Superposition

Comment essayer de nous faire comprendre les étrangetés de la mécanique quantique ? En nous immergeant dans ce monde étrange. David Walton emploie la même recette que le physicien Georges Gamow qui avait écrit plusieurs livres nous racontant les aventures de Monsieur Tompkins dans les années 1950. Dans ces livres, les effets quantiques ne se cantonnent plus à l'infiniment petit, ils surgissent dans notre monde, suscitant étonnement, incompréhension et désagrément. le polar de David Walton est moins naïf que l'univers des livres de M. Tompkins, mais c'est un polar d'excellente facture qu'on a beaucoup de mal à lâcher une fois commencé. J'ai bien aimé la postface qui éclaire certains phénomènes.

Qualité : prenant, on ne s'ennuie pas, "page-turner". Difficile de ne pas terminer l'histoire qui suscite la curiosité.

Défauts : incohérences répétées, style pauvre. le miracle de la littérature de l'imaginaire est de rendre crédibles des événements impossibles. Ce pacte de crédibilité est rompu à plusieurs reprises par des actions auxquelles on ne croit pas. L'intrigue "policière" est de moyenne facture et trop prévisible.

En résumé : pas catastrophique car parvient à tenir le lecteur plus ou moins en haleine, mais n'apporte rien au genre et ne dégage aucune émotion.

Si vous voulez vous retourner la tête dans tous les sens (et les neurones aussi), ce livre est fait pour vous. Je lis des textes très différents et celui-ci parle de physique quantique, sujet très complexe pour moi, pauvre lectrice standard, pour qui les maths et la physique sont des domaines type crucifix pour Dracula.
Et pourtant, j'ai vraiment aimé ce roman qui part sur l'idée de l'existence de différents univers alternatifs dans lesquels une version de nous vit sa vie et que ces versions se croisent, se mélangent, se séparent ...
Nous avons ici un scientifique Jacob Kelley : il a a quitté le SCNJ, auquel appartient un accélérateur de particules géant pour redevenir enseignant en faculté et se retrouve accusé du meurtre d'un collègue de travail, Brian Vanderhall, alors qu'il n'était pas présent lors du meurtre ... enfin du moins l'une de ses versions, car Brian, ce vieux pote de Jacob a fait une découverte qui bouleverse les codes scientifiques et qui a eu des conséquences dangereuses pour lui, mais aussi ceux qui croisent, les entités issues des versions alternatives. Elena, épouse de Jacob, Claire, Alexandra leurs deux filles très différentes l'une de l'autre et leur fils, Sean, né avec un bras plus court que l'autre vont subir les conséquences de ce désir d'agir sur ce qu'on ne maîtrise pas.
Le lecteur alterne les deux versions de Jacob : horaire et anti-horaire pour les distinguer dont l'un va être arrêté et vivre un procès pour meurtre et l'autre mener une enquête pour se disculper, sauver sa famille et remettre les choses en ordre (oui, ça fait beaucoup pour un seul homme, mais il n'est pas seul à s'être dupliqué ...
Bien écrit, cet ouvrage tente de vous faire pénétrer dans l'univers passionnant de la physique quantique : pour ma part, ce fut très limité, comme ma compréhension des processus en action , mais cela n'empêche pas le plaisir de la lecture ...

De la SF quantique, je dis : pourquoi pas ! L'histoire se passe dans un monde connu et contemporain. Un meurtre, de la physique quantique et Superposition prend forme. Si le varolac m'a laissé un peu perplexe avec un sentiment de déjà vu dans une serie B, la narration bipolaire m'a plu et donne du rythme à ce roman de sf assez original. Les courbes de probabilités qui s'effondrent, les variations des mêmes personnages sont intéressantes. J ai moins aimé les feed views et le presque placement de produits de grosses firmes américaines. Cela reste une lecture divertissante.

Superposition est un thriller quantique nous dit-on.
Certes, certes, l'intrigue de ce roman se sert des dernières avancées de la physique comme support pour développer un récit à suspense autour de la mort d'un chercheur.
Mais c'est avant tout un polar, légèrement futuriste, et l'histoire d'une enquête. S'il vaut peut être mieux être un peu familier de Higgs, des bosons et autres termes toujours beaux à ressortir en soirée, c'est très loin d'être indispensable. Ils sont en effet expliqués dans le sens qui sert l'histoire, et le reste est interprété par l'auteur à sa manière qui va plus loin que la science actuelle.
Ce qui est intéressant c'est l'aspect contre intuitif de cette partie de la physique qui rend la réflexion particulière et oblige le lecteur à chercher ailleurs.
Mais, finalement, l'intrigue se résout par des motifs humains bassement humain, trop humain !
Le quantique reste donc un support, et pas le fond des choses. C'est en fait un thriller intéressant et bien construit mais très classique ! Tant mieux, pour le lecteur lambda et l'éditeur !

