caricaturaux à la manière d'un roman victorien, Selendra m'a agacée. Elle ne fait que pleurer alors que son sort est franchement préférable à celui de sa soeur Haner. J'ai largement préféré cette dernière, moins centrée sur elle-même. Plus intéressante, elle se pose des questions sur les injustices de ce monde.

J'ai néanmoins passé un très bon moment. La plume de l'autrice est très agréable à lire. Si l'histoire avait un chouya plus de profondeur, cela aurait été parfait.
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Toute la famille de Bon Agornin est réunie dans la résidence familiale pour assister à ses derniers instants. Ses deux fils, Penn, un prêtre, et Avan, qui travaille à l'agende planification, ses trois filles, Selendra, Haner et Berendt, ainsi que l'Illustre Daverak, le mari de cette dernière qui héritera du domaine. le décès du patriarche marque le début de ces chroniques familiales à la sauce victorienne, où les traditions et coutumes prédominent dans une société où la noblesse, la bonne société, dicte ses règles. Ah oui j'ai oublié de vous dire que les Agornin étaient des dragons, comme toute la société d'ailleurs. Et l'une des coutumes qui lancent l'intrique permet aux descendant d'un dragon décédé de se partager sa dépouille pour le dévorer.


« Les griffes et les crocs » est grâce à ce point de vue très original. L'idée d'une société de dragons parodiant les plus pures sociétés de l'époque victorienne est vraiment bien exploitée et intéressante à suivre. Les dragons adoptent des comportements et attitudes très semblables à ceux des hommes tout en conservant leurs particularités propres, aussi bien gastronomiques que pécuniaires – ils aiment tout particulièrement dormir sur leur tas d'or. L'univers des dragons est très détaillé et passionnant à découvrir et les personnages très attachants chacun avec son caractère, ses préoccupations et ses particularités. Jo Walton parvient à chaque livre à se renouveler et à explorer des univers totalement différents, c'est une des choses qui en font une autrice de grande qualité à mes yeux.
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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Deuxième livre de Jo Walton que je lis et deuxième coup de coeur. Ce livre est pourtant très différent de Morwenna, mon premier coup de coeur, mais il est tout aussi génial !

Le livre peut se résumer très simplement : c'est du Jane Austen, mais les personnages sont tous des dragons ! (si après cette première phrase vous n'être pas déjà convaincu je ne peux plus rien pour vous !) J'ai trouvé le concept vraiment génial, bien mené et le livre est malgré tout intelligent comme un Jane Austen. Jo Walton se moque un peu, transposant certaines particularités de l'époque à la race des dragons, mais elle se moque gentiment. Pour être respectable, une dragonne non mariée doit avoir les écailles dorées, si elle a les écailles roses, elle a déjà été courtisée et c'est très souvent le scandale ! Les dragons portent tous des chapeaux, ils ont des domestiques, le rang est très important dans la haute société (il y a tellement de titres différents que je me suis perdue !), il y a plein de petits détails vraiment géniaux, c'est si bien pensé.

Nous allons suivre les péripéties de la famille Agornin et plus particulièrement des deux dernières dragonnes à marier qui vont se retrouver en difficulté après la mort de leur père Bon. Haner va devenir la protégée de la famille de sa soeur Berend, dont le mari est un tyran et Selendra va aller dans la famille de son frère Penn qui est le pasteur du domaine des Benandi. Vous vous en doutez, comme dans chaque Jane Austen, rien ne va se passer comme prévu, il va y avoir de nombreux rebondissements, de nombreuses histoires d'amour, des dragons qui vont s'entretuer mais tout va bien finir !

Comme dans les Jane Austen, ce livre est également une critique de la société. Jo Walton parle de religion, des problèmes que pose la différence de rang, de la condition des domestiques, tant de choses que l'on peut aisément retransposer à notre propre société d'humains.

Non, vraiment, ce livre est une pépite. Il est à la fois drôle, intelligent et si amusant à lire ! C'est un mélange parfait de ce que j'aime : la fantasy et Jane Austen. Je ne pensais jamais voir ces deux mots dans une même phrase un jour, mais Jo Walton l'a fait et c'est génial !
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
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Première découverte de l'auteure Jo Walton avec ce roman facétieux.
L'auteure met en scène une société composées de nobles et paysans à l'époque victorienne. L'originalité du récit est que les protagonistes sont des dragons. Toutefois, rien de commun avec la figure du dragon dans la mythologie mais plutôt des créatures dont le comportement s'apparente fortement aux codes humains en vigueur dans l'Angleterre du 19ème siècle.

Le patriarche de la famille est sur le point de mourir. Ses cinq enfants : 2 garçons et 3 filles sont présents et attendent le décès de leur père pour manger son cadavre, comme le veut la tradition. Tout ne va pas se passer exactement comme prévu et le récit dérive vers une soif de vengeance de la part d'un des enfants.

Il a été amusant de retrouver les grands traits historiques de l'époque : l'aristocratie, la petite noblesse, les paysans totalement déconsidérés et les serviteurs corvéables à merci.
L'opposition entre deux religions, l'une officielle et la suivante de retour en cachette rappelle la dualité protestantisme, catholicisme.
L'auteure souligne la condition de la femme ramenée à un ventre destiné à produire les héritiers. D'où l'importance de contracter un bon mariage qui rythme chacun des chapitres.

Si le style de l'auteure est très agréable à lire, le récit ne m'a pas convaincue. J'ai apprécié les piques d'humour, les paraboles sur la condition féminine (la couleur rose que prennent les femelles dragons lors des fiançailles puis le rouge pourpre lorsqu'elles sont mères), les références au sang noble et au titre de noblesse mais cela s'arrête là.
J'ai eu l'impression d'un conte victorien un peu mièvre surtout que tout est bien qui finit bien. Même si c'est à force de pirouettes dans le récit.

Le roman était classé en fantasy adulte dans ma médiathèque mais je le trouve plutôt axé jeunesse.

Une agréable lecture mais sans plus.
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