C'est l'histoire d'un chat, un pôv' matou de gouttière, que des scientifiques pervers enferment dans une boîte. Incapables d'assumer leur crime odieux, ils mettent au point un dispositif alambiqué - noyau atomique et tout le ramdam - et là , tadam ! le chat est mort ET vivant !
J'entends d'ici les soupirs de lassitude et le bruit de la pression intracrânienne qui s'échappe... Oh non ! Pas la physique quantique !
Et bien je vous invite à lire l'ouvrage de David Walton, car il vous réconciliera avec ce sujet, pointu s'il en est. de la bonne SF comme on l'aime, présentée ici dans un cadre d'enquête policière - ce qui est plutôt rare - jonglant avec les notions de champ scalaire, de bosons de Higgs et de décohérence... Si, si ! Vous allez voir, croyez moi, vous allez bien vous amuser !
Non seulement l'auteur fait la part belle à l'action en rendant les notions scientifiques parfaitement compréhensibles (pour suivre l'histoire, tout au moins), mais en plus Roland Lehoucq se fend d'une postface claire comme de l'eau de roche pour les lecteurs les plus étourdis (ou les plus intéressés).
Et si malgré tout certains détails vous dépassent, pas de panique : nous avons la caution de Richard Feynman himself, qui croit pouvoir affirmer que personne ne comprend vraiment la physique quantique.
Alors, passez outre la couverture (franchement ? Plus moche, je ne vois pas...) et précipitez-vous sur ce roman étonnant à plus d'un titre.

"Superposition" de David Walton est un thriller quantique à l'intrigue originale, compréhensible et haletante. Si la science et les problématiques du genre sont le coeur du récit, l'auteur a la bienveillance de rendre le tout facile d'accès pour lecteur néophyte sans en dénaturer la teneur et nous accroche tout au long de l'enquête.
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Un nanar sans relief, on croirait la transposition d'un mauvais téléfilm aux mauvais effets spéciaux baignant dans un scénario médiocre, avec des personnages stéréotypés au possible : pour exemple une réceptionniste asiatique du nom de "Lily Lin", c'est dire la profondeur de l'imaginaire de l'auteur.
Sans compter le mercantilisme qui sous-tend ce produit destiné à libérer du temps de cerveau disponible au profit de grosses firmes de vêtements, de bouffe et de technologie de loisir ,avec des placements de produits à chaque chapitre, le tout pour promouvoir les standards américains de consumérisme benêt. Il n'y à qu'à voir le cadeau que fait le héros à ses filles à la fin du récit... consternant.
Bref fuyez cet insulte au genre, qui ne mérite qu'un mépris égal à celui que l'"auteur" en a pour les pauvres lecteurs qu'il a séduit avec un thème accrocheur et qui au lieu d'élever le texte vers une forme de transcendance, patauge dans des ressorts dramatiques convenus et stupides. Mon Dieu que les personnages sont idiots !
Vous l'aurez compris, en matière de science-fiction il ne faut pas se laisser berner, dans ce genre où les possibilités de développements philosophiques sont immenses, ce genre de produit standardisé ne fait de bien à personne.

Voila un thriller SF intéressant qui prend la physique quantique comme thèse. Pas d'inquiétude cependant, dans Superposition, David Walton est très didactique concernant la partie scientifique. Et il se sert de cette thèse pour tisser une histoire tortueuse mais intrinsèquement liée aux phénomènes quantique.

Quelques extrapolations romanesques et un style léger nous entraine à la recherche de la vérité sur le meurtre. À travers une double narration stimulante, David Walton parviens à nous intéresser à un phénomène quantique difficile à penser et à comprendre. Avec moi, il y est parvenu et j'ai bien aimé cette histoire.

Les personnages sont bien incarné et la fiction imaginée, proche de notre réel, est suffisamment simple pour ne pas noyer le lecteur avec un surplus de codes à intégrer. Malgré un petit creux de rythme au milieu, il se passe toujours quelque chose dans Superposition. C'est un roman rythmé et on se demande bien comment peut-il bien se terminer.

La suite sur le blog…
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D'entrée de jeu, Jamy van Zyl, l'illustrateur, a produit un dessin particulièrement impressionnant qui m'a tout de suite intrigué. Mine de rien, la première de couverture est pensée autour du livre et a fait l'objet d'un vrai travail.
L'idée de base du scénario est assez classique au-delà même du genre. le personnage principal, Jacob Kelley, a quitté son travail au sein d'un grand accélérateur de particules pour privilégier sa vie de famille et l'enseignement de la physique dans l'université du coin. Jusqu'au jour où il est accusé d'un meurtre. Et, je vous le donne en mille, il ne l'a pas commis. Rien d'exceptionnel donc. Sauf que…

Sauf qu'à ce moment deux réalités commencent à faire leur travail, à diverger. À l'instar de ce qui se passe dans le monde quantique, elles se superposent. L'auteur transpose donc dans l'univers macroscopique les règles qui régissent l'univers quantique pour le moins contre intuitif. Et c'est là que j'ai été comme aspiré par ma lecture. Pour ce qui est de la vulgarisation scientifique, l'auteur permet de mieux comprendre cet aspect de la physique quantique par le transfert à taille humaine. C'est ce que souligne d'ailleurs Roland Lehoucq qui signe la postface. Ce dernier replace dans son contexte les différents concepts employés dans le livre. Il permet ainsi de rééquilibrer la version romancée mais assez juste de David Walton. Enfin les toutes dernières pages sont consacrées au champ de Higgs rendu si intriguant depuis la mise en évidence de l'existence du boson de Higgs au LHC en 2012. Je vous laisse découvrir la suite...